QUESTIONS À DR ZAKIR NAIK: Tout le monde ne veut pas de la paix

Le Dr Zakir Naik, érudit islamique en visite à Maurice actuellement, a attiré beaucoup de monde, ce week-end, lors de la convention LiveIslam 2012 au centre Swami Vivekananda à Pailles. Cet homme qui propage la paix — qui est à la base même de l’islam — déclare dans cet entretien accordé au Mauricien, samedi matin, que tout le monde ne veut pas de paix dans ce monde. D’où les controverses et les conflits entre humains et entre religions diverses. Il nous donne également un aperçu du vrai visage de l’islam en demandant à ceux qui cherchent à comprendre cette religion de ne pas suivre les musulmans mais de lire le Quran et la Sunnah.
Dr Zakir Naik, votre visite à Maurice est marquée par une controverse dans le sens qu’on vous a initialement refusé un visa d’entrée…
Je ne sais pas. Les organisateurs m’ont appelé pour me dire que quelqu’un avait objecté à ma visite mais par la suite, j’ai obtenu mon visa. J’étais à Mumbai, donc, je ne sais pas ce qui s’est passé. Si on me fait des reproches concrets, je répondrai. Il arrive que des gens ne veulent pas de vous, peut-être à cause d’un agenda quelconque. Tout le monde ne veut pas la paix. Alors, lorsqu’une personne sort pour promouvoir la paix, ceux qui ne l’aiment pas essayent de mettre des obstacles sur sa route.
Lors de cette convention, vous allez intervenir sur le thème « Islam as a solution for humanity ». Quels sont, selon vous, les problèmes qui affectent le monde aujourd’hui ?
Venez à la conférence et vous le saurez. L’islam est la solution, oui, et elle se trouve dans le Quran.
Les gens doivent-ils se convertir à l’islam pour bénéficier de cette solution ? L’islam peut-il aider les gens sans qu’ils se convertissent ?
Ce n’est pas une question de conversion. L’islam signifie soumission à Allah. Donc, vous pouvez résoudre tous vos problèmes en vous soumettant à la volonté de Dieu. Chacun de nous, né de famille chrétienne, juive ou hindoue, s’il se soumet à la volonté de Dieu, ses problèmes seront résolus. Il est notre créateur, il est la source de la paix.
Vous allez aussi parler du Quran et de la science. Il y a beaucoup de controverses à ce sujet…
Tout livre qui est la parole de Dieu doit passer le test du temps. Auparavant, c’était l’âge des miracles, et le Quran est apparu le miracle des miracles. Puis, vint l’âge de la littérature et de la poésie. Musulmans et non-musulmans trouvent que le Quran est la meilleure littérature dans le monde mais l’âge de la littérature et de la poésie n’est plus, on est dans l’âge de la science et de la technologie. Le Quran est le seul livre religieux à avoir passé le test de la science. Ce n’est pas un livre scientifique mais un livre de signes. Il y a plus de 6 000 signes dans le Quran qui parlent de la science. De nombreuses choses découvertes aujourd’hui, ou il y a un ou deux siècles, sont déjà mentionnées dans le Quran depuis 14 siècles.
Si le Quran a passé le test de la science, comme vous le dites, pourquoi alors les musulmans échouent-ils dans cette matière ?
Les Européens appelaient la période entre le VIIIe et le XIIe siècle les dark ages. Dark ages, pour qui ? Pour eux, mais pas pour le monde entier. Malgré les ressources très limitées pendant cette période, les musulmans ont fait des progrès énormes en science. Il y a quelques siècles, si quelqu’un voulait devenir scientifique, il devait d’abord apprendre l’arabe. Au chapitre des découvertes scientifiques, qui est le père de la trigonométrie ? Al-Buruni. Qui a dessiné la première carte du monde ? Al-Idrissi en 1154. Sur sa carte, le Pôle Nord est au sud, le Pôle Sud au nord et la Kaaba au centre. Les cartographes européens ont tourné sa carte en plaçant le Pôle Nord au nord et le Pôle Sud au sud et ils ont laissé la Kaaba au centre. Je peux vous citer pleins de noms, Al-Hindi, Ibn Hafis qui a découvert la circulation du sang. Qui est le père de la chimie ? Et celui de la chirurgie ? Tout cela n’apparaît pas dans les livres de nos jours.
Pourquoi, selon vous ?
Les Européens nous cachent ces vérités parce que la plupart des scientifiques du passé étaient musulmans. Dans certains cas, ils ont latinised les noms des musulmans — Ali Ibn Sina est devenu Avicenne, et j’en passe. Donc, les musulmans régnaient sur le monde à une époque. J’avoue qu’à notre époque, les musulmans ont échoué parce qu’ils ont négligé le Quran et la Sunnah. Je demande aux musulmans de retourner vers le Quran et la Sunnah et nous serons à nouveau les torch-bearers. Malgré les médias, l’islam est the fastest growing religion in the world, aux États-Unis, en Europe, pourquoi ? Parce que c’est la religion qui propage la paix.
La première parole d’Allah entendue par le prophète était « lire ». Quelle importance l’islam accorde-t-elle à l’éducation ?
Effectivement, la première parole était « lire » et non pas « prier », « faire de la charité », pas « hajj » ou autres, mais « lire ». L’éducation est obligatoire à tous les musulmans, hommes ou femmes. C’est le devoir des parents d’éduquer leurs enfants, surtout les filles. Il y a deux types d’éducation, l’une formelle et l’autre religieuse. L’éducation doit vous rapprocher de votre créateur.
