Reconstruction : tout un chantier pour redresser la situation

Pour redresser la situation du judo qui, jusqu’ici, n’a pas été de tout reproche, une réunion présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Stéphan Toussaint, a été organisée hier après-midi avec les membres du Caretaker Commitee et les différents membres des clubs de l’île afin de dévoiler les procédures à suivre dans le but que cette discipline ait une structure adéquate pour exercer.

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Le Caretaker Commitee a été mis en place en août dernier par le Comité olympique mauricien et le ministère de la Jeunesse et des Sport afin de gérer les affaires courantes de la Fédération mauricienne de judo (FMJ) en attendant les nouvelles élections. Le mandat de ce comité s’est achevé hier.

« Notre but est de remettre en ordre la FMJ et de faire en sorte que nous ayons une structure qui soit bien organisée. Notre mandat a pris fin hier et nous n’avons pas terminé nos activités dans les délais requis. Il faut savoir que nous faisons une analyse financière de la situation du judo sur les dernières années, c’est-à-dire depuis 2014 à cette année. Vu que ce travail n’a pu être terminé, nous avons demandé à la Fédération Internationale de judo son accord pour continuer cette action et elle nous a donné jusqu’à fin mai 2018 », fait ressortir le président du Caretaker Commitee, François De Grivel.

« Je pense qu’on aura les résultats finaux de l’audit financier vers le 15 mars et ceux-ci seront communiqués à la FIJ et au MJS. Si l’analyse est positive, cela nous permettra d’organiser les élections générales autour du 1er avril. Il faut savoir qu’il y a une procédure à suivre en vue de ces élections, soit 45 jours pour la mise en place de cette période électorale », souligne le président du Caretaker Commitee. « Pour le résultat final, c’est la COM et la FIJ qui devront décider s’ils veulent rendre cela public ou pas. Nous avons notre part à faire et c’est à eux de prendre les décisions qui suivront », ajoute-t-il.

Toutefois, François de Grivel est conscient que son comité a pris du temps pour enclencher ces étapes. « Avant de faire un audit, il faut que les gens qu’on interroge soient disponibles. Car du 20 décembre au 10 janvier, on sait qu’il y a un ralentissement dans le domaine économique et même du sport. Il y a aussi le mauvais temps qui a joué les trouble-fête. Cependant, je vous assure qu’on va respecter les dates afin que la FMJ soit mise sur les rails de façon bien structurée et organisée », déclare-t-il.

Au niveau des clubs, il souhaite avoir une meilleure communication pour que les représentants de clubs puissent transmettre les bonnes informations à leurs judokas. « Nous avons un programme de compétition et de coaching qui seront organisés afin que chacun sorte gagnant dans cette opération. La communication jouera un grand rôle et nous le ferons dans la transparence totale », souligne-t-il. Pour Stephan Toussaint, « c’est important que les informations soient bien transmises aux judokas pour ne pas engendrer des conflits inutiles. »

À part les éclaircissements sur l’audit financier, d’autres sujets ont été soulevés, comme l’article publié dans Week-End évoquant un éventuel directeur technique national. « Il faut avoir confiance dans le MJS pour la structure qu’il mettra en place. Nous avons eu plusieurs problèmes dans le passé au sujet du DTN. Souvent associé au poste de head coach, nous voulons séparer cela, car chacun doit avoir sa propre responsabilité. Si un DTN doit être mis à la disposition du judo, c’est le MJS qui va l’employer et pas la fédération. Et tout ce qui a trait à la formation sera sous la supervision du ministère », explique le Permanent Secretary, Mubarak Boodhun.

Pour en revenir à la préparation des judokas en vue des prochains Championnats d’Afrique qui se tiendront en avril en Tunisie, le ministre a reçu « une liste de judokas qui s’étaient absentés lors des séances d’entraînement. Nous avons demandé aux différents entraîneurs de nous dresser une liste de ceux qui seront potentiellement éligibles à représenter Maurice lors de cet événement. Ils devront défendre ces noms avec des faits concrets. Pour ceux qui s’absentent, des sanctions suivront bien évidemment. C’est à eux de prendre certaines responsabilités. »

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