PRISCILLE NOËL : L’euphorie latino

Son statut de mère célibataire n’a jamais été un obstacle dans sa vie. Priscille Noël, 38 ans, s’est toujours révélée être une fonceuse remplie d’ambitions. Son attitude l’a poussée à se lancer dans une “folle” aventure au début de 2014 : l’organisation de soirées latino. Au fil des mois, alors que son projet prend de l’ampleur, la jeune femme, encore plus motivée, décide de créer sa boîte d’événementiel, Uforia. Incursion dans l’univers rythmé de Priscille Noël, où passion et travail se marient à merveille.
Pour mieux comprendre le choix de Priscille Noël, qui est de créer l’événement à travers des soirées latino, il faut avant tout connaître sa passion. La jeune femme est une amoureuse de ce style de danse depuis 23 ans. C’est à l’occasion de vacances en Australie que Priscille, alors adolescente, découvre cet univers aux rythmes déchaînés et envoûtants. “J’étais fascinée par les habits, les pas de danse sensuels et tout ce qui composait ce style de danse. Ce qui est sûr c’est que la danse latine m’accrochait à fond”. De retour à Maurice où cette pratique n’était alors pas courante, la jeune femme n’a d’autre choix que de mettre de côté son rêve de s’y essayer. Jusqu’au jour où elle se retrouve face à des professionnels du milieu lors d’un deuxième voyage et que le désir de s’exercer sur une piste de danse lui revient. Cette rencontre offre également la chance à Priscille Noël de se familiariser davantage avec la culture de cette danse.
Salsa, etc.
La salsa, la bachata, la kizomba (tango africain) sont autant de styles que Priscille Noël aime particulièrement. Au fil des années, alors que sa passion continue de grandir, la jeune femme voit son rêve sur le point de se concrétiser avec l’ouverture des premières écoles de danses latines à Maurice. Sans réfléchir, elle saisit l’occasion et s’inscrit aux cours. Son apprentissage en danse intensive dure trois ans. En même temps que le phénomène se répand sur notre île, des gens se montrent de plus en plus intéressés. C’est ainsi que l’idée d’organiser des soirées pour réunir ces passionnés et les non-initiés du milieu vient à l’esprit de Priscille. “Ça a commencé par des petites soirées avec des amies puis ça s’est élargi”. C’est au début de 2014 que le premier grand événement est présenté au public. Le rendez-vous attire un bon nombre de gens adeptes du style latino.
Uforia.
Ce coup d’essai réussi est évidemment une source d’encouragement pour Priscille, qui revient régulièrement avec des soirées de ce genre, désormais reconnu et apprécié. “Lorsque j’ai réalisé que les gens me suivaient, je me suis dit qu’il me faudrait m’entourer d’une petite équipe pour pouvoir gérer l’affaire”. Ainsi en novembre, au bout d’une année de succès, la boîte d’événementiel Uforia voit le jour. Il s’agit d’une petite structure avec un DJ, une équipe de cinq photographes, une hôtesse et deux vendeurs, explique la directrice de la boîte. L’équipe est renforcée par un graphiste et un commercial quand il y a une grosse organisation et que la préparation de soirées est plus conséquente. “Malheureusement, pour le moment je ne peux songer à employer ces personnes. Nous collaborons uniquement quand il y a des soirées. J’aurais tellement aimé faire de cette passion mon métier à plein-temps. Mais pour le moment je ne veux et ne peux pas faire de folies car j’ai ma fille de sept ans à élever”.
Échanges.
Pour ce qui est de ce facteur, Priscille Noël confie que sans le soutien de ses parents, elle ne serait pas parvenue à monter son petit business. Car ce sont eux qui prennent en charge sa fille Mégane lorsqu’elle est prise dans l’organisation et la tenue d’une soirée. “Concilier ce travail et une vie de maman n’est pas évident. C’est beaucoup de sacrifices. Mais je suis une battante, une fonceuse. Puis j’ai de la chance d’avoir une fille qui comprend ce que je fais. D’ailleurs elle est fière de dire à ses amies de l’école que j’organise des soirées. Je me vois bien l’initier à la danse dans quelques années”, avance la jeune femme.
Priscille Noël, qui espère pouvoir populariser davantage ses soirées et faire que la communauté de la danse latine grandisse, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En plus des soirées, elle envisage d’organiser des échanges entre danseurs mauriciens et des stages avec les îles voisines. “J’ai eu la chance de partager des expériences avec des Réunionnais, par exemple. Je voudrais faire découvrir la même chose aux passionnés mauriciens. Leur faire voir également ce qui se passe ailleurs”. Priscille Noël annonce un premier projet pour le 13 octobre de cette année. Ce sera un stage et quatre heures de cours dans l’une des meilleures écoles de danse de Cuba pour les Mauriciens.
11 avril au Big Willy’s.
En attendant cet événement phare d’Uforia pour 2015, la jeune femme et sa petite équipe bossent assidûment sur le prochain rendez-vous latino qui se tiendra le samedi 11 avril au Big Willy’s. “Au début nous étions principalement dans le centre de l’île. Maintenant qu’il y a une grande demande, nous comptons bouger dans d’autres endroits. D’où l’idée d’aller dans l’Ouest pour la prochaine rencontre”, explique Priscille Noël. Des démonstrations par les professionnels, des initiations par des professeurs et des coachs et de la danse à gogo seront au programme de la soirée qui démarrera à 19 h. La directrice d’Uforia donne rendez-vous à tous les amoureux de musiques latines sensuelles et rythmées pour une soirée endiablée. L’invitation est lancée !

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