Préparation du budget 2020/2021 : Tollé général sur le gel de la création de nouveaux postes

La circulaire émise le 25 avril dernier par le chef de la Fonction publique, Nayen Kumar Ballah, sur le gel de la création de nouveaux postes dans le prochain budget, provoque des grincements de dents dans les rangs syndicaux. Dans une communication, hier, au gouvernement, Radhakrishna Sadien, président de la State Employees Federation (SEF), dénonce le fait que ce dernier souligne qu’il « est trop facile de faire des économies en sacrifiant la création de nouveaux postes ».  « While agreeing that COVID-19 outbreak has had a very profound negative impact on our public finance, the Federation is of the view that it is too easy to make savings in the public service by sacrificing posts. We have to acknowledge that successfully responding to the challenge this deadly disease represents and winning the battle against COVID-19 will not be possible without workers of this country », dit-il.

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« Cette démarche ne tient pas la route quand on sait que des commerçants, les institutions bancaires et les compagnies d’assurances réalisent des milliards sur la tête des consommateurs alors qu’ils sont en train de bénéficier du Wage Assistance Scheme », s’indigne-t-il. « We have seen how traders have increased their prices to the detriment of households, and also how giants like commercial banks and insurance Companies, making billions of rupees of profit on the head of the population are also benefitting from the Wages Assistance Scheme which is public money. While Government has taken the right decision to earmark Rs 4 billion in this scheme to encourage private sector workers to stay confined, many companies have requested their employees to come to work, presumably because business is ongoing and yet have claimed and thus benefitted from this scheme », ajoute-t-il, en demandant au gouvernement de faire rembourser ces montants à la Mauritius Revenue Authority.

Le syndicaliste commente la situation dans les différents ministères, opérant avec des ressources humaines inadéquates. « In the Ministry of Health, vacant posts have remained unfilled for several years like for example Dental Assistants, Medical Imaging Technologists, Permananciers, Midwives, ECG Technicians, Community Health Officers, Community Health Rehabilitation Officers, Pharmacy Technicians impacting adversely on service delivery and putting a lot of pressure on existing staff. In the Ministry of Education there are vacancies in the Library, Workshop and Laboratories as well as in the ICT Unit. In the Ministry of Environment and the Road Development Authority, General Workers have been acting as tradesmen (for example mason, plumber, bush cutter, etc) for between 5 to 10 years without been appointed », rappelle-t-il, tout en dénonçant la situation des hauts fonctionnaires, bénéficiant de certaines largesses.

Pour Rashid Imrith, président de la Fédération des Syndicats du Service Public (FSSP), il existe au sein de la Fonction publique environ 1 500 fonctionnaires qui partent à la retraite chaque année. « Il faut ajouter à cela, des Consequential Vacancies. Par exemple, si un chef juge part à la retraite c’est son adjoint qui gravit les échelons et la même chose se passe au sein de la hiérarchie. Cette situation est semblable dans d’autres départements. C’est pourquoi il faut recruter », dit-il.

En 2005 et 2014, le gouvernement avait décidé de ne pas remplir les postes pour réduire les dépenses. Finalement, portant le nombre à quelque 10 000 postes vacants. « Subséquemment, le gouvernement a décidé de remplir à nouveau ces postes vacants et faute de personnel, la Public Service Commission n’a pas été en mesure de remplir tous les postes vacants. Lors de la campagne électorale de 2019, le gouvernement avait fait état de son intention de remplir ces 10 000 postes vacants. Se référant à la circulaire émise par le chef de la Fonction publique, il se demande maintenant si le gouvernement va remplir les postes de chef juge, du commissaire de police, du Chief Registrar et du commissaire des prisons », affirme-t-il, en faisant état de quelque 600 postes vacants postes de Management Officer avec environ 8 000 personnes ayant fait acte de candidature. « Qu’est-ce que le gouvernement va faire dans ce cas ? » s’interroge-t-il.

 

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