RAJIV SEERVASINGH : « Maurice peut encore renégocier le DTAT »

Notre invité de ce dimanche est Rajiv Seervansingh, ancien politicien et aujourd’hui directeur d’une entreprise qui travaille avec l’Afrique. Dans cette interview, il revient sur le Traité de non double imposition avec l’Inde (DTAT) et répond à des questions d’actualité.
Vous avez été le représentant du Board of Investment en Inde où vous avez vécu et travaillé quelques années. De votre point de vue, Maurice aurait pu obtenir un autre résultat lors des récentes renégociations sur le DTAT ?
— Absolument ! Ce qui vient d’arriver est une situation que Maurice appréhende depuis une douzaine d’années. Depuis que les fonctionnaires indiens, surtout ceux des impôts, soutenus par un fort lobby anti-Maurice en Inde, combattent le traité. Dans le passé, à chaque fois qu’on atteignait ce point dans les discussions pour la renégociation du traité, Maurice refusait de signer et sa position était soutenue par le gouvernement indien.
Les fonctionnaires indiens ne suivent-ils pas à la lettre, comme à Maurice, les consignes du gouvernement ?
— Les fonctionnaires indiens défendent les intérêts de l’Etat. Ceux qui travaillent aux impôts ont pour devoir de maximiser les revenus de l’État. Pour des raisons géopolitiques et stratégiques, les gouvernements indiens ont, jusqu’à présent, soutenula position de Maurice.
Mais qu’est-ce qui a changé lors des dernières négociations ?
— Maurice a fait ce qu’elle a toujours refusé : elle a signé l’accord proposé par les Indiens. En ce faisant, ceux qui ont signé pour Maurice ont mis non seulement le pays, mais également le gouvernement indien, dans une situation extrêmement embarrassante vis-à-vis de ses fonctionnaires puisqu’il avait toujours soutenu la position de Maurice.
Peut-on dire que ceux qui ont représenté Maurice à ces discussions étaient de mauvais négociateurs ?
— Oui. Et je l’ai dit et souvent répété, ces derniers jours. Tout a été mal fait dans les différentes étapes du processus de renégociation. Je vais même jusqu’à dire que Maurice a abordé les négociations avec amateurisme.
Si, depuis une douzaine d’années, Maurice est parvenu à éviter la signature, c’est que cela découle d’une politique définie. Pourquoi est-ce que la procédure déjà utilisée n’a pas été suivie cette fois-ci ?
— Parce que ceux qui sont allés négocier ne connaissaient pas le dossier. Ils ont été impressionnés et ils ont mal compris les choses. Le ministre des Services financiers, le principal négociateur de Maurice, a déclaré qu’il était convaincu que s’il ne signait pas l’accord, l’Inde devait venir avec unStop Orderpour suspendre l’accord. Dans son esprit, les négociations se faisaient avec cette menace et il ne pouvait que signer l’accord.
Notre pays peut-il encore tirer profit de l’accord qui a été signé ?
— Ce qui a été signé n’est qu’un protocole qui doit être ratifié pour avoir force de loi. Je pense qu’il y a encore un espace pour continuer la négociation. Singapour, qui a toujours voulu, en vain, obtenir les mêmes conditions que Maurice, est en train de refuser la renégociation de l’accord avec l’Inde. Je pense que Maurice devrait s’aligner sur la position de Singapour. Et celui-ci a un poids et une puissance autrement plus importants que Maurice, puisqu’en tant qu’Etat, il investit, à travers ses organisations, des milliards de dollars en Inde. J’estime que Maurice peut trouver un espace, une possibilité dans les négociations entre l’Inde et Singapour, pour renégocier le traité.
Les responsables mauriciens sont-ils conscients de la possibilité que vous évoquez ?
— D’après mes informations, oui. Je crois comprendre qu’il y a actuellement des discussions discrètes en cours entre les opérateurs économiques, le gouvernement mauricien et les autorités indiennes.
