PTR : « Il faut “name and shame” pour les “bad loans” » selon Arvin Boolell 

Mettre fin à la dérive dictatoriale, c’est l’appel lancé par Arvin Boolell, porte-parole du PTr, lors d’un point de presse samedi au Square Guy Rozemont à Port-Louis. Pour lui, il est temps que l’actuel gouvernement se ressaisisse et qu’il arrête ses tentatives d’intimidation en « mettant son nez dans les affaires des institutions ». Il a tenu cependant à saluer le courage du Bar Council qui a « exposé la dérive du gouvernement avec des tentatives d’intimidation sur des hommes de loi ».
Parmi les thèmes ont été abordés lors de la conférence de presse du PTr samedi, Arvin Boolell a questionné un prêt de Rs 200 M qu’aurait contracté un député du MSM et qui reste toujours impayé. « C’est une politically-exposed person », a-t-il déclaré. Pour le porte-parole du PTr, chaque Mauricien a le droit de prendre un loan, mais dans le cas de ce député, la question est de savoir si c’est « un bad loan ». Revenant sur la Mauritius Post and Cooperative Bank, qui est sous les feux d’une enquête de la FSC et du ministère des Finances, Arvin Boolell a statué qu’il est du devoir « de name and shame pour la situation de bad loans ».
Dans un autre volet, le porte-parole du PTr a affirmé que le secteur financier bat de l’aile. Il est revenu sur la baisse des investissements en bourse, citant en exemple les 5 milliards qui l’ont déjà quittée. « Notre Stock Exchange est la moins performante d’Afrique. Nous allons vers un country risk de downgrading. Dans la voie que le gouvernement prend, il n’y aura pas les 5,7 % de croissance projetés pour l’année financière 2016 ». Selon lui, le pays s’expose clairement à un risque de crise sociale.
Dans un autre volet, il a demandé une commission d’enquête relative à « l’arrestation arbitraire de l’avoué Pazany Thandrayen ». « Je suis choqué que l’avoué ait reçu un tel traitement. Un climat de soupçon s’est installé dans le pays. Je suis rassuré que le judiciaire ait su réagir quand il le fallait ». Arvin Boolell a aussi tenu à souligner la tentative de brèche de confidentialité des autorités entre l’avoué et son client. Il a dès lors exprimé sa satisfaction envers le Bar Council qui a, dit-il, « exposé la dérive du gouvernement avec des tentatives d’intimidations sur des hommes de loi », rappelant au passage le wake up call émis par Antoine Domingue pour mettre fin à la dérive dictatoriale.
Dans le même ordre idées, il a aussi dénoncé la suspension de Kiran Meetarbhan comme directrice de la Competiton Commission. Pour ce qui est de la situation précaire d’Air Mauritius, Arvin Boolell indique que le PM a embarrassé Xavier-Luc Duval qui, selon lui, a toutes les raisons d’être en colère. « Le dossier Air Mauritius, depuis le rapport Seabury on le connaît. Je demande au PM d’être plus vigilant sur ce dossier surtout en ce qui concerne les flagship companies comme Air Mauritius ». Il citera aussi les projets de Smart Cities qui sont des « mirages ». Enfin, pour les élections municipales, Arvin Boolell a confié qu’une large place sera accordée aux jeunes.

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