POURSUIVI POUR ATTOUCHEMENT: Acquitté après que sa présumée victime se rétracte

Un homme, traduit en Cour criminelle intermédiaire pour attentat à la pudeur, a finalement été lavé de tout soupçon, sa présumée victime s’étant rétractée alors qu’elle déposait lors du procès. À l’époque où le délit aurait été commis, soit en 2007, la présumée victime était alors âgée de 9 ans. L’incident se serait déroulé à Pointe-aux-Sables. Quant à l’accusé, aujourd’hui âgé 52 ans, il est originaire du Sri Lanka et skipper de profession. A noter enfin qu’il a épousé la grand-mère maternelle de son accusatrice.
Dans la première version consignée par la présumée victime à la police, en présence de sa mère, celle-ci a expliqué qu’elle se trouvait chez sa grand-mère, à Pointe-aux-Sables, au moment des faits allégués. Ce jour-là, dit-elle, l’accusé lui aurait « offert une pomme » et, profitant qu’il se trouvait seul avec elle, aurait commencé à la toucher sur différentes parties de son corps. Ce n’est qu’après avoir relaté l’incident à sa mère que cette dernière l’aurait accompagné à la police pour qu’elle consigne sa déposition.
En Cour cependant, la présumée victime – qui vit aujourd’hui dans un centre de refuge tout en poursuivant sa scolarité – s’est rétractée, précisant qu’à aucun moment le skipper n’a porté atteinte à sa pudeur. Interrogée sur ce qui l’a motivée à accuser le Srilankais, celle-ci a expliqué que sa mère n’avait pas apprécié que l’accusé se marie avec sa grand-mère, et cherchait donc un moyen de le contraindre à regagner son pays. Selon sa version, sa mère lui aurait donc demandé d’accuser le skipper.
Le magistrat Raj Pentiah fait ressortir, dans son jugement, qu’il n’aurait pas été « correct » de ne se fier qu’à la première version de la présumée victime. Et d’ajouter que la poursuite n’avait pu établir la culpabilité de l’accusé. Aussi a-t-il décidé d’acquitter ce dernier.

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