Est-ce que le gouvernement mauricien peut remettre en question un accord signé par son ministre des Services financiers ?
— Il ne faut pas forcément que le gouvernement mauricien se dédise. Je pense que Maurice peut invoquer le fait que de nouveaux facteurs sont entrés en jeu qui l’autorisent à revoir sa position. Ce qui est choquant dans cette affaire, c’est que Maurice sait depuis des années que l’accord avec l’Inde ne durera pas éternellement, tout comme le protocole de Lomé. On savait ce qu’il allait se passer, on s’y était préparé selon une séquence qui n’a pas été respectée. En fonction de ces éléments, je pense que Maurice peut demander à l’Inde un délai pour réorganiser son secteur offshore.
Mais vous pensez que le Premier ministre Modi, qui a pris la signature de l’accord comme une victoire politique personnelle, saluée par la presse indienne, va accepter une renégociation, même si c’est avec son petit frère ?
— La supposée politique du grand et du petit frère est une conception dépassée. C’est vrai qu’au moment de l’indépendance, alors que Maurice était une nation encore en balbutiement, un rapport petit frère/grand frère a existé entre l’Inde et nous. Mais aujourd’hui les considérations de l’Inde en termes de géopolitique et de politique ont évolué. Elle a abandonné ses notions idéologiques pour se concentrer sur ses intérêts économiques. C’est vrai que nous avons des relations spéciales avec l’Inde pour les raisons que vous savez. Mais ces relations s’effacent dès qu’il s’agit des intérêts économiques de l’Inde.
Vous pensez que non seulement une renégociation du traité est possible, mais encore que les autorités mauriciennes travaillent dans ce sens ?
— Je ne dispose pas d’informations précises, mais je pense que c’est une option que les autorités mauriciennes ne peuvent pas négliger. Je pense que la nomination de Pravind Jugnauth au ministère des Finances est une bonne nouvelle dans la perspective d’une renégociation. Le ministre des Finances peut dire aux Indiens :Je viens d’être nommé, Maurice est dans une situation difficile, je dois prendre des mesures économiques pour redresser la situation et demander une renégociation.Je pense que c’est un atout dont dispose Pravind Jugnauth dans une négociation honorable.
Derrière ce que vous dites, il me semble entendre que c’est une bonne chose que Pravind Jugnauth soit retourné aux Finances. Ai-je bien compris ?
— Le fait qu’il y a eu, dans le contexte précis dont nous parlons, un changement de ministre des Finances est une bonne chose pour le pays.
En mars de l’année dernière, vous déclariez dans une interview au Mauritius Times que « dans certains cas, l’image même projetée par Maurice en termes de bonne gouvernance et de transparence semble en danger ». Dans quel sens a évolué la situation un an après ?
— Cette déclaration a été faite avant l’affaire BAI. La manière dont les autorités mauriciennes ont géré cette affaire a créé une situation d’opacité grave pour Maurice. Nous n’avons pas de ressources naturelles, mais nous avons réussi à nous forger une réputation de pays où l’on sait faire du commerce international avec un centre financier doté d’institutions solides et respectées. Tout ce qui peut porter atteinte à cette image est contre l’intérêt du pays, comme la gestion de l’affaire BAI par les autorités mauriciennes. C’est cette mauvaise gestion ajoutée aux conditions internationales qui ont fait chuter le volume de l’investissement étranger à Maurice.
Ne fallait-il pas mettre de l’ordre dans le dossier BAI avant qu’il n’explose ?
— Il fallait mettre de l’ordre, prendre des mesures. Mais la manière de faire était plus que contestable. Il fallait mettre de l’ordre dans la transparence, le respect des institutions et des règlements.
Est-il possible de redorer l’image de Maurice ternie par le traitement de l’affaire BAI par le gouvernement ?
