PORTRAIT – BRIAN ANAMUNTHOO, M. PORT-LOUIS 2017: No pain, no gain

Cela fait sept ans que Brian Anamunthoo pratique le culturisme. Le jeune homme âgé aujourd’hui de 27 ans s’entraîne deux fois par jour. Grâce à sa persévérance, à un régime strict et à ses entraînements intensifs, il s’est taillé un corps de rêve. Titré M. Port-Louis le 21 mai, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. ?Brian Anamunthoo a commencé le culturisme à l’âge de 18 ans un peu par hasard. En effet, c’est pour perdre du poids qu’il devient membre de La Tour Koenig Barbel Gym. Pesant 85 kg, son objectif est de se tailler un corps d’athlète, comme rêvent tous les autres jeunes de son âge. L’ossature prenant forme après quelques mois, ses progrès escomptés lui donnent envie de participer aux compétitions. « En m’entraînant d’arrache-pied je me suis découvert une passion autre que le foot », relate Brian Anamunthoo, aujourd’hui âgé de 27 ans. « Nutrition, comportement physiologique, méthodologie d’entraînement, j’ai tout appris et je me suis investi dans ce sport. J’ai accepté que lors des jours festifs je devais me scotcher à des boissons protéines au lieu alcoolisé. Mes repas étaient aussi sans matière grasse».
Mais ce n’est qu’en  2012, qu’il goûte au succès pour la première fois. Brian Anamunthoo est classé premier dans sa catégorie, soit étudiant, dans le concours de culturisme M. Port Louis. Fort de son titre, le bodybuilder veut enchaîner et continuer à gravir les échelons. Mais il est vite rattrapé par la réalité de la vie— compléter sa formation professionnelle devient sa priorité. Et en raison des énormes sacrifices que requiert le bodybuilding en termes de finance, d’alimentation et emploi du temps, il se visite contraint de faire un break pendant un peu plus de quatre ans.
Le comeback
Diplôme de financial management en poche, il travaille au Mauricien Ltd depuis octobre de l’année dernière. Et c’est que pendant cette période qu’il s’est résolu à reprendre sérieusement les activités. Cela, après avoir eu le pantalon déchiré en descendant de sa motocyclette. « J’avais pris du poids et il m’était plus que nécessaire de recommencer la musculation. Je me suis donné à fond pendant six mois jusqu’à aller remporter le deuxième titre de ma carrière », fait-il ressortir.
En effet, le 21 mai, Brian Anamunthoo a remporté le titre de M. Port-Louis dans la catégorie senior chez les -65 kg, et est sorti troisième au général. Une compétition organisée par la New Body Building Federation (NBBF), à les Salines au Jean Lebrun Hall. Un triomphe qui l’inspire à aller encore plus loin. Car désormais, il a jeté son dévolu sur le titre indianocéanique. « J’ai reçu beaucoup d’encouragement par ce que j’ai accompli en six mois. Dans le milieu, on me dit que j’ai de très bonnes chances et que je pourrais tenter ma chance en men physique au M. océan Indien. J’y songe sérieusement », relate l’athlète.
Soutien nécessaire des sponsors
Cependant, dans le culturisme, être passionné ne suffit pas pour réussir. C’est hélas un sport qui représente beaucoup de travail, de fatigue, mais aussi de sacrifice financier. Et ce n’est pas Brian Anamunthoo qui nous dira le contraire. « Je dépense Rs 10 000 chaque mois dans l’achat de mes protéines et de mes aliments. Ce qui fait un sacré pactole. Je m’entraîne deux heures le matin et plus de trois heures le soir de lundi à samedi. Si je veux encore progresser, il va falloir que j’investisse encore plus à tous les niveaux. Et ce ne m’est pas donné. Je veux avancer, mais sans le soutien d’un sponsor je n’y arriverai pas ». Vu sous cet angle, le monde sportif est parfois cruel certes, mais qui dit succès dit aussi souffrance.

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