PROJET DE CONSERVATION : Ile aux Aigrettes, La Chine s’engage aux côtés de Maurice

Pour la première fois depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, La Chine s’engage dans un projet de conservation auprès de Maurice. L’ambassadeur, M. Li Li, et le personnel de l’ambassade ont participé activement au désherbage d’un carré de l’île aux Aigrettes, ont mis en pot des plantes endémiques et ont visité l’île, le temps d’une demi-journée, au début du mois. « La préservation de l’environnement et le développement durable sont très importants pour Maurice comme pour La Chine », affirme l’ambassadeur chinois au Mauricien, en soulignant le nombre croissant de touristes chinois que le pays accueille.
Après une première visite à l’île aux Aigrettes et après avoir pris connaissance des travaux de conservation entamé par la Mauritian Wildlife Foundation depuis 1984 en ces lieux, l’ambassadeur chinois a voulu engager toute son équipe dans ce projet. Ainsi, après une première visite annulée courant octobre pour cause de mauvais temps, c’est par une matinée ensoleillée du début de novembre que tout le personnel de l’ambassade et leur famille se sont donné rendez-vous à Pointe d’Esny pour prendre le bateau pour se rendre sur l’île aux Aigrettes.
A leur arrivée sur l’île, les invités de la MWF ont été reçus par Vikash Tataya, conservation manager et Jean Hugues Gardenne, fund raising manager de la MWF. Après une brève explication sur la fondation et son engagement, les représentants de la MWF ont reçu un chèque de Rs 300 000 de l’ambassadeur chinois pour les travaux de conservation. Les invités sont ensuite repartis en deux groupes pour l’activité de désherbage et l’empotage.
Après quelques minutes à pieds, à travers le bois de plantes endémiques et indigènes, le groupe était invité à s’arrêter à l’endroit indiqué pour l’activité : 12,5 m sur 12,5 m d’espace délimité. Gantés, machette en main, ils ont tenté, centimètre par centimètre, d’enlever les plantes envahissantes notamment celles connues comme la Queue de rat et l’Accacia. Cette dernière, durement enracinée, nécessitait l’utilisation d’outils alors que la Queue de rat semblait plus facile à être enlevée.
Les enfants étaient aussi de la partie, sous la surveillance de leurs parents. Après une demi-heure de travaux, dans la bonne humeur, le groupe était invité à se rendre à la serre pour l’empotage alors que le deuxième rejoignait l’espace de désherbage. M. Tataya indique que toute l’île fait 27 hectares. Cinq femmes et dix hommes sont employés pour le désherbage. « Lorsqu’il y a des invités, on délimite un espace pour l’activité », fait ressortir notre interlocuteur. Il précise que souvent les partenaires de la MWF souhaitent une participation active symbolique au-delà de leur contribution financière. L’activité de désherbage a lieu en général avant la saison des pluies et avant la période de reproduction des oiseaux ou tortues.
Dans la serre, les invités sont accueillis par Sheela et Pascal. Après une explication sur la spécificité de certaines graines des plantes endémiques, Sheela et Pascal ont donné une démonstration de l’empotage. Démonstration suivie, tour à tour, par M.Li Li et les autres invités.
Ensuite, petite visite guidée animée par Vikash Tataya. L’occasion pour ces invités qui découvraient pour la première fois l’île de voir des plantes endémiques ou indigènes de Maurice : le Latanier bleu, le Bois de rat qui a des tâches rouges lorsqu’il est jeune pour le protéger contre les tortues et qui perd la couleur à maturité, le Bois de renette qui est reconnaissable par la forme de ses feuilles et son odeur de pomme verte, le bois d’ébène, très résistant lorsque jeune aux pas des tortues, le vacoas… Ils ont aussi eu la chance de voir un oiseau à Lunettes, un cardinal rouge et un pigeon rose : trois aviaires en conservation dans l’île.
A chaque halte, Vikash Tataya leur donnait une explication sur les plantes ou les animaux qui ont vécu dans l’île ou à Maurice dans le temps. L’occasion aussi pour évoquer un brin d’histoire lorsqu’ils arrivent près de la statue d’une tortue géante ou du canon datant de la deuxième guerre mondiale.
La visite terminée, passage par la boutique souvenir avant de reprendre le bateau pour Pointe d’Esny.

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