Le pouvoir des maux

Rixes, meurtres sanglants, krachs financiers, xénophobie, trafic en tous genres caractérisent le monde de notre ère. Tant de situations déplorables projetant un leitmotiv peu mélioratif de notre monde et de notre chère île. Décadence : un vocable qui revient souvent quand de tels sujets sont abordés. La société est le théâtre d’une bigarrure de tous ces fléaux qui diminuent inexorablement le sentiment de bien-être social. Sont-ce vraiment des maux ? NON ! Ce ne sont que des fruits résultant de vrais problèmes de société.
Bon serviteur mauvais maître !
L’argent. Au centre de la vie de société, il est l’élément phare de la société de consommation. Tout s’achète… ou presque. Ainsi pour avoir une vie aisée, il faut s’enrichir le plus vite possible. En soi, ce désir est louable. Il n’est en aucun cas dangereux pour le monde. Or, beaucoup sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Nombreux sont ceux qui se lancent dans divers trafics illicites (humains, d’organes, d’animaux, stupéfiants, proxénétisme) pour obtenir ce qu’ils désirent. L’amour de l’argent est la racine de tous les maux. Beaucoup sont prêts à mettre de côté leur vision éthique, morale et sociale pour s’adonner à ce genre de pratiques. C’est comme cela que de nouveaux horizons pointent le bout de leur nez :le tourisme sexuel en Asie ou encore l’exploitation des ressources et du marché africain par le géant de l’alimentation, Nestlé. Nous avons aussi l’exploitation de mineures kidnappées et vendues sur le territoire américain. Quitte aussi à escroquer son semblable, l’Homme est prêt à tout pour se remplir les poches. Quelle misère !
Abus de certaines substances
L’économie est claire à ce sujet : sans la production et la distribution, la consommation n’existe pas. Des substances variées sont fabriquées. Des produits tels que la cigarette, l’alcool (licites) et de l’héroïne, marijuana, parmi tant d’autres (illicites) sont en circulation. La consommation excessive de ces produits conduit souvent à des drames humains tels que maltraitance, violence en réunion, cambriolages et meurtres, entre autres. La facilité déconcertante de la procuration des produits stupéfiants pose toujours un grave problème. Elle encourage ainsi une économie parallèle où les trafiquants engrangent beaucoup d’argent au passage. Pour obtenir les substances illicites, bon nombre d’usagers de ces produits se livrent à des actes illégaux. Les effets de la consommation excessive de ces produits nuisent au bon fonctionnement de la société.  Les autorités se démènent pour endiguer ces phénomènes. Il semble que ces aspects soient des catalyseurs de problèmes dans notre société.
Empiètement social technologique
Tout outil doit être utilisé à bon escient pour que l’on puisse en récolter les fruits. La technologie ne déroge pas à cette règle élémentaire. L’ère contemporaine est témoin d’une frénésie plus qu’exaltante autour de la technologie et des gadgets. Ces derniers font partie de nos moeurs. Leur caractéristique tentaculaire force (pour ne pas dire viole) notre intimité. Les malfrats tirent avantage de cette situation. Des délits : sextorsion, piratage à échelle planétaire, usurpation d’identité, font leur apparition. Toutes ces infractions commises par des délinquants d’un nouveau genre, assaillissent nos homologues du monde entier. Les cybercriminels veulent nuire, tout d’abord, et chacun est motivé par diverses raisons qui sont relatives. La technologie encourage le nombrilisme. Tout cet aspect narcissique est loué et encouragé par la technologie. Cela provoque des tensions entre enfants-parents et époux-épouse, entre autres. L’avènement des réseaux sociaux qui permettent de se socialiser ne change pas la situation.
Si nous ne prenons pas les précautions d’usage qui s’imposent de facto, les membres de la société civile en feront toujours les frais. Des dégâts irréversibles sont causés et, dans de nombreux cas, ils auraient pu être évités. L’outil technologique est très important pour le progrès. Toutefois, un mauvais usage cause plus de mal que de bien.
La pauvreté
Ne nous voilons pas la face. De nombreuses ONG luttent sans relâche contre ce phénomène de société tant accusé d’être à l’origine de nombreux délits. La pauvreté, source d’exclusion sociale, pousse les gens à se comporter de façon différente. Cette ségrégation des classes encourage beaucoup de gens à commettre des infractions graves : cambriolage ou vol à la tire. La cautionne-t-on ? Évidemment que NON. Il est toutefois essentiel de faire ressortir que c’est un cercle vicieux qui emprisonne les gens. Sans aide, ils ne peuvent s’en sortir. L’éducation constitue un viatique pour contrer cette difficulté de vie. Il ne faut pas minimiser l’aspect négatif que cette condition de vie comporte. Il est plus facile d’émettre des préjugés à l’encontre de gens pauvres. Quand les besoins de base tels que la nourriture, des habits et un toit ne sont pas satisfaits, les pauvres se donnent les moyens de ne pas être privés de ceux-là. La situation précaire pousse souvent à faire des choses qui pourrissent la vie des semblables.
