RECHERCHE: Les National Research Chairs tardent à démarrer

L’ambitieux projet des National Research Chairs figurant dans le programme du ministère de l’Éducation tertiaire lancé en juin dernier en vue de faire avancer la recherche et encourager les chercheurs mauriciens, n’a toujours pas démarré. Les trois responsables chargés d’assurer la promotion de ces activités attendent toujours leur contrat. La Tertiary Education Commission (TEC) indique qu’une réunion en ce sens est prévue la semaine prochaine.
Le 26 juin dernier, les National Research Chairs ont été lancées avec la nomination de Romeela Mohee, les professeurs Theeshan Bahorun et Dhanjay Jhurry. Ces trois chercheurs de l’Université de Maurice (UoM), qui ont eu un mandat de cinq ans, auront la responsabilité de promouvoir les activités de recherche scientifique, en attirant des chercheurs tant au niveau national qu’international. Les chairs auront un rôle structurant dans le développement de la recherche à Maurice et seront en lien avec les secteurs prioritaires identifiés. Les trois chercheurs de l’UoM auront ainsi pour mission de consolider l’effort de recherche dans l’un des secteurs (Information and Communication Technologies, Social and Economic Policy, Environment and Natural Resource Management et Innovation, Policy and sciences), pour faire de notre pays une référence incontournable dans le domaine de la recherche, à la fois au niveau national et international. À noter que le Call for Proposals a été lancé en novembre dernier par la TEC. Les propositions pour la National Research Chair ont été examinées par trois experts internationaux puis par le Mauritius Research Council.
Or, plus de quatre mois après, les National Research Chairs n’ont encore pas démarré leurs activités et les responsables ne sont toujours pas en possession d’un contrat en bonne et due forme. Ils disent être dans le flou concernant le fonctionnement de ce programme et surtout des projets qui y seront traités. Cette situation est jugée embarrassante, d’autant plus que des projets de recherche ont déjà été mis en route. Aucune information n’est jusqu’ici disponible sur les fonds qui seront alloués pour les projets de recherche ; quels seront les projets prioritaires et qui aura la responsabilité de faire quoi. Une réunion en ce sens devrait se tenir la semaine prochaine.
À noter que les dépenses publiques dans le domaine de la recherche et du développement, y compris le secteur du sucre, ne représentent seulement que 0,36 % du PIB. Soit un pourcentage relativement faible par rapport à l’investissement en recherche et développement des autres pays développés, qui peut atteindre 4 % ou plus. À Maurice, on estime que seulement 15 % à 20 % du financement pour la recherche et le développement proviennent de l’investissement privé, notamment dans les technologies du sucre, tandis que dans les pays développés, ce chiffre s’élève jusqu’à 60-70 %.
Contacté par Le Mauricien, le directeur de la TEC, le Dr Praveen Mohadeb, indique pour sa part que ce retard est dû au fait que certains des récipiendaires des chaires de recherche ont demandé à négocier les termes de leurs contrats. « En août, on leur a proposé de signer leurs contrats sur les termes et conditions figurant dans l’annonce pour les chaires mais comme ils ont demandé à renégocier (pour la deuxième fois), leurs demandes sont à l’étude à nouveau. Une communication leur sera adressée sur leurs demandes au moment venu », souligne-t-il.
Les projets sont Biomaterials and controlled drug delivery and targeting, Applied biochemistry and molecular nutrition et Solid waste management.

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