RACHEL DE SPÉVILLE : Le sens de l’essentiel

Elle n’aime pas le prévisible. Après la populaire Marie-Clarence, Rachel de Spéville endosse un personnage dramatique dans Marika est partie. Une adaptation du roman d’Alain Gordon-Gentil, Le voyage de Delcourt. Elle confie à Scope ses premiers pas sur les planches.
Rachel de Spéville ne sera pas longtemps ouvreuse au théâtre Daunou à Paris. Les demoiselles chargées de placer les spectateurs et de distribuer le programme sont rémunérées seulement aux pourboires. La jeune étudiante mauricienne en Lettres Appliquées ne pourra se payer des cours d’art dramatique avec ces quatre sous. Ce sera partie remise !
Rachel se remémore un autre épisode de sa vie. Une comédie est jouée au Plaza. Elle a seize ans et rencontre la troupe de Frou-Frou-les-Bains, un spectacle musical de Patrick Haudecoeur, à qui elle confiait déjà une envie de scène. Ce monsieur avait anticipé la comédienne en devenir dans un registre dramatique…
Les choses arrivent quand elles doivent arriver. Notre interlocutrice en est convaincue. Elle reprend le déroulement de ses souvenirs, et nous entraîne dans une salle de classe où la petite Rachel récite des poèmes et joue des saynètes. On la retrouve à onze ans, lançant des tirades de Scapin sous le sapin, le jour de Noël. Représentation enfantine pour amuser la galerie. Elle retient toujours ces vers de Pierre Ronsard et déclame : Mignonne, allons voir si la rose / Qui ce matin avait déclose / Sa robe de pourpre au Soleil /A point perdu cette vesprée / Les plis de sa robe pourprée / Et son teint au vôtre pareil.

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