Provisions : L’apport des boutiques de quartier allège les queues au supermarché

Dans le sud comme dans d’autres régions de l’île, la réouverture des supermarchés a été marquée par une affluence et de longues queues interminables aux abords de ces commerces, et ce sous le soleil et la pluie. Alors que certains ont pris leur mal en patience, d’autres ont préféré se tourner vers les petites boutiques de quartier, qui se sont avérées très utiles en cette période de confinement. Beaucoup ne manquent pas de commenter que le COVID-19 pourrait être synonyme d’« un retour au passé composé ».

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Très tôt ce matin, le même scénario s’est répliqué que ce soit au Winner’s de Rose-Belle ou chez King Saver’s, à Beau-Vallon. Dans tous les cas, les files d’attente s’étendaient jusque sur le parking et les clients ont dû patienter sous un soleil de plomb. Il faut dire que la discipline a primé et qu’il n’a pas fallu l’intervention de la police pour faire respecter les consignes de précaution sanitaire.

Pendant ce temps, avec la réouverture des commerces, la vie semble avoir repris son cours dans les villages, avec une certaine animation. Ainsi, les boutiques de quartier ont aussi accueilli leur clientèle habituelle. Beaucoup ont préféré se rendre chez le boutiquier du coin, au lieu d’aller faire la queue devant le supermarché.  Là également, la discipline a régné, les clients faisant la queue pour accéder à la boutique, les policiers du quartier s’assurant également que tout se passe dans les règles.

Un villageois du sud témoigne : « Avec le nombre de personnes faisant la queue devant les supermarchés, j’ai préféré venir à la boutique du quartier. De toute façon, nous sommes habitués ici et nous avons tout ce dont nous avons besoin. » Un autre réitère sa reconnaissance envers les boutiques de quartier, qui n’ont nullement fait preuve de mercantilisme. « Je suis venu faire mes provisions et j’ai été agréablement surpris de voir qu’on n’a pas changé les prix. Comparé à ce qui était proposé par des sites en ligne ou dans les grandes surfaces, je trouve que je suis gagnant ici », se réjouit-il.

Autre avantage des petits commerces de village : tout le monde se connaît. Une résidente ajoute avoir pu reconstituer son stock en poulets et en œufs grâce justement à cette relation de proximité. « D’habitude, j’achète le poulet dans un petit local du village. Dans le courant de la semaine, le gérant m’a téléphoné pour me faire savoir qu’il venait d’en prendre livraison et que je pouvais passer ma commande. J’en ai profité car, autrement, j’aurais eu à faire la queue au supermarché pour acheter du poulet. » Idem pour les œufs, où elle dit s’être approvisionné chez une voisine qui fait de l’élevage.

Dans une telle conjoncture, les villageois disent reconnaître aujourd’hui l’importance des boutiques de quartier. « Nous avons tous couru derrière les grandes surfaces et, aujourd’hui, le COVID-19 nous fait faire un retour au passé composé pour apprécier les choses à leur juste valeur », disent-ils.

Seul inconvénient pour les boutiquiers : étant donné qu’ils habitent sur les lieux, les gens font souvent le va-et-vient tout le long de la journée pour venir frapper à la fenêtre. Si parfois, il s’agissait de besoins essentiels, d’autre fois, il était question de personnes cherchant à acheter des boissons alcoolisées ou des paquets de cigarettes.

Mais c’est de bonne guerre dans ces régions…

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