RAJ APPADU (FCCIM) : « Les commerçants las de subventionner la municipalité… »

Les commerçants de Port-Louis, regroupés au sein du Front commun des commerçants de l’île Maurice (FCCIM), se disent « las de subventionner la municipalité au profit des marchands ambulants ». Certains comptent d’ailleurs emboîter le pas des maraîchers de la capitale qui avancent qu’ils ne paieront pas le trade fee tant que les rues « ne seront pas nettoyées des colporteurs ».
C’est par voie de communiqué de presse que la municipalité de Port-Louis a informé les commerçants et opérateurs de la capitale qu’ils devront régler leur trade fee dans les délais. Si ce paiement n’est pas effectué, ils devront s’acquitter d’une surcharge de 50 % sur la somme due conformément à la section 122 de la Local Governement Act 2011.
Une mesure que contestent les opérateurs économique de la capitale ainsi que les maraîchers qui affirment ne plus pouvoir joindre les deux bouts depuis le retour en masse des marchands ambulants. Et, ce malgré l’interdiction de travailler dans un rayon de 500 mètres autour du Marché Central émise par la Cour suprême.
Raj Appadu, président du FCCIM, soutient que ce communiqué de presse ne mentionne à aucun moment les mesures que compte prendre la municipalité contre ceux qui opèrent illégalement et les sanctions auxquelles ils s’exposent selon les dispositions de la Local Governement Act 2011. « Doit-on comprendre que seuls ceux qui sont en règle avec les services municipaux doivent se conformer aux dispositions de la loi ? », s’interroge Raj Appadu. Et de poursuivre : « Tous les cadres de la municipalité de Port-Louis savent que des centaines, voire des milliers de gens, opèrent illégalement depuis de longues années dans des lieux publics et endroits hautement stratégiques sans avoir à payer le moindre sou à la mairie. Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ? » La Market Traders Association abonde aussi dans le même sens.
« Il ne sert à rien de menacer les uns de sanctions et d’épargner les autres qui bafouent les lois impunément », ajoute Raj Appadu. Le FCCIM demande ainsi la présentation d’une motion lors de la prochaine réunion du conseil en ce sens. « Aussi longtemps que l’administration municipale ne fasse pas respecter in toto les dispositions de la Local Governement Act, ne sanctionne et ne nettoie pas la capitale des marchands de rue qui opèrent illégalement, aucune réclamation ne doit être faite aux commerçants », dit le président du front commun. Et de conclure : « Les commerçants en ont assez ! Il y a des marchands ambulants qui ne paient rien, ne respectent aucune consigne… »

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