Rapport “Rotin Bazar” : Me Raouf Gulbul promet de justifier ses avoirs

  • L’ancien candidat battu du MSM et VVIP vedette de la commission Lam Shang Leen devra retourner au QG de l’ICAC début 2019
  • L’ICAC contourne l’obstacle des “Judicial Reviews” en faisant état d’une « enquête indépendante » des “Findings” du rapport de la commission d’enquête

La convocation “Under Warning” hier de Me Raouf Gulbul, candidat battu du MSM à Port-Louis Maritime/Port-Louis Est aux élections législatives du 10 décembre 2014, aura été une mise en jambe. En effet, un des engagements pris à l’égard de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) par ce Senior Member at the Bar, qui était accompagné de Me Jaykar Gujadhur, Senior Attorney, est qu’il versera dans le dossier de l’enquête des documents pour justifier ses avoirs, surtout son patrimoine financier et immobilier, que ce soit à Maurice ou à l’étranger.

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De ce fait, après avoir pris note des principales questions des enquêteurs de la commission anti-corruption, cet homme de loi, qui s’est taillé une réputation en matière de “Devir Lanket”, devra retourner au QG de l’ICAC au tout début de l’année prochaine pour reprendre l’exercice d’interrogatoire sous caution sous les dispositions de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA).

Des recoupements d’informations auprès de sources concordantes indiquent que l’ICAC a analysé les objections formulées au sujet des requêtes en Cour suprême en vue des “Judicial Reviews” contre les “Findings” et conclusions de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen. Officielle, cette enquête initiée contre Raouf Gulbul est de « nature indépendante ». Ainsi, pendant plus d’une heure, Raouf Gulbul et son conseil légal ont pris note des préoccupations et des questions de l’ICAC en promettant de revenir avec des documents pour justifier les avoirs et autres comptes bancaires.

Tout semble indiquer qu’un nouveau rendez-vous devra être pris pour le début de la semaine prochaine en vue de soumettre les documents relatifs et autres pièces justificatives à cet effet. Dans cette perspective, il faudra s’attendre à voir l’ICAC disposer d’un délai pour la contre-vérification des données avant que le dossier ne soit transmis à l’Office of the Director of Public Prosecutions par le truchement de l’Office of the Commissioner of Police pour la démarche à suivre.

Au terme de l’engagement pris par Raouf Gulbul “Under Caution” à l’ICAC hier, les informations, explications et documents attendus devront porter sur les cas suivants, relevés dans le rapport “Rotin Bazar” :
Novembre 2014 (en pleine campagne électorale) : acquisition d’une propriété à Highlands de Rs 8 millions au nom de son épouse, la juge Rehana Mungly-Gulbul, avec un emprunt de Rs 5,6 millions contracté à la Barclays par cette dernière;
De 1992 à 1995 : quatre acquisitions de Rs 49 700, Rs 198 000, Rs 198 000 et Rs 600 000, la commission soutenant que « all were apparently sold »;
1994 : des propriétés d’une valeur de Rs 18,9 millions acquises contre des emprunts bancaires de Rs 5,6 millions seulement.

Analysant les “Bank Statements” et les “VTA Returns”, la commission d’enquête fait ressortir que « the figures do not add up, notwithstanding his loans, and despite the fact that his spouse is a judge of the Supreme Court, the sale of a property at Sterling House to counsel Anupam Khandai and his wife for Rs 1,9 M in september 2013, the Commission wonders how he was able to purchase so many immoveable assets (house, flats, office spaces, etc.) amounting to several million rupees in spite of his spouse earning the fixed salary of a judge ».

Il y a encore un autre mystère à élucider, à savoir ce partenariat avec un ressortissant mauricien établi à Londres dans le cas de l’acquisition d’un immeuble au centre de la capitale britannique, notamment à Tottenham Court Road, soit le “Centre Point”. Jusqu’ici, Me Raouf Gulbul a nié les allégations à l’effet qu’il serait un des propriétaires de cet immeuble en Grande-Bretagne. Affaire à suivre…

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