Port-Louis – Hier : Le soutien du Sénégal sollicité pour le projet de musée de l’esclavage

En marge des célébrations marquant le 185e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le ministre de la Culture et de la Communication du Sénégal, Abdoulaye Diop, a effectué une double visite des plus symboliques hier. Il s’est ainsi rendu à l’Aapravasi Ghat, lieu de mémoire de l’engagisme à Maurice, et a ensuite visité l’hôpital militaire désaffecté qui accueillera très bientôt le musée de l’esclavage. Par la même occasion, il a été question du soutien du Sénégal à la réalisation de ce projet de musée intercontinental.

- Publicité -

Dès son arrivée à l’Aapravasi Ghat, lieu où les travailleurs engagés venus de l’Inde ont foulé sol mauricien pour la première fois, le ministre sénégalais s’est laissé gagner par l’ambiance. Accueilli à son arrivée par un groupe de femmes animant la cérémonie officielle, le ministre n’a pu s’empêcher de donner le ton en esquissant quelques pas de danse au rythme des chansons traditionnelles. « C’est magnifique, même je suis un piètre danseur. J’apprécie toute cette diversité culturelle », a-t-il déclaré à la presse à l’issue de sa prestation.

Accompagné du ministre de la Culture, Avinash Teeluck, Abdoulaye Diop a visité ce lieu historique où, sous l’administration britannique du 19e siècle, les travailleurs engagés en provenance de la Grande Péninsule sont descendus à Maurice. L’invité de marque a visité le centre Beekrumsing Ramlallah avec des explications de Corinne Forest, Head Technical Unit de l’Aapravasi Ghat Trust Fund. « Nous avons une histoire commune car on parle des engagés. Mais la question la plus importante, c’est qu’il faut tirer les avantages de tout cela. Les avantages, c’est la tolérance, la grandeur, la compréhension. Je crois que le monde a beaucoup à apprendre de nous », a-t-il fait ressortir. Il a aussi exprimé sa gratitude à l’égard de l’État et du peuple mauriciens pour cette invitation officielle au 185e anniversaire de l’abolition de l’esclavage à Maurice.

Le ministre sénégalais a aussi profité de l’occasion pour effectuer une visite sur le site où sera aménagé le musée de l’esclavage. Au cours de celle-ci, il s’est attardé sur les ustensiles de cuisine utilisés à l’époque par les travailleurs engagés. Lors de cette visite, l’historienne Vidya Teeluck a confié à Abdoulaye Diop qu’une centaine de travailleurs sénégalais spécialisés dans la fabrication de poudre à canon travaillaient à cet endroit à l’époque. Le ministre de la Culture, Avinash Teeluck, a dit après cette visite son souhait que le Sénégal apporte son soutien technique à la réalisation du musée transcontinental.

 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -