PROJET À CAP-MALHEUREUX: Débats sur la motion des forces vives le 3 septembre

La juge Nirmala Devat n’a pas émis d’injonction intérimaire contre la compagnie Kirav, qui est le promoteur d’un projet de construction d’un complexe commercial à Cap-Malheureux. À la place, elle a convoqué les forces vives, qui contestent le projet, aussi bien que la compagnie défenderesse et les organismes assignés comme co-défendeurs dans la motion, à débattre la question le 3 septembre prochain.
Comme indiqué dans notre édition d’hier, une demande ex-parte avait été faite par la partie plaignante, constituée des forces vives de Cap-Malheureux, représentée par son secrétaire, Georges Arékion, de Joseph Roland Duval, un habitant de ce village, et de Robert et Denis Maujean qui résident dans la localité voisine de Pereybère.
La défenderesse est Kirav Co Ltd représentée par son directeur, Devanand Ram, un habitant de Triolet, alors que les co-défendeurs sont : le Conseil des districts de Pamplemousses et Rivière-du-Rempart, les ministères du Logement et des Terres, de l’Environnement et du Développement durable, des Administrations régionales, de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, et le National Ramsar Committee.
Dans un affidavit qu’il a juré ce matin, Gaëtan Arékion, un chauffeur habitant Cap-Malheureux, rappelle que Kirav Co Ltd a obtenu le 14 février 2011 un Industrial Site Lease du ministère des Terres, soit un terrain d’une superficie de 1 688,75 m2 et faisant partie des Pas Géométriques de Cap-Malheureux et qui longe la route côtière. Le but de la compagnie bénéficiaire est de construire un complexe commercial comprenant un supermarché et des magasins.
Selon l’affidavit, Kirav a débuté les travaux de construction en février 2012. Le 13 du même mois, les forces vives ont écrit aux autorités pour exprimer leur crainte que les travaux de construction ne servent pas à ériger « as a green belt in respect of the sacred character of the site or more conveniently serve as an extension of the cemetery, already at its full capacity ».
Dans le but de s’assurer si le site du projet ne fait pas partie d’un terrain marécageux, les plaignants, disent-ils dans l’affidavit, ont demandé à R. Bhurtun, Sworn Land Surveyor, d’effectuer une étude pour savoir si dans ce cas précis, une EIA License n’est pas requise. Dans son rapport préliminaire, en date du 14 mai 2012, l’arpenteur juré indiquait que « the land leased to Kirav Ltd is approximatively 8 meters from the nearest water mark ». Il dit aussi que la topographie du terrain est telle que des dégâts risquent d’être causés au site, que les filaos devront être abattus, etc. « According to my opinion, I believe that the said construction is situated on a direct source connection the Mare de la Cocoteraie with the sea and in a nearby future, such construction can accrue the existing erosion while destroying the historical cemetery of Cap Malheureux which dates back to early 1866 », ajoute M. Bhurtun.
Les autorités soutiennent de leur côté que le site se trouve à environ 65 mètres des wetlands. Dans une lettre en date du 22 juin 2012, le ministère des Administrations régionales a informé les plaignants que de ce fait aucune EIA License n’est requise.
Les plaignants demandent donc qu’un ordre perpétuel d’injonction soit émis, pour ordonner aux promoteurs de mettre un terme à leurs travaux et de démolir ce qui a été construit jusqu’ici.

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