QUINZE ANS APRÈS LES FAITS : L’ISKCON ébranlée par une affaire de viol

Depuis le début de semaine l’International Society for Krishna Consciousness (ISKCON), basée à Phoenix, se trouve ébranler par une affaire de moeurs remontant à environ quinze ans et impliquant un membre exécutif et une dévote de l’organisation. Hemantgeer Gosai Haulkhory, aussi connu sous le nom spirituel de Gildhari Das et occupant un poste à très haute responsabilité au sein de ce mouvement, est accusé de viol et séquestration par une des adeptes de l’ISKCON.
Sur la base des allégations formulées par la victime présumée, qui avance avoir été violée à plusieurs reprises dans une des chambres du temple et séquestrée pendant trois jours au domicile du suspect, Hemantgeer Gosai Haulkhory a été arrêté mardi par la Criminal Investigation Division et maintenu en détention policière jusqu’à nouvel ordre.
Dans sa déposition consignée à la police, la plaignante, qui aurait gardé le silence pendant 15 ans suite à des pressions exercées par les membres de l’ISKCON, a tout d’abord indiqué que son véritable cauchemar a débuté le 20 mai 1998. La présumée victime, qui avait alors 17 ans, a avancé qu’une des premières fois où elle aurait été violée fut dans une chambre du temple de Phoenix. Elle raconte que la deuxième fois Hemantgeer Gosai Haulkhory l’aurait embarquée de force dans un bungalow avant de l’enfermer dans une chambre sans fenêtre. Elle n’en est sortie que le lendemain après-midi avant que ce père de famille ne la dépose à côté d’une station-service tout près du temple.
Selon la chronologie des événements établie par la présumée victime, les deux jours suivant cet épisode traumatisant, elle n’a pas eu d’autre choix que de séjourner dans le bâtiment de l’ISKCON à Phoenix. Peu après, elle devait retrouver le domicile familial avant que trois dévots ne viennent la chercher pour rentrer au temple où le suspect lui aurait fait subir des attouchements. La plaignante, affirmant avoir à un certain moment tenté de mettre un terme à ses jours, allègue également qu’elle a été victime de persécutions et de tortures morales de la part des dévots du temple et du suspect. Hemantgeer Gosai Haulkhory l’aurait dissuadée à plusieurs reprises de porter plainte à la police car personne ne croirait à ses allégations.
Mais du côté de l’entourage du suspect Haulkhory, l’on avance une tout autre version des faits en affirmant que les deux protagonistes étaient engagés dans une relation extraconjugale. Dans un entretien accordé à Week-End, Karunika Haulkhory, l’épouse du prévenu, présente cette liaison comme étant un secret de Polichinelle pour la communauté de l’ISKCON. « My husband had a short love affair with that girl. She was already engaged and was about to get married. In our society it was not easy to hide things. So this love affair came to light and my husband stepped down from ISKCON. It was only a short love affair ! À l’époque la jeune femme n’avait à aucun moment fait état d’actes de violence ni de viol », déclare Karunika Haulkhory, tout en répétant que cette relation n’aurait duré que quelques mois.
L’épouse du suspect indique que ce dernier devait à un certain moment choisir entre elle et son aventure avec la jeune femme. « He had choosen me and his family. The girl lost him. She was given help to overcome this », explique-t-elle. Karunika Haulkhory raconte qu’à l’époque elle a su pardonner à son époux avant de prendre un nouveau départ dans leur relation. « My husband is innocent. He may hav committed a mistake but not a crime », affirme-t-elle à Week-End. Hemantgeer Gosai Haulkhory, qui a retenu les services de l’homme de loi Me Joy Beeharry, a comparu en cour jeudi. La police a objecté à sa remise en liberté. Le suspect devra comparaître devant le tribunal à nouveau cette semaine. L’enquête policière se poursuit.

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