PTR/MMM :« Sushma Swaraj sera accueillie comme il se doit » affirme Navin Ramgoolam

La ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, qui sera en visite à Maurice le week-end prochain, sera accueillie comme il se doit, a soutenu samedi le Premier ministre et leader du PTr, Navin Ramgoolam, lors d’une conférence de presse en compagnie du leader du MMM, Paul Bérenger, pour passer en revue la situation politique. Il a annoncé une accélération des congrès politiques conjoints cette semaine avec cinq rendez-vous prévus à Nouvelle-France (circonscription N° 11) aujourd’hui, à Ste-Croix (N° 4) mardi, à Bon-Accueil (N° 9) mercredi, à Vacoas (N° 16) jeudi et à Rivière-du-Rempart (N° 7) vendredi. De plus, il a annoncé que la liste des candidats est prête pour treize circonscriptions.
Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont tous les deux dit leur satisfaction concernant le succès remporté par les trois précédents congrès à St-Pierre, Curepipe et Bois-Chéri la semaine dernière. « La mobilisation observée à cette occasion est indicatrice d’un 60-0 pour les prochaines élections générales », affirme Navin Ramgoolam. « Je suis convaincu qu’une fois la liste de candidats finalisée, chaque jour qui passe sera indicateur du raz-de-marée qui s’annonce », soutient Paul Bérenger.
Les deux leaders ont également insisté sur les grands défis économiques auxquels le pays est confronté. « La zone euro est toujours empêtrée dans des difficultés économiques ; l’Allemagne, son moteur, a enregistré une baisse de sa croissance. La Chine a enregistré une baisse de sa croissance économique alors que le Japon s’apprête à entrer dans une période de déflation. Nous vivons dans une économie mondialisée. Ce qui se passe ailleurs, en particulier dans la zone euro, affecte inévitablement le pays. D’où l’importance d’un gouvernement fort et d’un peuple uni pour agir et assurer une croissance supérieure à celle que nous connaissons actuellement, créer de l’emploi pour les jeunes, offrir une nouvelle perspective pour les femmes et entrepreneurs. Il faut transformer l’économie et développer de nouveaux piliers économiques », affirme Navin Ramgoolam. Il a cité les grosses perspectives qui se présentent dans l’économie océanique, un secteur « en développement ». Le PM a aussi évoqué la nécessité de renforcer les institutions et la lutte contre la corruption. Dans ce contexte, il est revenu sur le recrutement des experts britanniques pour s’occuper du Serious Fraud Office. Le nouveau gouvernement continuera à insister sur la politique de justice sociale et de solidarité avec les plus faibles de la société qui constitue l’essence de la politique du PTr et du MMM, dit-il. « Nous n’avons aucune leçon à recevoir de ceux qui ont trouvé naissance dans le pouvoir entouré d’argent », a-t-il dit à l’adresse de ses adversaires politiques. « Notre objectif est de rassembler tous les Mauriciens et donner une nouvelle chance pour assurer l’avenir des jeunes et améliorer la qualité de vie de tous sans exception au lieu de faire des promesses démagogiques et de pratiquer une politique de terre brûlée comme le fait l’alliance des clans familiaux et des frustrés ». Il a insisté sur le fait que l’alliance PTr/MMM dispose des compétences nécessaires pour assurer la croissance économique.
Paul Bérenger a, pour sa part, observé qu’une pagaille règne en ce qui concerne la liste des candidats au niveau de l’Alliance Lepep. Il a cité le cas de la circonscription N° 5 et de la circonscription N° 17 où M. Ramdin présenté initialement comme candidat a appris par la presse qu’il ne l’était plus. « Avec mon expérience de 45 ans en politique, je doute que l’alliance d’en face arrivera à réunir 60 candidats », dit-il. Concernant la liste des candidats, il indique qu’il reste à finaliser la liste dans sept circonscriptions et soutient que le problème qui se pose est l’embarras du choix.
S’agissant du dossier économique, Paul Bérenger a estimé que c’est seulement l’alliance PTr/MMM qui peut se permettre de relever un double défi : d’une part, améliorer le niveau de vie des plus pauvres et des plus démunis, augmenter les allocations de pension et les salaires, et d’autre part, permettre à l’économie de passer un nouveau stade de son développement à travers des investissements massifs, à commencer par le secteur public à travers le budget de développement. La priorité des priorités, dit-il, est la création d’emplois pour les jeunes, comme l’a indiqué Rama Sithanen. « Nous disposons des idées et des compétences pour cela ».
Interrogé sur la IIe République, le Premier ministre a indiqué que le comité responsable de réfléchir sur la réforme constitutionnelle sous la présidence de Satish Faugoo et de Jayen Cuttaree a déjà complété un premier projet. Il compte les rencontrer aujourd’hui. Il a demandé au comité de consulter le parquet et sir Victor Glover afin de se pencher sur le projet de texte préparé. Une fois cela terminé, les experts seront consultés afin de s’assurer que tout a été fait correctement. « Ce sera un grand pas vers la modernisation avec un équilibre sain pour la démocratie », affirme Navin Ramgoolam. « Ene paquet kose pé kosé. Mo péna l’intention alle reposé à Réduit astere là ». Pour Paul Bérenger, il n’est pas juste de dire que la question de IIe République n’est pas évoquée dans la campagne. Il affirme l’avoir lui-même évoquée lors de plusieurs congrès. Il a dénoncé ce qu’il appelle l’hystérie exprimée dans les médias : « Expliquez-moi comment se fait-il qu’au lieu que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains d’une seule personne, un bon équilibre est introduit avec un partage de pouvoirs entre deux personnes, cela ne représente pas un approfondissement de la démocratie ? Nous faisons un grand pas en avant avec, d’une part, un président élu au suffrage universel disposant de pouvoirs additionnels et étendus et, d’autre part, un Premier ministre disposant de pouvoirs bien délimités ». Pour lui, la conception de SAJ concernant la concentration des pouvoirs entre les mains d’une personne est archaïque. Il a cité le système présidentiel français où il existe une possibilité de cohabitation sans que ce soit la fin du monde.
 

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