PORTRAIT: Whitney Berthelot, la lady du dancehall

Se lancer dans l’arène et s’imposer comme l’une des rares artistes féminines dans l’univers du dancehall à Maurice. À travers son engagement dans le Mouvement New Skool… but da same rule, Whitney Berthelot, alias Lady Whitney, chanteuse de reggae/dancehall, espère prouver que les femmes ont leur place dans cet univers réservé aux hommes. La chanteuse prépare actuellement son premier solo.
C’est au 48 Studio à Bois Marchand où elle s’apprêtait à enregistrer Majestial (featuring Supa Sale), que nous avons rencontré la jeune artiste. Se mettant immédiatement dans le bain, Lady Whitney entonne les premières paroles d’I Know what you want de Busta Rhymes et Mariah Carey. Une chanson éloignée du registre de la chanteuse mais qui fait toutefois partie de ses favoris. Se laissant entraîner par le morceau, Lady Whitney enchaîne quelques pas de danse. Pas moyen de l’arrêter quand elle s’y met, confient les amis qui l’accompagnent.
Goût
Depuis qu’elle a fait ses débuts dans le milieu aux côtés de Manna C, Natty Gong, Mystikal, Kool Staï et Ras Ricky au sein du Mouvement New Skool, il y a un an, Lady Whitney, 18 ans, a fait son petit bout de chemin. C’est sur Island Burning, l’an dernier, que le public découvre sa voix, comme choriste sur la plupart des titres de la compilation.
Se sentant in quand elle est plongée dans cet univers et prenant de plus en plus goût à ce qu’elle fait, la jeune artiste décide de mettre sur pied quelques projets musicaux. Sa rencontre avec l’artiste seychellois Ras Ricky sera déterminante. Tel un mentor, ce dernier la guide et lui propose même de la soutenir dans divers projets, dont la réalisation d’un album solo. Whitney, qui a déjà quelques textes en poche, voit en cette proposition une belle opportunité à saisir.
Barbare
Lady Whitney, qui ne jure aujourd’hui que par le dancehall, avoue que ce style était loin d’avoir sa préférence. “J’étais plus penchée vers le zouk, le gospel… Une tout autre affaire.” Ce sont ses camarades de New Skool qui la feront tomber sous le charme du dancehall. Un style autrefois qualifié par Whitney de musique barbare.
Inspirée par les voix féminines internationales telles que Tiana, Etana, Lady Saw ou encore Queen Africa, la chanteuse ne compte nullement changer de registre. “Comme Etana et les autres, je veux m’imposer dans le milieu du dancehall et prouver que les femmes ont le même potentiel de réussir que les hommes.”
Harmonie
Lady Whitney prépare actuellement son premier opus solo, qui comprendra Enn lot zom (feat. Ras Ricky), I need you (en duo avec Phénomène J) et Malada (en collaboration avec Mary-Jean), entre autres. L’album devrait débarquer dans les bacs début 2013. Parallèlement, Whitney collabore à plusieurs projets artistiques avec Ras Ricky, Supa Sale, et prépare Island Burning 2, sur lequel on pourra l’apprécier cette fois comme chanteuse principale.
Son thème favori demeure l’amour. Whitney, qui avoue vivre en parfaite harmonie avec ce sentiment, confie que “lorsqu’on vit l’amour à chaque minute, il faut aussi pouvoir l’exprimer”. À travers son opus solo, le public aura l’occasion de le découvrir.
En attendant d’entrer en studio, Whitney, qui termine ses études secondaires au collège BPS, se concentre sérieusement sur ses examens de fin d’année. “La musique est ma plus grande passion. Ma dose de tous les jours. Mais les études demeurent l’une de mes priorités cette année.” Après ses examens, la chanteuse pourra vivre pleinement sa passion pour la musique…

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