RECRUTEMENT DE 323 MÉDECINS : Des examens écrits désormais prévus par la PSC pour la sélection

Des examens écrits pour le recrutement de 323 médecins pour le service public se tiendront pour la première fois dans les prochains jours. L’exercice d’entrevue qu’organise seule la Public Service Commission ne suffit plus. Cet organisme a eu recours à l’expertise du National Board of Examinations of India (NBEI) pour la préparation du questionnaire et la correction des scripts. Ce prochain recrutement massif de médecins dans la fonction publique sera suivi avec beaucoup d’intérêt par la profession médicale.
Ce nombre important de généralistes que s’apprête à recruter le ministère de la Santé permettra aux autorités d’appliquer le “shift system” dans tous les départements des hôpitaux. Une parenthèse pour dire que la Medical Health Officers Association (syndicat des généralistes) prendra une décision sur cette question lors d’une assemblée générale spéciale ce samedi.
Les recrutements des médecins de la fonction publique ces dernières années ont été marqués par des critiques acerbes dans divers milieux de la population et des cris de protestations parmi les candidats restés sur la touche. Beaucoup d’allégations sont formulées sur des cas de « politique des “ti’ kopain” » dans le processus de sélection et dans ce registre, les protestataires ont cité des noms des personnes recrutées proches de personnalités politiques.
Dans les milieux du ministère, on explique que cet examen écrit vise d’une part « à sélectionner les meilleures compétences » pour prodiguer les soins aux patients du service public et, de l’autre, à garantir la transparence dans la sélection. « On a entendu plusieurs fois dans le passé que certains jeunes médecins n’étaient pas à la hauteur dans leur métier. Leur “senior” leur reprochait leur manque de connaissance et leurs faiblesses dans le savoir-faire. Si les candidats réussissent à cet examen qu’on introduit à partir de cette année, cela voudra dire que les jeunes médecins ont une bonne connaissance de base de la médecine et qu’avec l’expérience acquise durant l’internat, ils sont prêts à s’occuper des malades dans les hôpitaux », explique un interlocuteur. Celui-ci affirme que les 323 premiers seront retenus pour les nouveaux postes créés. « Pou aret dir ki tel ou tel dimoun finn gagyn backing », dit notre interlocuteur.
Cependant, plusieurs médecins sont d’avis que la PSC aurait dû faire appel aux compétences locales pour la préparation du questionnaire à cet examen plutôt que de chercher l’aide du NBEI. Ils reconnaissent qu’une connaissance de la médecine générale est primordiale, mais ils sont aussi d’opinion que ce questionnaire doit contenir une dose locale. « On aurait pu demander au Mauritius Institute of Health ou à d’autres professionnels de la médecine dans le privé de préparer les questions plutôt que de faire appel à un organisme étranger », soutiennent nos interlocuteurs, médecins dans le service public.
Certains cadres dans les milieux de la santé ne manquent pas de faire ressortir que le ministère ne sera nullement concerné par l’organisation de cet examen. Et de souligner par là que d’après la Constitution, seule la PSC a le droit de recruter pour la fonction publique. « La PSC est l’organisateur de cet examen mais peut, d’après la loi, solliciter l’expertise externe dans la préparation. D’ailleurs, lorsqu’il s’agit de recrutement de professionnels dans un secteur spécifique, la PSC a recours, si le besoin s’en fait sentir, aux experts de ce domaine pour la sélection des candidats », expliquent ces cadres. Ces derniers estiment que le rôle de l’examinateur indien pourrait se limiter à fournir seulement une banque de questions selon les exigences de la PSC et que celle-ci pourrait par la suite élaborer elle-même le questionnaire.

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