L’ancien syndicaliste qu’est Ootesh Ramcharitar dénonce sévèrement les Mauriciens qui ne sont jamais satisfaits de leurs salaires. Il prend pour exemple le récent rapport du Pay Research Bureau (PRB) « ki pe don boukou kas a bann fonksyoner », sans qu’on leur parle de la productivité ou d’un amélioration du service. Aux ministres et autres parlementaires dont les salaires augmentent d’environ 30 %, il déclare : « Si kas la ti sorti depi dan zot pos, zot pa ti pou fer sa. » Pour lui, « il faut changer notre culture gourmande ».
D’emblée, Ootesh Ramcharitar soutient que le secteur privé est plus productif, mais ses employés n’obtiennent pas de telles augmentations de salaires. « Comment peut-on offrir de telles augmentations mirobolantes aux fonctionnaires alors que le monde entier passe de crise en crise ? », s’interroge l’ex-syndicaliste, tout en précisant qu’il n’est pas contre une hausse des salaires, « mais encore faut-il la justifier par une hausse de la productivité ».
Ootesh Ramcharitar rappelle que lorsqu’il était syndicaliste au Mauritius Post, « je travaillais en collaboration avec la direction pour leur dire kot bizin done, bizin done, kot bizin retresi, bizin retresi ». Selon lui, les syndicalistes doivent toujours penser qu’aussi longtemps « que le service existe, le syndicat existera ». « Faut-il que des étrangers viennent nous dire qu’il y a fraude dans certaines institutions dans le pays ? N’est-il pas du devoir des syndicalistes de dire à ses membres et à tous les employés que si zot kokin, mo pou fer trap zot. Certains syndicalistes estiment qu’on ne peut faire des extension classes à l’école parce que les élèves sont fatigués dans l’après-midi. Mais, eux, ils peuvent donner des leçons particulières jusqu’à 17/18 heures », déclare M. Ramcharitar. À ces mêmes syndicalistes, il demande : « Combien d’heures travaillent-ils par jour ? »
Selon cet ancien syndicaliste, le ministre des Finances a raison de dire que « kas-la pou sorti avek popilasyon mem ». Il déplore que les Mauriciens aient pris ces propos de Xavier-Luc Duval « kouma enn badinaz » « Je demande au Premier ministre Navin Ramgoolam s’il allait accorder une telle augmentation salariale aux fonctionnaires si l’argent sortait dans sa poche ? La, 100 dimoun pou gayn ogmantasyon saler, 1 000 dimoun pou pey TVA anplis. Eski li korek ? » s’interroge-t-il. Il critique également l’Opposition qui ne trouve rien à dire sur de tels gaspillages.
Par ailleurs, M. Ramcharitar dénonce la décision du Premier ministre de faire venir des experts étrangers à chaque fois qu’il y a un problème dans le pays. « Pourtant, l’éducation est gratuite depuis 1976. En d’autres mots, le PM est-il en train de nous dire que l’éducation offerte dans nos écoles est médiocre ? », se demande-t-il. Et d’ajouter : « Doit-on faire venir un PM ou un ministre des Finances de l’étranger si nous avons des problèmes à ce niveau ? »
L’ex-syndicaliste estime que l’heure est venue de changer les choses au sein de notre société mais pour cela, selon lui, il faut « une strong determination et travailler dur ». « Nous acceptons trop de choses facilement. Il faut se méfier car demain, elles peuvent constituer une difficulté pour nous. »
PRB : Il faut changer notre culture gourmande, a déclaré Ootesh Ramcharitar
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