RAOUL RIVET GS : Polémique autour d’une élève non éligible pour une place en Std I

Au centre d’une polémique, malgré elle, la fillette de 5 ans, interdite en Std I, à l’école gouvernementale Raoul Rivet, ces derniers jours, a été hospitalisée. Admise à l’hôpital Jeetoo dans l’après-midi de vendredi dernier, la petite était à hier soir sous observation. « Ma fille ne mangeait plus, elle parlait régulièrement de son expulsion mardi dernier et a commencé à faire de la fièvre. Etant donné son état de santé, nous l’avons conduite à l’hôpital. Je ne sais pas encore quand elle pourra rentrer à la maison », confie Parvez Nuckcheddy, le père de la fillette. Et si ce denier concède qu’il ne sait pas encore quand est-ce que sa fille pourra quitter l’hôpital, en revanche il est certain d’une autre chose: « Ma fille ira à l’école Raoul Rivet! Elle a droit à l’éducation. » Pour Parvez Nuckcheddy, employé dans le secteur de la construction, sa fille aînée est éligible à une place à l’école primaire gouvernementale Raoul Rivet, considérée comme une école star. Mais pour le ministère de l’Education, il en est autrement. Il n’y a pas eu d’usurpation d’adresse, mais la fillette ne réside pas dans le catchment area de l’école. « Faux! », rétorque le père de l’enfant. La rue où il y réside avec sa famille est à quelques mètres de l’établissement. Dans un long communiqué que le ministère à publié hier, suite à la tournure qu’à prise cette affaire, les autorités précisent que l’adresse fournie par Parvez Nuckcheddy « falls outside the catchment area of Raoul Rivet G.S.  This has always been the case since 1989 to date for ( ) Street. The Responsible Party did not make any protest or representation at the material time i.e in September 2012 as per Communiqué issued by the Ministry on 14 September last. The school had subsequently issued to the Responsible Party a letter of admission to Beaugeard G.S where the child was diverted. » De ce fait, c’est à l’école O. Beaugeard GS que l’enfant aurait dû avoir été admise, puisqu’une place lui a été attribuée là-bas, après l’exercice d’inscription l’année dernière. Ses parents n’ayant pas contesté l’école qui lui a été allouée, n’ont pas fait de représentations en septembre dernier, comme ils auraient dû le faire.
Un enseignant: « S’il fallait retirer tous les enfants de l’école qui ne sont pas du catchment area, nous n’aurions fonctionné qu’avec 20% de la population estudiantine »
« Personne, à cette époque, ne nous a informés que notre demande pour l’école Raoul Rivet a été rejetée! J’ai alors considéré que ma fille serait admise dans cette école et non ailleurs. C’est pour cette raison que je l’ai envoyée à Raoul Rivet. Depuis la rentrée, elle a participé à ses classes normalement! C’est le ministère qui ne m’a pas informé en temps voulu de l’école qui a été allouée à mon enfant qui a failli dans ses responsabilités. Qu’il assume les conséquences maintenant! », scande le père de l’enfant. Depuis mardi dernier, jour où les choses ont pris une autre tournure, Parvez Nuckcheddy n’arrête pas de clamer les droits de son enfant pour une place à l’école Raoul Rivet. « Il y a tellement d’enfants qui viennent de toutes les régions, pourquoi est-ce que ma fille, qui habite non loin de l’école, ne serait pas éligible à une place à Raoul Rivet GS? », ne cesse-t-il de se demander. Si un membre du personnel enseignant confie que tous ceux des différents ministères et autorités qui ont été sollicités à l’école depuis une semaine ont fait preuve de tact pour régler cette affaire, toutefois il concède « qu’un pourcentage des élèves ne sont pas issus du catchment area de l’école ». Et de poursuivre : « S’il fallait retirer tous les enfants qui ne sont pas du catchment area, je crois que nous n’aurions fonctionné qu’avec 20% de la population estudiantine. Vous savez, les parents présentent tous les documents requis et qui sont en règle, mais dans la réalité il en est autrement! »
Selon les autorités de l’éducation, malgré les différentes interventions de la Child Development Unit, d’un travailleur social, d’un psychologue pour régler cette affaire, les proches de l’enfant ont persisté à la déposer à l’école. Hier matin, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Éducation, Vasant Bunwaree a fait ressortir qu’il était évident que l’enfant soit prise en charge après le départ de ses proches. D’où sa présence en classe. Le ministre de l’Éducation a aussi déploré l’attitude agressive de Parvez Nuckcheddy qui a été traduit en Cour jeudi dernier pour avoir brutalisé une préposée de la CDU. De son côté, suivant cette affaire de près, Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, est d’avis que celle-ci vient rappeler l’urgence de revoir la problématique du catchment area dans les procédures d’admission en Std I.

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