S’agissant des femmes, elles sont discriminées dans toutes les sociétés de par le monde. Que nous enseigne l’islam à leur sujet ?
C’est vrai que les femmes sont discriminées partout dans le monde. Autrefois, en Babylone, lorsqu’un homme commettait un meurtre, c’était sa femme qui était punie. Dans la civilisation grecque, il y avait une représentation féminine du nom de Pandora, qui était la cause de tous les maux de la société. Puis, les Romains utilisaient les femmes pour le sexe et le plaisir et les Égyptiens trouvaient en les femmes des signes du démon. Les filles étaient enterrées vivantes en Arabie avant la venue de l’islam. L’islam leur a accordé les pleins droits et nous a montré comment maintenir ces droits. Malheureusement, les règlements imposés par l’islam posent certains problèmes d’ordre culturel. L’islam ne croit pas dans l’intermingling entre hommes et femmes. À partir de là, une épine commence à piquer les sociétés mondiales. Cette épine est si forte que des gens disent que c’est l’islam qui maltraite les femmes. Si l’islam est coupable, alors pourquoi deux-tiers de tous les non-musulmans qui embrassent l’islam de nos jours sont-ils des femmes ? Aujourd’hui, les médias utilisent l’internet, les chaînes satellitaires pour véhiculer des misconceptions au sujet de l’islam. La société européenne dit qu’elle est en train de uplift la femme. Non, elle l’utilise pour attirer les hommes. Je vois une pub avec une fille posant devant une voiture et la pub qui dit Test Drive Her, qui, la fille ou la voiture ? Donc, ils veulent vendre leurs filles, leurs mères et leurs soeurs alors que l’islam respecte les femmes.
Les musulmans aussi font cela…
Ne regardez pas les musulmans pour comprendre l’islam. Citez-moi un seul verset du Quran qui porte atteinte à la dignité de la femme. Blâmez les musulmans qui ne suivent pas leur religion, et non l’islam. Il y a des brebis galeuses dans toutes les communautés. Il y a des musulmans qui maltraitent les femmes, blâmez-les, pas l’islam.
Vous venez d’un pays, l’Inde, où vivent un très grand nombre de musulmans, comme c’est le cas à Maurice. Quelle est la différence entre les communautés musulmane et hindoue?
Au lieu de parler de différence, je préfère parler des similarités entre les deux religions. Pour comprendre l’hindouisme, lisez les Upanishaads et les Vedas. Il existe dans ces deux livres des similarités avec l’islam. Malheureusement, la masse ne lit pas les Écritures Saintes. Je fais un appel aux gouvernements indien et mauricien : encouragez les gens à apprendre le sanskrit et à lire les Vedas. Si les hindous lisent les Vedas et les musulmans le Quran, ils trouveront beaucoup de similarités entre les deux religions. Je dis toujours aux gens : si vous voulez comprendre une religion, ne regardez pas les followers, lisez les Écritures Saintes et acceptez de suivre ce qui est commun. Nous pouvons discuter de nos différences demain, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Croyez-moi, il y aura la paix dans le monde.
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Le Conseil des religions rencontre le Dr Naik
Le père Philippe Goupille (président) et quelques membres du Conseil des religions, dont  Abdool Majid Korumtollee, Kim Darga et des étudiants, ont eu le privilège de rencontrer  le Dr Zakir Naik, islamologue, samedi une demi-heure durant , malgré le programme très chargé du visiteur. Le Shaikh Hussein Ye et le team leader de l’ONG Reformus Zubeid Kurmally, qui est à la base de la venue du Dr Naik à Maurice, étaient également présents.
« I believe in understanding all faiths », a répondu le Dr Naik au père Philippe Goupille qui lui a demandé comment « tackle » les problèmes des jeunes face à internet et aux médias. « Acceptons tout ce qui est commun dans toutes nos religions. Toutes parlent d’un Dieu mais ce sont les “followers” qui l’ont changé. Mettons en place une plateforme commune pour discuter de tout ce qui nous unit », a lancé l’islamologue.
Le président du Conseil des religions, le père Philippe Goupille, a expliqué au visiteur le travail qu’effectue l’organisme qui a démarré récemment un cours interreligieux à l’Université de Maurice. Le Shaikh Ye a dit qu’en Malaisie on fait la même chose « pour que nous ayons plus de connaissances de nos différentes religions ». « La religion est une question très sensible, si on ne la comprend pas on peut avoir des conflits. D’où l’accent sur un développement équilibré », a ajouté le Dr Zakir Naik.
Le pêché et la musique intéressent les étudiants. Ils en ont parlé au Dr Naik. Celui-ci leur a répondu que Allah « is the best of knowledge and he knows what is best for us ». « Il doit y avoir une raison pour qu’il nous ait interdit la musique. We may know and we may not know about it. Donc, nous devons suivre tout ce qui est correct et non pas tout ce que les autres font », a répliqué l’islamologue, précisant que le Quran interdit la musique « because it takes the person in a different world ».
Dr Zakir Naik a expliqué que la musique pouvait être bénéfique, tout comme l’alcool « mais il y a plus de pertes dans ces deux choses que de bénéfices ».

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