PORT-LOUIS : La fièvre électorale gagne les édiles

La réunion du conseil municipal de Port-Louis s’est tenue hier dans une ambiance de précampagne électorale. Très en verve, le lord-maire, Mahmad Kodabaccus, a indiqué que l’alliance PTr/PMSD présentera à l’électorat de la cité un « bilan éloquent. » D’ailleurs, le conseil a approuvé un budget qui servira à financer la publication d’un magazine.
La MBC sera approchée pour qu’une copie de la couverture des différentes cérémonies lors desquelles les réalisations de l’équipe bleu-rouge ont été présentées soit remise à la mairie. De plus, le lord-maire a demandé aux conseillers élus dans les anciens arrondissements 1 à 4 de soumettre dans les brefs délais une liste de projets prioritaires pouvant être réalisés à brève échéance.
Le seul conseiller à avoir exprimé son désaccord sur le fait que le lord-maire ait pu se servir de son statut pour faire de la politique a été Eshan Jummun, qui a adhéré depuis l’année dernière au MSM et qui aurait été pressenti pour être candidat dans le sixième arrondissement. Lui donnant la réplique, Mahmad Kodabaccus a dit : « I am here today because I have been doing politics. I am the General-Secretary of the PMSD. I was not a social worker or a boy scout ! »
La situation des marchands ambulants a également été abordée. Le lord-maire a rappelé les critères d’éligibilité pour avoir un étal dans un des deux lieux en voie d’aménagement où ils pourront s’adonner à leur commerce en toute légalité. Ces critères sont : avoir au moins 18 ans ; être un résident de Port-Louis ; établir que l’on n’a aucune autre source de revenus ; ne disposer d’acun étal dans un autre marché ou foire et ; détenir un character certificate acceptable. L’étal leur coûtera mensuellement un loyer de Rs 500.
Face à des remarques émanant du conseiller Jummun, le lord-maire a insisté sur le fait que tout le problème de marchands ambulants est la conséquence de la politique qu’avait pratiquée l’ancien Premier ministre sir Anerood Jugnauth à l’égard d’une section de la population mauricienne. Celle-ci, privée d’emplois, a dû contourner le problème en trouvant des moyens de survie.
Lors du point de presse qu’il anime à l’issue de chaque réunion du conseil, Mahmad Kodabaccus a fait ressortir qu’il a voulu avant tout retier les marchands dans l’illégalité pour leur redonner leur dignité. Il a explqiué que le budget de Rs 25 millions était destiné aux travaux de réaménagement des anciens locaux de la NTA et de “lakaz ros” qui se trouve après l’immeuble de la Life Insurance Corporation of India (LICI).
Mahmad Kodabaccus a précisé que 700 marchands pourront être installés dans les anciens locaux de la CWA, environ 300 dans l’aire de stationnement des autobus à Place de l’Immigration, alors que d’autres pourront trouver de la place à la foire construite sur le Ruisseau du Pouce.
« Après avoir résolu le problème des marchands ambulants, aucun commerce ne sera toléré sur les trottoirs, que ce soit pour les marchands de fruits et autres. Le mot d’ordre de la mairie sera zéro tolérance sur les voies publiques ! Nous voulons que Port-Louis redevienne ce lieu où on peut marcher librement et se dire : Port-Louis, c’est un plaisir », a-t-il déclaré.

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