Quantum Global sous le coup d’un gel de Rs 17,5 milliards

L’Angola Connection hante le Global Business Sector. En parallèle aux dessous de l’affaire Alvaro Sobrinho, se présentant comme un confident indéfectible de l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, les autorités, en particulier la Financial Services Commission, ont ouvert un autre front, soit celui de Bastos Saga. Avec une enquête, dont l’étape du Show Case avait été franchie depuis le 8 janvier dernier, la FSC a accéléré les procédures relatives avec deux décisions en moins de 24 heures durant le week-end. D’abord, trois banques, à savoir la MCB, la SBM (Mauritius) Ltd et AfrAsia Banking, sont en présence depuis samedi de Restriction Order pour un montant de Rs 17,5 milliards (500 millions de dolars US). Puis, depuis hier soir, la FSC a suspendu sept Global Business Licences allouées au Quantum Global Group en 2014. Réagissant, à cette démarche du régulateur, Quantum Global Group maintient qu’elle a la capacité de se défendre contre « les attaques injustifiées à notre réputation ».

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Cette enquête sur le Quantum Global Group découle des révélations des Paradise Papers de l’International Consortium of Investigative Journalists l’année dernière. Ces Leaks avaient indiqué que Jean-Claude Bastos de Morais, le principal signataire du Quantum Global Group, avec sous son contrôle le Sovereign Fund d’Angola (FSDEA) de plusieurs milliards, avait fait de fausses déclarations sur le PQ Form de la FSC en date du 10 mars 2014 en vue d’obtenir des Global Business Licences pour différentes filiales du groupe, dont QG African Infrastructure, LP, QG Africa Agriculture LP, QG Africa Hotel LP, QG Africa, Mezzanine LP, QG Africa Timber LP, QG Africa Healthcare LP.

Avec les explications non-satisfaisantes du ressortissant suisse, Jean-Claude Bastos de Morais, qui avait dissimulé ses condamnations précédentes par des instances judiciaires de son pays, la FSC devait soumettre le dossier à l’Enforcement Committee en date du 30 mars pour les mesures nécessaires. Ainsi, samedi, sur la base d’un affidavit préparé conjointement par la FSC et les autorités compétentes, le juge David Chan, siégeant en référé, samedi après-midi, avait émis un Freezing Order en faveur de la Financial Intelligence Unit contre 25 comptes bancaires opérant au nom de Quantum Global Group dans trois banques mauriciennes. Le montant initial des dépôts, qui avait été estimé à Rs 7,8 milliards, pourrait atteindre Rs 17,5 milliards, l’une des plus importantes sommes ayant fait l’objet de gel sous les dispositions de la loi.

Puis, depuis hier soir, la FSC a émis un communiqué officiel sur son site pour annoncer la suspension des Global Business Licences émises par la FSC en 2014 au nom des sociétés susmentionnées. Le communiqué de la FSC révèle que le siège de ces différentes entités n’est autre que JurisTax Ltd, Level 3, Ebène House, Cybercity Ebene. Cette adresse n’est autre que celle de l’étude de Me Marc Hein, Senior Counsel, qui était le Chairman de la Financial Services Commission en février 2014, soit au moment de l’octroi des premières licences du 25 février 2014. Ces détails particuliers alimentent actuellement la chronique politique.

De son côté, Quantum Global a émis un communiqué durant le week-end. « Quantum Global Group réaffirme que ni le groupe, en tant que gestionnaire d’actifs pour la FSDEA, ni son fondateur, n’était partie prenante de la transaction de 500 millions de dollars qui fait actuellement l’objet d’une enquête par les autorités angolaises. Ni Quantum Global Group ni son fondateur n’avaient de connaissance préalable de cette transaction avant qu’elle ne soit rapportée dans la presse », souligne la direction, qui ajoute que « nous restons confiants et résolus dans notre capacité à nous défendre vigoureusement contre les attaques injustifiées à notre réputation ».

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