PTR-PMSD : Ceux qui ont démissionné sont “bann ti moustik”  a affirmé Patrick Assirvaden

L’alliance gouvernementale a réuni la presse samedi à Port-Louis. Patrick Assirvaden, Lormus Bundhoo et Lindsay Morvan ont commenté la démission de sir Anerood Jugnauth de la présidence de la République.
Le président Patrick Assirvaden et Lormus Bundhoo du Parti travailliste (Ptr) ainsi que Lindsay Morvan du Parti mauricien social démocrate (PMSD) ont tenu samedi une conférence de presse axée sur la démission de sir Anerood Jugnauth (SAJ) de ses fonctions de président de la République.
Patrick Assirvaden a ouvert les hostilités envers l’ancien locataire du Réduit en disant que « la population peut enfin respirer » et que la State House a retrouvé son « hygiène politique ». Le président du Ptr a fustigé l’attitude de SAJ qui a « tenu un meeting politique à la State House ». Selon lui, le président démissionnaire n’a pas eu la « décence » d’aller au « bâtiment de la honte » (NdlR : Sun Trust) pour s’adresser à la presse.
« Ziska ki limit enn presidan kapav ale pou sov lampir fami Jugnauth ? » a lancé Patrick Assirvaden. Il explique que durant sept ans tout se passait bien avec son fils Pravind Jugnauth aux Finances et sa nièce Maya Hanoomanjee à la Santé. Le président du Ptr a ajouté que tout avait changé depuis l’inculpation provisoire du leader du Mouvement socialiste militant (MSM) pour conflits d’intérêts dans l’affaire MedPoint.
Le président du Ptr a soutenu que dans son long discours vendredi à la State House, SAJ n’a pas une seule fois évoqué MedPoint. Selon lui, l’empire Jugnauth est estimé à quelque Rs 2 milliards et ce serait pour sauver cet empire et le MSM que l’ancien président aurait démissionné. Patrick Assirvaden n’y va pas de main morte : « SAJ est dépassé » et ne maîtrise « aucune réalité locale et internationale ». Il soutient que le Premier ministre n’a pas cédé malgré les pressions et le chantage pour étouffer l’affaire MedPoint.
Lindsay Morvan, porte-parole du PMSD, a affirmé que SAJ « ti fer ditor limaz nou pei ». Selon lui, le MSM veut prendre le pouvoir pour dissoudre l’Independent Commission Against Corruption (Icac). La raison derrière serait d’abandonner les poursuites dans le « scandale du siècle ». M. Morvan a soutenu que le Mouvement militant mauricien (MMM) a besoin de la représentation de la communauté majoritaire et l’alliance MSM-MMM n’est pas pour le bien du pays.
Le porte-parole du PMSD a rappelé que Maurice n’aurait pas connu de développements si sir Gaëtan Duval n’avait pas attiré les investisseurs. « Mo espere zot kapav tini ziska 2015… Zot pou gagn mem raklé ki an 2005 », a affirmé Linday Morvan.
Lormus Bundhoo, secrétaire général du Ptr, a pour sa part souligné qu’il y aurait « un sentiment de révolte et de dégoût » chez les jeunes s’agissant de la façon dont « SAJ a perverti le Réduit ».
Avec un zeste d’humour, le ministre de la Santé a affirmé que tout le monde pensait qu’il fallait une majorité de 3/4 des députés pour faire partir SAJ du Réduit mais que Navin Ramgoolam seul a suffi. « Sir Anerood Jugnauth mord ek manz lame dimoun ki donn li manze », a-t-il affirmé.
Dans son intervention, Patrick Assirvaden a estimé que sir Anerood Jugnauth n’avait pas la classe pour être président de la République. Le Mauricien l’a interrogé pour savoir s’il y a eu une erreur de la part du Premier ministre dans le choix de la nomination de SAJ. Le président des rouges, prudent, a soutenu que personne ne pouvait imaginer que « SAJ serait tombé aussi bas ».
Patrick Assirvaden a commenté la démission de certains membres du Ptr comme annoncé par Pravind Jugnauth il y a quelques semaines déjà. Le président des rouges répondra qu’il ne s’en inquiète guère. « Bann ti moustik sa… Zot ni parlementaire ni minis », a-t-il lancé.

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