PORTRAIT: Anita Berdoz, la “reine” du Dance Hall

Elle a à la fois la nationalité mauricienne et suisse de par ses parents. Fille unique, Anita Berdoz, qui a vécu en Suisse, revient de temps en temps à Maurice pour se « ressourcer ». Anita a gagné le concours Dance Hall Queen en Suisse l’année dernière. Elle nous parle de son parcours et de son envie de permettre aux passionnés de danse à Maurice de revivre la même expérience qu’elle à travers une compétition à la mauricienne de Dancehall Queen.
Cheveux retenus en arrière par un chignon, les yeux soulignés de khôl et un tatouage bien en évidence sur lequel est écrit “Émotion”. C’est sa signature artistique à elle. Anita Berdoz sourit à la seule évocation de ce mot. D’une sensibilité à fleur de peau, elle sait aussi gérer ces mêmes émotions à travers la danse. « Dans la vie, tout passe par des émotions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. La danse est un tremplin. À 4 ans, j’avais déjà des aptitudes pour la danse. » Ses souvenirs défilent et elle ne peut s’empêcher de relater que c’est à l’âge de 23 ans, soit l’an dernier, qu’elle s’est vue attribuer le titre de reine du Dance Hall. Entre la danse classique, le jazz, la danse de salon que lui a apprise son père et le hip-hop, qui lui a permis de se classer 3e lors d’un autre concours Suisse-Europe, Anita a trouvé ses marques.  
Parlant des différentes cultures qui unissent la Suisse et Maurice, Anita Berdoz, qui a choisi pour sobriquet de danse “Nita DHQ”, estime que chaque personne issue d’un pays a sa propre manière d’évoluer. « Les Mauriciens sont plus chaleureux. Mais le niveau de vie est mieux en Suisse. » Anita Berdoz explique avoir eu la possibilité de voyager dans de nombreux pays. « Cela élargit mes connaissances. Chaque pays est unique. » Notre interlocutrice dira, avec un large sourire, que lors de ces voyages, elle s’est imprégnée aussi de la danse. « L’occasion de mettre en exergue  mes talents se sont révélés lors des compétitions de Dance Hall. J’aime les danses fusionnelles car elles donnent une âme à chaque mouvement. »
Secrétaire de profession, la jeune femme dit avoir eu la chance de grandir en Suisse grâce au coup de foudre de ses parents. « Ma mère, qui est Mauricienne, était en voyage en Suisse chez ses soeurs. Et c’est là qu’elle a rencontré mon père, qui est un excellent danseur de salon. Moi, j’ai combiné différentes formes de danse : jamaïcaine, dance-hall, tango… J’ai suivi des cours de danse spécialisés dans la formation et la pédagogie et j’ai eu la possibilité de me présenter à des concours, dont le résultat était honorifique. » Anita, qui a repris l’avion pour la Suisse, espère revenir à Maurice et mettre son enseignement de la danse au profit des Mauriciens. « On peut me contacter via Facebook. La danse, c’est un domaine s’étendant à l’infini. En sus de la technique, il faut savoir faire passer ses émotions et, surtout, s’accrocher à sa passion. C’est l’unique manière d’évoluer et de se connecter aux tendances. »

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