Gouvernement du peuple : quel oxymore !
La politique est un bon moyen de changer les choses et de faire progresser une commune, un pays et le monde. Nous en avons la preuve avec l’abolition de l’esclavage, la démocratisation de la gratuité de l’accès à l’éducation, la proclamation de l’indépendance de beaucoup de pays. Nous ne pouvons avoir une idée trop idéaliste du monde, il faut aussi ouvrir les yeux. Les énarques qui gouvernent le monde et les puissants lobbies (pouvoir et argent combinés) ont la main mise sur de nombreuses institutions. La mauvaise gestion politique crée des frustrations. Ces gouvernements sont entre les mains de gens véreux qui ne font en aucun cas partie du peuple. La politique se fait sur le malheur des gens du peuple. Des scandales démontrant comment les politiciens allouent des contrats aux proches ou encore nomination politique ou encore emplois parlementaires fictifs, comme tel est le cas cette année en France et en Europe. Que des crimes en col blanc commis.
La création d’emplois a toujours été un cheval de bataille (lors des campagnes uniquement) pour tous ceux engagés en politique. La désinvolture avec laquelle les politiciens (étant élus) traitent ce sujet est outrageante. Le chômage cause du tort à une société. Il est nuisible et arrête le progrès. Tout le monde abhorre le fait d’être qualifié mais toujours sans emploi. C’est un sentiment désagréable. La corruption ronge ce domaine avec des dents de feu. Certaines actions démontrent que la démocratie est muselée par les loups au pouvoir.  Certains régimes despotes n’offrent ni la liberté d’expression ni la liberté au peuple.
Cellule implosée !
Oui, je la veux : la séparation. Bien évidemment, la famille est l’une des principales touchées par les maux de la société. La fracture familiale est aussi un mal envahissant et dévastateur. La structure familiale est en constante mutation et la situation est régressive. Ne faisons pas de comparaisons péjoratives mais les chiffres parlent d’eux-mêmes sur la brutalité conjugale, le divorce (et ses raisons des plus surprenantes). Nous assistons à une banalisation de la violence car elle se produit au sein même de la famille dans beaucoup de cas. Cet aspect a des répercussions directes sur les membres qui la constituent. Les enfants et les adolescents ainsi que les adultes qui passent par de telles tribulations n’en ressortent pas indemnes. Les enfants ont des comportements déviants. Le manque de communication n’arrange en aucun cas la situation. Bien au contraire, il ne fait qu’accentuer les problèmes intra-familiaux et sociaux.
La raison de cet éclatement est aussi le carcan imposé par les conventions internationales sur les droits des enfants. Ces mesures et projets de loi tendent à protéger efficacement les enfants, trop souvent victimes, d’éventuels abus. Néanmoins, les autorités concernées de divers pays ainsi que la nôtre prennent beaucoup de temps pour leur exposer leurs droits. Rappelons-le : les droits sont aussi accompagnés de responsabilités : si rarement mentionnées. Les jeunes de maints pays se lâchent :plus aucun respect des autorités (parents, gouvernement, forces de l’ordre), une insouciance accrue, une modélisation identitaire totalement restructurée. Le déclin de nos jeunes est souvent décrié, mais quelle est la responsabilité des géniteurs ?
Le manque d’éducation
L’ère moderne est caractérisée par la propagation de la connaissance. Cependant, nous pouvons  aussi voir que bien que les gens soient de plus en plus instruits, il existe un manque d’éducation. Ce manque d’éducation se retrouve quand nous prenons en considération :
Le manque de civisme de la part des gens. La pollution qui ne diminue pas et qui tend à accélérer le changement climatique.
La mauvaise conception de la religion où nous avons des extrémistes de toutes religions qui sont prêts à tout pour s’imposer sur les concitoyens.
La xénophobie. Pourquoi avoir peur de l’autre alors que ce dernier est différent ? Ce serait mieux d’apprendre à vivre avec lui. Le nationalisme et le fascisme prennent le dessus encore.
Les actes barbares commis contre des populations minoritaires dans certaines régions du monde sont abominables.
Les maux de la société ne cessent de gangréner notre monde. Les maux de la société existent depuis toujours. Ne nous attaquons pas aux fruits, mais à leurs racines. Il est essentiel de tout reprendre en main. Les choses ne changeront pas tout de suite. Mais, des changements radicaux à notre façon de penser, notre vision du monde peuvent aider à remédier à la situation. Adoptons la vision anarchiste du monde. Les mots ne peuvent détruire les maux, mais les actions le peuvent.

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