Quantum Global : l’escalade !

C’est l’escalade dans l’Angola Connection avec, en toile de fond, le Global Business Sector, et ce trois semaines après le “judge’s order” signé du juge David Chan, siégeant en référé, gelant des comptes bancaires pour un montant variant entre Rs 17,2 milliards et Rs 17,8 milliards (dépendant du taux de change).

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Vendredi après-midi, la High Court of Justice Business and Property Courts de Londres a émis un “worldwide freezing order” contre le Quantum Global Group de Jean-Claude Bastos de Morais pour un montant de Rs 100 milliards (USD 3 milliards). Cette initiative fait suite à deux affidavits jurés au nom de la Fundo Soberana de Angola (FSDEA), aussi connu comme l’Angola Sovereign Wealth Fund, en partie axés sur des détails de l’enquête de la Financial Intelligence Unit à Maurice.

L’enquête arrive à la conclusion d’allégations d’“illegal transfers” pour un montant d’au moins USD 180 millions (Rs 6 milliards), de novembre 2014 à juillet 2017, à partir des comptes opérés dans des banques à Maurice. Réa- gissant à l’information du “worldwide freezing order” révélée par Week-End hier, Quantum Global Group trouve que les autorités angolaises feraient fausse route en ayant recours à « des actes d’intimidation » légales sur le plan interna- tional, au lieu d’initier des procédures de consultation et d’arbitrage pour régler le litige sur la richesse du peuple angolais. Dans le camp mauricien, l’injonc- tion émise par Me Justice Philips, de la Haute Cour de Londres, élimine un poids légal énorme des épaules de Maurice, vu que les débats sont transposés de- vant d’autres instances in- ternationales. Par ailleurs, Le Mauricien a appris en ce début de semaine qu’il n’est pas à écarter que les instances judiciaires soient saisies d’une requête de gel des avoirs de Jean-Claude Bastos de Morais incessam- ment dans le cadre d’une “Ring Fencing Operation”.

Depuis la réception de la “proprietary and freezing in- junction” de la Haute Cour de Londres, une course contre la montre est lan- cée en ce début de semaine. Celle-ci concerne Jean- Claude Bastos de Morais, Chief Executive Officer de Quantum Global Group, et une vingtaine de sociétés d’investissement, dont la majorité sont domiciliées dans le Global Business Sector de Maurice, sans oublier JurisTax Ltd de Me Marc Hein, Senior Counsel. Un calendrier d’obligations légales très serré a été imposé par la Haute Cour de Londres suite au gel des avoirs et comptes bancaires de la FSDEA dans le monde entier pour un montant maximal de Rs 100 mil- liards. D’autant que le pro- chain rendez-vous devant le juge Phillips est fixé au 11 mai.

Jean-Claude Bastos de Morais et consorts sont tenus à dresser, dans un délai de 48 heures, la liste des « worldwide assets exceeding £50000invalueandofall worldwide bank accounts (irrespective of balances), whether in its of his name or not and whether solely or jointly owned, giving the value, location and de- tails of the same ». Après cette étape, soit cinq jours au maximim, ils devront jurer des affidavits pour confirmer les détails sur les comptes et avoirs susmentionnés avec, en annexes, des documents relatifs. La Cour de Londres a aussi imposé à la clique Bastos « a full written explanation of what became of any of the monies or assets », soulignant que « such ex- planation shall include full particulars of the location, nature and value of all assets ».

Par le truchement de ce “worldwide freezing order”, la FSDEA s’attend à un “full disclosure” au sujet des placements de l’Angola Sovereign Wealth Fund, débouchant également sur un “asset tracing exercise”.

Car le paragraphe 11 (5) de l’injonction de la Haute Cour fait état de « all fees, costs and expenses taken by or on behalf from any of the funds held pursuant to the Investment Management Agreement, from any of the funds of the Limited Partnersships, from any FS- DEA NT Account, from any FSDEA Euroclear Account or from any Limited Partnership Account ».

En prélude de prendre connaissance de la teneur de cette injonction de la Cour de Londres, Quantum Global fait état « d’actes d’intimidation » de la part des autorités angolaises. « Following a change in strategy, the new administration of the FSDEA announced on Friday its intention to remove Quan- tum Global Group from the management of the private equity funds based in Mauritius. This would breach their long-term contrac- tual agreements. Quantum Global continues to be dis- mayed that the FSDEA has resorted to intimidation by launching legal action in multiple jurisdictions ra- ther than seeking a nego- tiated settlement or arbitra- tion in accordance with the contractual arrangements », indique un communiqué officiel transmis à la presse par la filiale mauricienne du groupe hier après-midi.

Quantum Global Group, qui met en garde contre toutes précipitations dans ce litige, ajoute que « any hasty move to freeze or wind down the FSDEA funds would lead to a significant loss of value of the existing portfolio because many of  these projects are in the early phase of development ». Et d’ajouter : « The group has further argued it is in the interest of Angola to apply any new strategic direction in good faith and in accordance with international contractual law, to maintain the value to the FSDEA portfolio and secure the jobs already created in Angolan industries including ports, forestry, agriculture and real estate. »

Alors que Quantum Glo- bal Group ne fait que ré- péter qu’il y a « a barrage of unfounded allegations in the Mauritian press », le deuxième affidavit de la Fi- nancial Intelligence Unit, en date du 9, comprend de graves accusations. Documents à l’appui, l’affidavit porte sur des “unlawful transfers” pour un montant de USD 180 millions en quatre opérations, entre le 7 novembre 2014 et le 12 juillet 2017.

Dans son affidavit présenté à la juge Shameem Hamuth-Laulloo, siégeant en référé, le représentant de l’Asset Recovery Investigation Division prend le soin d’ajouter que « the funds in the amount of USD 180 millions (Rs 6 billion) are intended to be used as investment in the Caio Porto Project which is being managed by Cazioporto SA where Jean-Claude Bastons is purported to hold 99,9% of shares ».

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