PRODUITS PÉTROLIERS | Contrat d’approvisionnement : Un nouvel appel d’offres évoqué à la STC

Possible modification des spécifications requises des fournisseurs de Clean Petroleum Products

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La MVDA compte accentuer la pression légale pour les dommages causés aux véhicules par la mauvaise qualité de l’essence fin 2019

L’exercice d’appel d’offres lancé par la State Trading Corporation (STC), depuis le 3 octobre 2019, pour choisir un nouveau fournisseur de Clean Petroleum Products pour une période d’un an, soit du 1er février 2020 au 31 janvier 2021, est visiblement passé en mode “pending”. L’on évoque, dans les milieux informés, que la STC envisagerait de relancer un nouvel exercice d’appel d’offres et songerait également à apporter des modifications dans les spécifications requises auprès des fournisseurs étrangers. La STC fait également face, dans la conjoncture, aux pressions exercées par la Mauritius Vehicles Dealers Association (MVDA) pour les dommages causés à des véhicules en raison de « la mauvaise qualité de l’essence » qui aurait été fournie sur le marché fin 2019.

Bien que la State Trading Corporation (STC) semble ne vouloir dévoiler aucune information officielle quant à l’allocation du nouveau contrat d’approvisionnement du pays en Clean Petroleum Products alors que le Notice of Award pour les Dirty Petroleum en faveur de la compagnie PetroChina International Pte Ltd a déjà été communiqué depuis le 24 janvier dernier, un nouvel exercice d’appel d’offres est évoqué pour le choix du nouveau fournisseur. Avec l’exercice d’appel d’offres lancé par la compagnie d’État en octobre 2019, il était attendu que le choix du nouveau fournisseur soit déjà entériné.

Mais la STC a visiblement choisi d’allouer un contrat de Rs 697 millions que pour les cargaisons de Dirty Petroleum Products pour les besoins du Central Electricity Board et le secteur industriel. Et jusqu’ici rien n’a été signalé au sujet de l’allocation du contrat pour l’approvisionnement en Clean Petroleum Products, soit 199 000 tonnes de Mogas, 230 000 tonnes de Gas Oil et 327 000 tonnes of Jet Aviation Fuel (Jet A1).

En effet, 13 compagnies se sont manifestées suite à l’exercice d’appel d’offres pour obtenir ce nouveau contrat d’approvisionnement du pays en produits pétroliers, dont figure Vitol Bahrain E.C, qui fournit le pays depuis le remplacement des Indiens de Mangalore Refinery Petrochemicals Ltd (MRPL). Mais depuis que Vitol Bahrain fournit le pays à la suite d’une allocation de contrat sous forme d’Emergency Procurement, la polémique entourant la qualité de l’essence est survenue avec l’association des concessionnaires de voitures neuves, la Motor Vehicles Dealers Association (MVDA), prenant position contre la STC. D’ailleurs, les cargaisons pétrolières durant la période d’octobre à décembre 2019 ont suscité de nombreuses critiques, appuyées par des conclusions d’analyses effectuées par les propriétaires de voitures et les concessionnaires qui ont signalé qu’un fort taux de manganèse avait été prélevé.

Du peu d’éléments d’informations, qui transpirent à ce stade, un nouvel exercice d’appel d’offres est, ces jours-ci, évoqué dans les milieux de l’importation des produits pétroliers et à l’Hôtel du gouvernement. On laisse entendre que les spécifications pour la qualité de l’essence pourraient connaître des modifications et qu’un nouvel exercice d’appel d’offres pour le Clean Petroleum serait en gestation.

Les sources officielles de la compagnie d’État laissent entendre que les dispositions nécessaires ont déjà été prises pour qu’il n’y ait aucune entrave dans la fourniture des produits pétroliers aux consommateurs. On affirme que tout a déjà été fait en termes de planification des livraisons prochaines de produits pétroliers à Maurice sans donner plus d’indications quant aux décisions prises, et ce dans l’attente de l’allocation du nouveau contrat des Clean Petroleum Products.

MVDA vs STC

Par ailleurs, la Motor Vehicles Dealers Association (MVDA) accentue la pression sur la STC et déplore que la compagnie d’État tente de « noyer le poisson » au sujet de la mauvaise qualité de l’essence qui aurait été fournie aux automobilistes entre les mois d’octobre et décembre 2019. Pour la MVDA, le communiqué émis dernièrement par la STC au sujet de la présence de manganèse dans les “Octane Boosters” et l’appel de la STC aux automobilistes de ne pas se servir de ces produits seraient « dérisoires » dans la conjoncture.

Pour l’association des concessionnaires de voitures neuves, la STC serait en train de chercher de faux arguments pour se tirer d’affaire de cette controverse alors que le rapport des analyses commandité sur la qualité de l’essence auprès des consultants britanniques, Minton Treharne & Davies Ltd, est toujours attendu. Selon les dernières informations recueillies, la MVDA travaille ces jours-ci sur l’action légale qu’elle compte intenter contre la STC dans les jours à venir pour les dommages causés aux véhicules durant les trois derniers mois de 2019. La MVDA serait en passe de réunir toutes les données prouvant que 3 300 voitures auraient subi des dommages en raison du fort taux de manganèse présent dans l’essence durant la période de fin 2019 et causant des pertes chiffrées à plus de Rs 150 millions à la fois pour les concessionnaires et les clients. La MVDA réclame ainsi que la STC « assume ses responsabilités » dans cette affaire.

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