Première journée hier : Départ canon avec 10 médailles d’or

L’athlétisme mauricien a réalisé un départ canon hier à l’issue de la première journée disputée au stade Germain-Comarmond à Bambous. Six médailles sont à mettre à l’actif des représentants de l’Association mauricienne d’athlétisme et quatre autres au nom des handisportifs. Deux noms émergement de cette première journée. Celle de Jonathan Bardottier, roi du sprint, et Mohamad Dookun, couronné au 1500m après le raté de 2015 à La Réunion.

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L’épreuve reine qui fuyait Maurice depuis 2011 aux Seychelles est à sa propriété. En bon capitaine de l’équipe masculine, Jonathan Bardottier a justifié son statut en s’imposant en 10″64 devant celui qui partait avec un léger avantage avant le départ, le Seychellois Dylan Sicobo (10″75). Même l’entraîneur de ce dernier au centre international de Maurice, l’ancien spécialiste mondial du 200m Stephan Buckland, était confiant. Au final, c’est celui qui y a cru jusqu’au bout et qui est resté le plus motivé qui l’a emporté.

Il faut reconnaître que le départ ne s’est pas fait dans les meilleures conditions étant donné que la finale précédente du 100m féminin avait été retardée en raison d’un problème technique. Dylan Sicobo a d’ailleurs précisé que cela a joué contre lui. En revanche, ce n’était pas le cas pour Jonathan Bardottier. « C’est vrai que j’avais commencé à refroidir après la longue pause dans la salle d’attente. Mais je suis resté concentré sur ma course. J’étais très excité à l’effet de courir devant mon public et de lui faire plaisir. Je pense que c’est surtout cela qui m’a permis de me transcender », déclare-t-il.

La course parfaite de Bardottier

Selon lui toutefois, son départ a été lent par rapport à celui de Dylan Sicobo. «Il était devant moi sur les cinq premiers mètres, mais je n’ai jamais douté. C’est sur la deuxième partie de la course que j’ai fait la différence », explique-t-il tout ému. Quatrième en 2015 sur 400m, il voulait frapper un grand coup, d’autant qu’il est le capitaine de la sélection masculine d’athlétisme. « Il y avait de la pression par rapport à mon statut, mais je ne me suis pas laissé submerger par cela. J’ai réalisé la course qu’il fallait malgré le vent en face. Ma famille, mes amis et le public étaient là pour nous et il ne fallait en aucun cas les décevoir », poursuit-il. Désormais, Jonathan Bardottier veut voir plus grand et pourquoi pas remporter l’or au 200m et sur les deux relais (4x100m et 4x400m).

L’autre grosse satisfaction de la journée demeure la victoire du recordman du 1500m (3’46″22), Mohammad Dookun. Il faut dire que l’attente a été longue depuis la médaille d’or ratée en 2015 qui tendait les bras à Maurice. Il avait ce jour-là pris la troisième place derrière Paramasiven Saminaden suite à une erreur tactique qui avait alors mis le président de l’AMA, Vivian Gungaram, dans tous ses états. « À l’époque, je manquais d’expérience. Je suis désormais soulagé en attendant maintenant de faire encore mieux sur 5000m », fait-il ressortir.

Une autre journée dorée à prévoir

Mohamad Dookun n’a d’ailleurs pas manqué d’avoir une pensée spéciale pour son compère de 2015 qui a pris sa retraite en raison d’un grave accident de moto. « Paramasiven a été là avec moi au cours de ces quatre dernières années et ses petits conseils m’ont aidé. Cette victoire est pour lui. Je remercie aussi mes camarades Ashley (Pitchia) et Samuel (Veilleuse) qui étaient engagés dans cette course », souligne-t-il.

Mohamad Dookun a même voulu faire passer un message au public mauricien, qu’il a d’ailleurs remercié pour être aussi présent lors des compétitions locales pour soutenir les athlètes. « Je demande aussi que le demi-fond soit mieux soutenu par l’État. Ce n’est qu’ainsi que nous irons encore plus loin. Je pense aussi que pour les prochains Jeux Olympiques, il faudra commencer à revoir les critères d’invitation. Car il n’y a pas que le sprint, mais aussi le demi-fond. »

Pour le responsable de la sélection, Joël Sévère, l’objectif était de prendre trois médailles d’or par journée. « Nous en avons pris le double et c’est une très grosse satisfaction. Ce qui me plaît, c’est que nous avons mis la mésaventure de 2015 au 1500m derrière nous, alors que tout était en notre faveur pour remporter l’or », se réjouit-il. Idem pour le triplé au triple saut. Joël Sévère s’attend à une autre journée fructueuse aujourd’hui, où il cible Jessika Rosun (javelot), Nicolas Li Yun Fong (en quête de sa cinquième médaille d’or en autant de participations), Liliane Potiron (triple saut), Prisca Manikion (5000m) et pourquoi pas une surprise au 400m où Bryan Police, Gérémy Pierrus et Pascal Désiré seront très bien placés.

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