PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE: Paul Bérenger: “Le MMM entièrement favorable au choix de Mme Gurib-Fakim”

«Ameenah Gurib-Fakim est une personnalité toute indiquée pour le poste de présidente de la République», estime Paul Bérenger, leader de l’opposition et du MMM. Il rappelle que c’est son parti qui a «vivement défendu» la scientifique quand cette dernière avait été «victimisée» à l’université de Maurice. Paul Bérenger rappelle aussi que c’est sous un mairat MMM que Mme Gurib-Fakim avait été faite citoyenne d’honneur de Port-Louis en 2013.
Paul Bérenger trouve que la démission, jusqu’alors inattendue, de Kailash Purryag de la présidence de la République vendredi après-midi donne «malheureusement» la perception que le gouvernement a eu maille à partir avec l’ancien chef d’État. Il rappelle la lourde procédure à être entamée en vue d’une éventuelle destitution d’un président en exercice.
Une telle destitution, souligne le leader de l’opposition, doit être soutenue par un jugement en ce sens d’une Cour constitutionnelle constituée de trois juges du Commonwealth. Ce qui, trouve-t-il, ne peut qu’alimenter des doutes quant à la décision de M. Purryag de décider d’abandonner son poste de président de la République bien avant que son mandat n’arrive à terme.
Le leader du MMM émet des doutes quant à l’existence préalable d’un accord remontant au 29 janvier entre le gouvernement et le président démissionnaire portant sur le départ programmé de ce dernier du Réduit comme rapporté hier matin dans la presse. Il estime que, pour tirer les choses au clair, il serait souhaitable que Kailash Purryag s’explique.
Paul Bérenger trouve par ailleurs  qu’Ameenah Gurib-Fakim est une personnalité tout indiquée pour lui succéder. «Au MMM, nous sommes entièrement favorables au choix de Mme Gurib-Fakim pour être la première présidente de la République», indique le leader des mauves.
«Quand elle avait été victimisée à l’université de Maurice sous le précédent gouvernement Ramgoolam auquel a participé le PMSD de Duval, c’est le MMM qui l’a vivement défendue», soutient Paul Bérenger. Ce dernier ne manque pas non plus de rappeler que c’est sous le mandat du lord-maire MMM Aslam Hossenally que la scientifique avait été faite citoyenne d’honneur.
Le leader de l’opposition regrette néanmoins le climat «électoraliste» dans lequel le gouvernement en place s’apprête à proposer le nom de la chercheuse pour assumer les fonctions de chef d’État. Il dit «faire confiance» à Mme Gurib-Fakim pour que cette dernière ne se laisse pas «manipuler» à des fins politiques politicienne.
Paul Bérenger indique que c’est avec «un immense plaisir» qu’il se fera un devoir de seconder la motion visant à faire de Mme Gurib-Fakim la première présidente de la République, «si seulement on me donne la possibilité de le faire». Il affirme au passage la «fierté» du MMM d’avoir été le premier parti à confier le poste de lord-maire à une femme. Paul Bérenger rappelle de même que le MMM a ussi été le premier parti à émettre l’idée de nommer une femme au poste de Speaker de l’Assemblée nationale.
 De manière plus générale, le leader de l’opposition remet sur le tapis l’utilité d’une refonte de notre structure politique. Il juge comme étant «plus que jamais nécessaire» une révision du présent système de winner takes all. Un système qu’il trouve non seulement «malsain, mais tout aussi dangereux». «Au MMM, il a toujours été dans notre intention de le remplacer par un système plus inclusif comme c’était le cas entre 2000 et 2005».
Pour Paul Bérenger, un tel changement devrait s’articuler autour de trois éléments : une bonne réforme électorale ; un meilleur équilibre entre les pouvoirs du (de la) président (e) et  du PM; un respect mutuel entre le gouvernement central et les collectivités locales.
Dans le cas de la réforme électorale, le leader du MMM rappelle qu’en marge des dernières législatives, son parti a, déjà, largement contribué «dans les moindres détails» à l’ébauche d’un projet de loi. Il émet néanmoins des doutes quant à la volonté des principaux dirigeants de l’actuel gouvernement de relever le défi d’une telle réforme.

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