— Rien n’est statique dans la vie. On peut restaurer l’image de Maurice en prenant les décisions qui s’imposent. En commençant par un remaniement ministériel pour créer un choc psychologique et relancer l’économie. Le nouveau ministre des Finances devrait profiter du prochain budget pour annoncer des mesures qui encourageraient et rassureraient les investisseurs étrangers sur le fait que Maurice continue à être une destination sans risque.
C’est à Pravind Jugnauth de rétablir l’image de marque du pays ?
— Il a une grande responsabilité dans le rétablissement de notre image de marque.
A quoi est dû ce climat de malaise social, de tension et d’insécurité que soulignent les observateurs ?
— Ce climat est dû au fait que l’économie ne fonctionne pas. Depuis quatre ans, la croissance tourne autour de 3 %, alors qu’elle devrait dépasser les 5 % pour créer de l’emploi et un sentiment de bien-être dans le pays. Le résultat de cette situation est le chômage, l’augmentation de problèmes sociaux, le nombre d’agressions et de vols à la tire. Tout cela contribueà la détérioration du climat social et inspire de vives inquiétudes quant à l’avenir.
Comment expliquez-vous qu’un gouvernement avec une majorité confortable soit incapable d’avoir une action cohérente qui ajoute à la détérioration du climat social.
— Cette absence de cohérence contribue au climat général. Elle naît du fait que dans notre système parlementaire le chef du gouvernement est généralement, normalement, le chef du parti politique majoritaire. Depuis décembre 2014, le Premier ministre n’est pasle chef du parti majoritaire et, de plus, en juin 2015, Pravind Jugnauth a été obligé de démissionner du Conseil des ministres. On s’est retrouvé avec le chef du parti majoritaire qui ne pouvait pas prendre part aux choix et décisions du gouvernement. Cela a créé une situation où la ligne de l’autorité au sein du gouvernement était floue, ce qui a mené aux divergences, aux guerres ouvertes entre deux de ses ministres.
De quelque angle que vous analysez la situation politique, vous semblez dire que Pravind Jugnauth en est un acteur indispensable, incontournable.
— Dans les circonstances où nous sommes à Maurice, le retour de Pravind Jugnauth au Conseil des ministres est un facteur de stabilité pour le gouvernement. A mon avis, cette arrivée ouvre une fenêtre d’opportunités, mais la question est de savoir s’il saura se saisir de ces opportunités.
C’est-à-dire ?
— Le Premier ministre lui-même l’a admis : depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, l’économie tourne au ralentie, le social pose des problèmes. L’arrivée ou le retour d’un nouvel élément dans le jeu politique peut influer sur la situation et faire repartir la machine économique qui va entraîner le reste. Le budget nous donnera une indication claire si le gouvernement a enfin compris la situation, a retrouvé la cohérence nécessaire et proposera les solutions nécessaires. Attention ! Le budget ne va pas régler tous les problèmes, mais j’espère qu’il va donner au pays un sens de direction pour l’avenir.
Donc, l’avenir du pays passe par Pravind Jugnauth, s’il sait saisir les opportunités qui s’offrent à lui. Mais votre scénario risque de ne pas se réaliser dans la mesure où le DPP a fait appel due jugement innocentant Pravind Jugnauth, qui va devoir quitter le gouvernement où il vient juste de retourner.
— Cet appel du DPP va créer quelques remous, certes. Mais Pravind Jugnauth n’est pas, cette fois-ci, obligé de démissionner comme en juin de l’année dernière. Le jugement de la Cour intermédiaire l’avait condamné, celui de la Cour suprême vient de l’innocenter. Il est innocent jusqu’à ce qu’éventuellement il soit prouvé coupable. La question d’une éventuelle démission se posera, peut-être, quand le Privy Council se sera prononcé sur la demande du DPP.
J’entends des voix disant que Rajiv Servansingh est devenu le défenseur patenté de Pravind Jugnauth.
— Ce n’est pas le cas. Je répète que pour moi, dans les circonstances socio-économiques actuelles, le retour de Pravind Jugnauth au gouvernement est un facteur de stabilité dont le pays a besoin. Je pense que c’est un sentiment largement partagé dans le secteur privé.
