RANDHIR PERTAUB : Girish Goomany, un «local boy» pour relancer la machine

C’est un secret de polichinelle que l’écurie Randhir Pertaub n’affiche pas le même rendement du temps où elle s’appelait Hurlywood. En effet, à valeur du jour cette écurie se situe à la toute dernière place avec seulement des gains de l’ordre de Rs 277 500 pour une victoire seulement.  Il va sans dire après 7 journées de course, la moyenne de l’année dernière est loin d’avoir été atteinte et l’entraîneur de l’écurie qui porte son nom est déjà dans le doute.
Pour essayer de relancer la machine et dans l’espoir surtout d’éviter à tout prix de ne pas terminer à la peu enviable dernière place à l’heure du bilan, Randhir Pertaub, pour se relancer, a fait appel non à une cravache étrangère, mais à un fils du sol, un «local boy» pour défendre les couleurs de son écurie. Il s’agit de Girish Goomany, 21 ans et qui a exercé ces quatre dernières années en Afrique du Sud où il a fait sa formation à la célèbre académie de Durban.
«Comme vous devez le savoir, nous avons des moyens financiers très limités. Ce qui fait que nous ne sommes pas en mesure de nous offrir les services d’une pointure venant soit de l’Afrique du Sud ou de l’Australie ou d’ailleurs. On ma parlé en des termes très élogieux de Girish Goomany, j’ai eu l’occasion d’assister à quelques-unes de ses victoires en Afrique du Sud. Je pense qu’on a fait le choix qui convient pour l’heure et nous verrons comment les choses vont évoluer», a expliqué  l’entraîneur à Turf Magazine.
C’est, en effet, un pur produit de Maurice  que le Club Hippique de Maurice a contribué en quelque sorte à sa formation en Afrique du Sud où il se trouvait du reste avant de débarquer au Champ de Mars. Agé de 21 ans, Girish Goomany est à sa première expérience comme «leading jockey» au sein d’une écurie. «C’est un ami commun qui m’a mis en contact avec Randhir Pertaub. J’étais à Maurice le temps de faire mes démarches administratives pour retourner en Afrique du Sud. Nous en avons discuté et la proposition de l’écurie m’a séduit. De ce fait, je tente ma chance», déclare à Turf Magazine, un Girish Goomany visiblement pas encore très habitué avec les interviews.
C’est en 2010, soit après six ans au CHM sous la férule de Mme Jauffret,  que cet enfant né et a grandi à Highlands est sur la liste de ceux qui le MTC recommande pour un stage de formation en Afrique du Sud. A ses frais, il s’installera à l’Académie de Durban. Une formation qui n’a pas été de tout repos, puisque notre compatriote a dû faire des choses qu’il ne faisait pas à Maurice. «La formation c’est de A à Z à l’académie. C’est-à-dire que outre le fait de travailler avec les chevaux, il faut aussi travailler à l’écurie afin de mieux connaître les chevaux», raconte l’apprenti mauricien, dont l’objectif est de passer professionnel dans le plus bref délai.
La chance de sa vie
Pourtant, au départ rien ne le prédestiner à une carrière de jockey. Son entrée au Club Hippique de Maurice n’était pas motivée par un rêve ou un souhait. C’est le hasard qui a bien fait les choses, lorsque le responsable des écuries, Madame Jauffret lui demande de commencer à monter à cheval. Très vite il prend goût à cette nouvelle sensation et lorsque sa candidature est recommandée au MTC en 2010, Girish Goomany y voit «la chance de sa vie.»
Au pays de Nelson Mandela, personne ne lui fera de cadeau et tout ce qu’il a accompli à valeur du jour c’est à la force de son poignet. Comme, par exemple, les 30 victoires qu’il a remportées depuis 2010 sur différentes pistes d’Afrique du Sud.  A Maurice il espère mettre en contribution son expérience acquise et trouve que l’écurie Pertaub a de bons atouts. «Il y a des chevaux intéressants et avec un potentiel. Le tout c’est qu’il faut faire le travail nécessaire pour les rendre productifs. La première journée n’a pas été terrible, mais je crois que les choses vont devoir s’améliorer», reconnaît Girish Goomany.

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