REDÉCOUPAGE ÉLECTORAL: Honteux et communal, a déclaré Pravind Jugnauth

« Minis Aimée pa respecte la loi concernant redécoupage des arrondissements, li fine bypass le président de la Repiblik ek Electoral Boundaries Commision.  » C’est ce qui a déclaré Pravind Jugnauth lors d’un point de presse, hier matin, au Sun Trust Building à Port-Louis. Le leader du MSM n’a pas manqué, une fois de plus, de lancer des pics au ministre Herve Aimée. Il rappelle que le ministre des Administrations Régiolanes a favorisé le Parti Travailliste dans la délimitation des arrondissements.
Ainsi, dit-il, le redécoupage n’a pas été fait en conformité avec les lois jadis existantes du Local Government 89 et 2003 où le président de la République a la prérogative d’initier des actions dans la délimitation des arrondissements et l’ancienne loi prévoyait que l’actuel ministre consulte l’Electoral Boundaries Commission (EBC) et non l’Electoral Commisionner.
Affirmant qu’Hervé Aimée a boycotté Sir Anerood Jugnauth et l’institution, le leader Orange estime que la manière dont l’Electoral Commisionner a été impliqué est honteux et indigne. Pire: faire croire que l’EBC cautionne leur viol de la démocratie. « C’est un viol de la démocratie et une dérive dictatorielle et c’est très grave », s’insurge-t-il. Pour lui, ce gouvernement, au lieu de se servir des institutions, devrait plutôt dire au peuple quel critère a été utilisé et comment le rédecoupage a été effectué. « C’est un droit fondamental et émementaire », soutient-il.
Affirmant qu’il n’a jamais eu une quelconque consultation, Pravind Jugnauth se demande si Hervé Aimée peut venir de l’avant et dire haut et fort quels sont les partis politiques, les ONG qui ont été consultés. Faisant référence au peuple, il se demande même si la population a eu l’occasion de commenter ce redécoupage? « Tou fine fer lor le dos le pep ek plis ki 500,000 électeurs. »
Venant à ses déclarations de presse après que le MSM ait déposé un rapport pour contester le redécoupage électoral, il rappelle que ce dernier a déclaré, en s’appuyant sur une section de la loi, que le Président n’a aucun pouvoir avant de se raviser plus tard. « Heureusement que le ridicule ne tue pas », ironise-t-il.
Rappelant que le ministre des Administrations Régionales a, par le passé, affirmé que le MSM était bien au courant de ce redécoupage, Pravind Jugnauth le met au défi. Il lui demande de dévoiler la date et l’heure de la toute première fois que le bill a circulé au Conseil des ministres. Réfutant les accusations selon lesquelles le MSM est communal, Pravind Jugnauth clame que son parti dénonce au contraire le communalisme.
Tirant à boulets rouges sur le PM Navin Ramgoolam pour avoir déclaré dans ses discours que l’on ne peut, 44 ans après, décliner son appartenance, Pravind Jugnauth affirme qu’il fait tout le contraire lorsqu’il dit que des membres des boards doivent déclarer leur ethnicité et leur communauté. Le leader du MSM soutient, donc, que le gouvernment déraille. « Sa gouvernamn la pe nage dan comunalisme. Zot inn rode fer bann ghetto communal ek pe vinn champion dan kominalis »,  peste-t-il.
Dans un autre ordre d’idées, le leader Orange a commenté la situation catastrophique d’Air Mauritius. Il reproche au PM d’être le seul responsable de la chute d’Air Mauritius. « Air Mauritius qui faisait la fierté de beaucoup de Mauriciens fait face aujourd’hui à ses moments des plus sombres par la faute de Ramgoolam. »
Il soutient que la compagnie d’aviation, qui est à la dérive après avoir enregistré un  déficit de presque un milliard de roupies en une année, est la cause du laisser-aller de la part de Navin Ramgoolam et de la mauvaise gestion de la compagnie. « Ena billet gratuit ki pe distribue ti copains, ena etrangers ki pe vine Moris ki pa payer », déplore Pravind Jugnauth. Il soutient que, selon ses renseignements, il y aurait des acheteurs qui feraient la queue pour acheter les assets d’Air Mauritius.
Pravind Jugnauth devait conclure en disant que c’est une honte que des Français viennent faire des démonstrations dans le cadre de la fête nationale alors que nous sommes indépendants depuis 44 ans et une République depuis 20 ans.

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