Vous avez été élu député du MMM à l’âge de 22 ans, vous avez été un des leaders de la contestation estudiantine en mai 1975. Quel regard portez-vous surla jeunesse mauricienne d’aujourd’hui ?
— J’ai le sentiment que les jeunes Mauriciens sont assez déçus de leur pays de manière générale. Maintenant, est-ce qu’ils sont plus passifs que ceux de ma génération ? Je ne le crois pas. Je crois que la manière dedire, de s’exprimer et de protester à changé. Aujourd’hui, avec la technologie, internet et les réseaux sociaux, on s’exprime et on proteste plus on line au lieu de descendre dans la rue pour aller manifester. Mais il faut se rendre compte que le changement ne viendra pas de quelques messages et clicks sur Facebook ou autres réseaux sociaux. Les jeunes qui veulent vraiment que les choses changent auront, à un moment ou un autre, à s’engager dans quelque chose de plus concret. Si les jeunes ne franchissent pas ce pas, ils vont continuer à se plaindre, à faire des protestations stériles qui ne mènent pas au vrai changement.
Pensez-vous que les jeunes veulent un changement ou que le système actuel leur convient ?
— Non. Quand je discute avec des jeunes, je me rends compte qu’ils veulent d’un changement, mais ne peuvent s’identifier avec les leaders du monde politique d’aujourd’hui. Ils ne retrouvent pas dans ces leaders politiques des personnes qui représentent leurs aspirations. Il leur faudra trouver les hommes et les partis — quitte à en créer un nouveau — dans lesquels ils se retrouveront.
Que pensez-vous de ces députés qui siègent pour la première fois au Parlement ?
— Ce sont, pour la plupart, des inconnus qui ne se font pas entendre, qui ne partagent pas leur opinion de l’avenir. Avez-vous déjà entendu, par exemple, le ministre de l’Industrie nous dire sa vision de l’économie, ce qu’il pense de la politique industrielle nécessaire pour le pays ?
Ce manque de visibilité de jeunes politiques n’est-il pas dû au fait que depuis au moins trente ans la politique mauricienne est dominée — d’autres diraient accaparée — par deux familles et quelques leaders ?
— J’irai beaucoup plus loin que vous. Depuis plus de vingt ans, il n’y a plus de politique au niveau idéologique, économique, de vision d’avenir et de valeurs à respecter à Maurice. Tout ce qui compte pour ceux qui dirigent la « politique » à Maurice, c’est avec qui faire une alliance pour se maintenir au pouvoir, point à la ligne. Ce qu’il faut faire, ce qu’on peut faire de ce pouvoir est secondaire. Il n’y a pas eu de politique normale à Maurice au cours des vingt dernières années, ce qui explique aussi l’existence des problèmes sociaux dont nous avons parlé.
Mais l’électorat mauricien plébiscite à chaque élection ce système…
— L’électorat mauricien est, lui aussi, façonné par le système. Tous les cinq ans, il règle son compte avec le gouvernement en place. Ce qui est important, c’est qu’il puisse s’en débarrasser, sans s’inquiéter de ceux qui vont remplacer ceux qui partent. Fait important : depuis les trois dernières élections, les Mauriciens ne votent pas pour, mais contre un parti ou une alliance. Ce « système » va continuer aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’alternative. On ne peut pas continuer avec des partis politiques dont certains leaders sont en place depuis presque un demi-siècle ! C’est au niveau du fonctionnement des partis politiques qu’il faut apporter un changement, pour ne pas dire une révolution. Sinon nous allons continuer dans la même voie. Mais je suis convaincu qu’à un moment les contradictions entre la politique et l’économie, entre ce qui se passe chez nous et au niveau mondial, deviendront intenables. Nos politiques sauront-ils agir avant l’explosion des contradictions en prenantles mesures pour l’éviter ? Où est-ce qu’il vont laisser le pays aller vers la catastrophe ?
