PROCÈS JIAWED RUHUMATALLY : La demande pour modifier les noms de ses complices dans ses dépositions rejetée

Jiawed Ruhumatally fait désormais face à son procès pour le meurtre de Gérald Lagesse, lors du braquage de la MCB en février 2005. Alors que dans un précédent “ruling” le juge Pritviraj Fekna avait statué que deux des trois dépositions de Jiawed Ruhumatally pouvaient être présentées en cour, la défense avait logé une motion demandant que ces deux dépositions, jugées recevables, soient modifiées, et ce afin que les noms de Laval Sambacaille et Steeve Désiré Monvoisin, les deux complices déjà condamnés à 16 ans de prison, soient modifiés pour ne pas influencer les jurés dans leur choix. Mais dans un jugement interlocutoire rendu jeudi, le juge Fekna a rejeté cette demande.
Jiawed Ruhumatally, qui a essuyé plusieurs revers  dans le cadre de son procès devant les Assises, où bon nombre de ces motions n’ont pas été accordées, n’a pas obtenu gain de cause dans la dernière motion logée, demandant que ces deux dépositions, jugées recevables par le juge Pritviraj Fekna, soient modifiées, et ce afin que les noms de ses complices, Jacques Désiré Laval Sambacaille et Désiré Monvoisin, soit échangés par des initiales et que les jurés ne se laissent ainsi pas influencer. Me Zahreddin Jaunboccus, l’avocat de Ruhumatally, soutient de ce fait que ces deux complices ont déjà été condamnés à la prison et qu’il est fort probable que les jurés en ont entendu parler quand l’affaire a été rapportée par les médias. Me Rehnu Gowry-Burruth, qui représente la poursuite, a soutenu quant à lui que c’est Jiaweed Ruhumatally qui avait fait mention de ses deux complices et le rôle qu’ils ont joué lors du braquage de la banque commerciale, lorsqu’il avait consigné ses deux dépositions à la police. La poursuite a ajouté que l’accusé avait été informé de ses droits constitutionnels, dont le droit au silence, avant de faire ses dépositions.
Le juge a aussi tenu à souligner, dans son jugement interlocutoire, que la défense avait l’opportunité de questionner les personnes assignées pour faire partie des jurés avant qu’ils ne siègent, mais qu’elle ne l’a pas fait. Le juge a soutenu de ce fait qu’à présent, le fait que les jurés ont connaissance ou pas de l’affaire Sambacaille et Monvoisin n’est que pure spéculation. Le juge a également statué que la présence des deux complices lors du braquage de la MCB n’a pas été remise en cause. De ce fait, il a rejeté la motion de la défense, jugeant que la mention des noms des deux complices n’affectera pas son droit à un procès équitable. Le juge a rappelle que, pour l’intérêt de la justice, un « full picture » des circonstances ayant causé la mort de Gérald Lagesse, incluant les noms des personnes impliquées, doit être présentée devant les jurés.

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