Réclamations de Rs 50 M à SAJ : Ramgoolam devra patienter jusqu’à janvier 2020

La plainte logée par Navin Ramgoolam en Cour suprême, réclamant des dommages de Rs 50 M à sir Anerood Jugnauth pour des propos jugés « diffamatoires » qu’il avait tenus lors du meeting du 1er mai à Vacoas, a été appelée ce matin devant la Master and Registrar de la Cour suprême. Lors de la dernière audience, l’avocat du ministre mentor cherchait des précisions dans la plainte logée par Navin Ramgoolam. Il voulait en outre savoir si ce dernier détient des comptes bancaires à l’étranger et s’il possède une voiture de marque Rolls Royce. L’avoué de Navin Ramgoolam, Me Hiren Jankee, avait fait savoir que la plainte de l’ex-PM était « suffisamment claire » et qu’il n’allait pas fournir d’autres précisions. Navin Ramgoolam devra patienter encore avant d’être fixé sur sa demande car les débats sur cette motion ont été fixés au 15 janvier 2020.

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Lors de ce meeting du 1er mai, sir Anerood Jugnauth avait fait allusion à des événements survenus alors que Navin Ramgoolam était étudiant en Angleterre. Selon le ministre mentor, le leader du Parti travailliste aurait « toujours abusé de ses pouvoirs politiques et contacts » quand il était Premier ministre « afin d’obtenir de l’argent de façon illégale ».

Dans sa plainte, Navin Ramgoolam soutient qu’il est médecin de formation et qu’il a passé ses examens du barreau à l’Inner Temple, à Londres. Il estime être « une personne ayant une bonne réputation » tant au niveau local qu’international. L’ex-PM explique dans sa plainte que les propos de sir Anerood Jugnauth le 1er mai étaient « intentionnels » car ce dernier « savait que la tenue du meeting allait être rediffusée » sur la chaîne de télévision nationale et d’autres radios privées. « The Plaintiff avers that the Defendant willfully and maliciously uttered the aforesaid false and defamatory statements concerning the Plaintiff with a view to lowering him in the esteem of right thinking members of the public and to cause substantial prejudice to his reputation, both political and private », dit-il dans sa plainte.

Navin Ramgoolam affirme aussi que les propos de sir Anerood Jugnauth étaient « faux » et avaient pour but « de faire croire à la population » qu’il est « malhonnête, sans scrupule et pas fiable ». Il est ainsi précisé dans la plainte : « By uttering the impugned words, the Defendant meant and was understood to mean that: ii) The Plaintiff is a criminal and has been arrested but managed to get away on account of his then political backing. (iii) The Plaintiff had received money illegally and unlawfully. (iv) The Plaintiff had received tainted money. (v) The Plaintiff is a dishonest, unscrupulous and/or untrustworthy person. (vi) The Plaintiff has made an abuse of his political powers and connections to obtain money for his own benefit from illegal and unlawful sources. (vii) The Plaintiff is not a fit and proper person to be a respected politician. (viii) The Plaintiff is not a fit and proper person to be the Prime Minister of Mauritius. »

Navin Ramgoolam réclame ainsi Rs 50 M de dommages moraux à sir Anerood Jugnauth. Ce dernier insiste, lui, pour avoir des détails précis sur certains faits. Mais Navin Ramgoolam refuse de répondre à ces questions. Il devra ainsi attendre jusqu’à janvier 2020 pour débattre de ce point avant que son procès en réclamation ne soit pris sur le fond.

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