Vous avez été membre du MMM, puis à partir de 1983, vous vous êtes rapprochés du MSM et en 2005 du PTr. Lequel de ces trois grands partis politiques de Mauriceest le meilleur ?
— Merci de me poser cette question qui me permet de répondre à ceux qui insinuent que j’ai fait le tour des partis politiques. Je n’ai été membre que d’un seul parti : le MMM, dont j’ai fait partie des instances dirigeantes. Après, et souvent avec des amis, quand arrive une élection générale, j’analyse la situation et je détermine quels parti ou alliance, dans le contexte de cette élection, représente une chance pour le pays et je le soutiens. En 2005 et 2010, j’ai soutenu l’alliance PTr/PMSD et en 2014 j’ai été très septique sur l’alliance PTr/MMM, sur ses propositions mal préparées qui concernaient les intérêts de deux personnes, pas ceux du pays.
Merci pour cette explication. Mais la question était : lequel des trois grands partis estle meilleur aujourd’hui ?
— Aucun des trois. A moins qu’il y ait une prise de conscience au sein de ces partis. Mais pour cela, il faudra que les leaders actuels prennent leur retraite et laissent la place aux jeunes. Il y a un changement qui s’est amorcéau MSM, mais rien de tel au MMM, ni au PTr où les leaders ne semblent pas se préoccuper d’organiser leur succession.
Passons à l’Afrique, avec qui votre entreprise travaille étroitement. Est-ce que, de manière générale, Maurice, ses dirigeants et ses hommes d’affaires croient vraiment dans l’Afrique ou se contentent-ils de faire des discours de circonstance ?
— Au moment de l’indépendance, Maurice a fait le choix politique d’appartenir à l’Afrique, ce qui nous a rapporté pas mal de dividendes par la suite avec les traités et les protocoles. Depuis quinze ans, Maurice se positionne comme une plate-forme entre l’Asie et l’Afrique, mais les conditions n’étaient pas réunies pour que cela se réalise. Aujourd’hui avec le changement opéré dans la structure économique mondiale, nous avons certainement un rôle à jouer. Au plan gouvernemental il y a beaucoup plus à faire dans la pratique que nous ne le faisons, ne serait-ce que du point de vue de la représentation diplomatique. C’est évident que nous ne pouvons êtreprésents dans tous les pays d’Afrique, mais nous pouvons avoir des ambassades stratégiquement installées dans sept, huit endroits du continent pour développer un réseau. Il faut aussi que nous ayons dans nos ambassades un personnel formé aux questions africaines.
Et le secteur privé ?
— Certains ont essayé et ont pris des coups. Les dispositions sont là, mais tout cela prendra du temps. Il y a des choses à apprendre, il faut faire plus d’efforts dans ce sens avec le soutien du gouvernement pour ce qui est des incitations.
L’avenir de Maurice passe-t-il par l’Afrique ?
— Absolument. Pour moi, cela ne fait aucun doute. Il faut développer et intensifier les liens avec les pays d’Afrique, investir en Afrique.
Pour terminer, dites ce qui est, à votre avis, le plus gros obstacle au développement de Maurice ?
— Notre incapacité à résoudre le problème de Maurice, petite île isolée, et ses rapports avec le reste du monde, avec les étrangers qui veulent venir habiter et investir ici. Nous sommes encore en retard dans notre capacité de vivre avec ce qui est en train de se passer dans le monde. Le Mauricien a une mentalité insulaire qui fait qu’il n’a pas de bons rapports avec tout ce qui se passe au niveau mondial. Ce déphasage est également cause des problèmes que nous avons évoqués. Mais cela dit, je reste confiant dans l’avenir de mon pays, parce que nous sommes petits, sommes instruits, disposons des institutions démocratiques qui fonctionnent. Il faut de la volonté pour créer les conditions, pour faire fonctionner la machine économique comme il le faut. C’est tout à fait possible.

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