Projet Metro Express : Flou autour de la consommation énergétique

  • Les Traction Power Substations seront installées d’ici juin 2019 pour permettre le fonctionnement de la phase 1 du projet

La compagnie Metro Express Ltd (MEL) n’est pas encore fixée sur les prévisions énergétiques en marge de la mise en opération des Light Rail Vehicles (LRV), soit les “Urbos 100” construits par la compagnie espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF). Si dans un premier temps on affirme que les études en ce sens ont déjà été effectuées par les responsables du projet Metro Express, avec la participation du Central Electricity Board (CEB), on laisse entendre du côté de MEL que les prévisions sur papier ne sont pas pour autant considérées comme des estimations exactes à ce stade. « Il va falloir passer le cap des tests des “Urbos 100” pour comprendre la capacité énergétique que consommera le projet Metro Express sur une base quotidienne », affirme une source autorisée du côté de la compagnie MEL. Les 18 “Urbos 100”, qui desserviront le projet Metro Express, seront entièrement alimentés en électricité. Ainsi, on affirme que l’alimentation électrique sera fournie par des Traction Power Substations (TPS) et des sous-stations de puissance de traction (TPS) installées sur le tracé électrique du métro d’ici juin 2019, soit au moment du “trial” de la circulation de ces “Urbos 100” pour la phase 1.
En général, une ligne comporte plusieurs sous-stations de traction qui permettent la marche des trains qui captent l’énergie électrique entre une ligne de contact et les rails de roulement. Ces stations sont généralement raccordées à un réseau électrique alternatif à haute tension. Leur fonction est de réguler cette tension à une valeur utilisable par les engins moteurs et, dans certains cas, de modifier la fréquence de la tension ou de la convertir en tension continue. L’électricité sera fournie aux “Urbos 100” par voie de lignes caténaires aériennes (“Overhead catenary lines”). L’alimentation électrique pour le métro sera fournie par le CEB aux TPS à Rose-Hill, Barkly, Richelieu, Plaine-Lauzun et au Caudan pour la phase 1 du projet ainsi qu’à Curepipe, Floréal, Phoenix et Quatre-Bornes pour la deuxième partie du projet.
Au niveau de la compagnie MEL, on reconnaît que le projet Metro Express est « sensible » vu qu’il est l’un des projets « les plus complexes » jamais entrepris à Maurice. Du côté des techniciens responsables du dossier énergie, on affirme que la consommation a été estimée durant l’étude de faisabilité et qu’une simulation détaillée est réalisée par Larsen & Toubro sous la supervision de RITES. On laisse entendre que le ministère de l’Énergie et des Services publics ainsi que le CEB ont été consultés sur les besoins en énergie du projet en question, mais que pour l’heure il est difficile d’avancer un chiffre exact concernant la consommation énergétique quotidienne. « Nous avons nos chiffres, mais nous préférons attendre que les tests pratiques soient réalisés sur le terrain avant de se prononcer, tenant en compte les spécificités locales », laisse entendre un des responsables du dossier.
Les neuf Traction Power Substations seront installées d’ici juin 2019 pour permettre le fonctionnement de la phase 1 du projet. Aux interpellations parlementaires précédentes du député Osman Mahomed, du Parti travailliste, au Parlement, le ministre responsable du projet Metro Express, Nando Bodha, indiquait que les “Urbos” devaient, selon les premières estimations, utiliser en heures de pointe, 21 mégawatts, soit la moitié pour les trams et l’autre moitié pour le dépôt et les gares. Il avait d’ailleurs dans la foulée avancé que « the cost of the electricity being used forms part of the operating budget ». Le ministre des Infrastructures publiques avait aussi soutenu que « les Rs 18,8 milliards devaient servir à rendre le projet opérationnel et implique le déplacement des services publics et la mise en place des stations » et que Metro Express Ltd sera un client du CEB.

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