RADIATION DES CHARGES—ABSENCE D’UN TÉMOIN: La motion de Prakash Boolell débattue le 23 août

L’ancien avocat Prakash Boolell, trouvé coupable dans une affaire d’escroquerie et radié du barreau en 2007, fait face à un nouveau procès pour escroquerie devant la Cour intermédiaire. Il avait logé une motion demandant la radiation des charges, arguant qu’il n’a pas eu droit à une enquête équitable. Les débats sur cette motion n’ont pu avoir lieu en raison de l’absence d’un témoin et l’affaire a été appelée le 23 août. D’autre part, l’ancien avocat a signifié déposer une plainte formelle contre le DPP pour « abuse of authority by public official ».
Pour ce procès devant la Cour intermédiaire, il est reproché à Prakash Boolell d’avoir, le 23 avril 2012, produit une fausse ébauche portant l’entête de la Cour suprême à un de ses clients, lui faisant croire que la SBM allait lui verser Rs 12,7 M. Le client en question avait alors remis la somme de Rs 130 000 pour les frais d’enregistrement de la cour. L’ancien homme de loi a logé une motion pour demander la radiation des charges, évoquant une enquête « remplie d’irrégularités ». Prakash Boolell a demandé que le Directeur des poursuites publiques vienne en personne donner des explications en Cour sur la façon dont l’enquête a été menée.
Rappelons par ailleurs que la demande de Prakash Boolell pour être réintégré au barreau a été rejetée par le Full Bench de la Cour suprême, composé des juges Ah Foon Chui Yew Cheong, Asraf Caunhye et Prithviraj Fekna. Ces derniers avaient conclu que « Prakash Boolell n’a pas réussi à démontrer qu’il y a eu un changement dans son comportement depuis sa condamnation pour que la Cour puisse considérer de le réintégrer au barreau ».
Sa demande de faire appel devant le Privy Council ayant aussi été rejetée, Prakash Boolell compte désormais loger une demande directement auprès du Judicial Committee du Privy Council pour entendre son cas qui, dit-il, est « d’intérêt public ». Prakash Boolell avait été radié du barreau le 30 mars 2007 après avoir été traduit devant un comité disciplinaire institué par l’Attorney General. Cette décision faisait suite à sa condamnation à une amende de Rs 10 000. Le 30 décembre 1992, une accusation formelle d’escroquerie avait été logée contre lui en Cour intermédiaire, pour laquelle il avait plaidé non coupable. Il avait toutefois été condamné à six mois de prison le 24 mars 2003. Son appel avait été rejeté le 26 mai 2004 par l’actuel chef juge Keshoe Parsad Matadeen et la juge Saheeda Peeroo. Il s’était par la suite tourné vers le Privy Council, qui avait commué sa peine en amende de Rs 10 000. Le Full Bench de la Cour suprême, composé de l’ancien chef juge Bernard Sik Yuen et des juges Asraf Caunhye et Bushan Domah, avait néanmoins ordonné que le nom de Prakash Boolell soit rayé de la liste des avocats.

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