PROCÈS INTENTÉ À M. BABOO: L’élément de préméditation intéresse la défense

Le procès intenté en cour d’assises à Nissan Mohamed Baboo, accusé d’avoir assasiné Vishal Naiko, s’est poursuivi aujourd’hui. Lors de cette troisième audience, l’avocat de l’accusé Me Anil Gayan (SC) a contre-interrogé l’inspecteur Goolab, qui était alors affecté à la MCIT. L’homme de loi s’est particulièrement intéressé à l’élément de préméditation.
Nissan Mohamed Baboo est accusé d’avoir tué Sailesh Kumar Naiko, aussi connu comme Vishal, en septembre 2006 à Résidence Kennedy. Son procès se déroule devant le juge Benjamin Marie-Joseph et l’accusation est soutenue par Mes Sanjiv Rajkumar Baungally et Jagganaden Nataraj Muneesamy.
L’inspecteur Goolab est l’officier qui avait enregistré deux dépositions de l’accusé lors de l’enquête menée par la MCIT, unité qui était alors dirigée par l’ancien surintendant Prem Raddhoa. Le témoin a lors de l’audience d’hier, donné lecture des deux dépositions. Ce qui a permis au jury d’apprendre que Vishal Naiko et Mohamed Baboo entretenaient des relations homosexuelles.
Selon le témoin, l’accusé vivait chez sa grand-mère à Résidence Kennedy. Il ne travaillait pas régulièrement et touchait une pension de la Sécurité sociale pour des raisons de santé. Mohamed Baboo avait déclaré avoir rencontré la victime en 2004. Il a accepté d’avoir des relations avec lui contre paiement.
Le 9 septembre 2006, Mohamed Baboo est allé voir la victime pour emprunter Rs 500 afin de miser aux courses. Chose qu’il n’avait pas fait, préférant dépenser cette somme en boissons alcoolisées. Le lendemain, Vishal Naiko est allée voir l’accusé pour lui réclamer son argent. Comme ce dernier ne pouvait accéder à sa demande, il a menacé de divulguer la nature de leurs relations à sa mère. Face à ces menaces, Mohamed Baboo aurait réagi brutalement en l’assénant de coups de couteau.
Répondant aux questions de Me Gayan, l’inspecteur Goolab a indiqué que Prem Raddhoa avait attribué la suite de l’enquête à la CID de Quatre-Bornes. L’avocat a voulu savoir si dans ses dépositions son client avait utilisé le terme « touye » et si elles contiennent toute indication pouvant déceler un quelconque élément de préméditation. Ayant noté que les membres du jury n’étaient pas en présence d’une copie des dépositions, l’homme de loi de Mohamed Baboo a demandé que la séance soit levée, le temps que le nécessaire soit fait.

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