RÉFORME ÉLECTORALE: Le MSM écarté des négociations

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a confirmé que la réforme électorale fait actuellement partie de son agenda politique. Il l’a déclaré, hier après-midi, après la cérémonie d’inauguration du pont Notre-Dame de Fatima à Petite-Rivière-Noire. Toutefois, il n’a pas manqué de souligner que le choix des interlocuteurs pour ces consultations politiques ne relève que de lui et qu’il ne compte nullement recevoir de représentants du MSM en compagnie du leader de l’opposition. Il a réitéré le fait que les discussions sur la réforme électorale ne doivent pas se tenir à la veille des élections.
« La réforme électorale fait partie de notre programme et aussi du programme gouvernemental 2012/15. Avec la prorogation de l’Assemblée nationale, il y a eu un nouveau discours-programme du gouvernement où il est fait mention de la réforme électorale. J’ai toujours dit et je le répète, les discussions sur la réforme ne doivent pas se dérouler à la veille des élections et nous ne sommes pas en campagne actuellement », a répondu le Premier ministre à une question du Mauricien.
Navin Ramgoolam devait revenir sur le format des consultations en cours sur la réforme électorale en s’appesantissant sur le choix des interlocuteurs, laissant comprendre que le MSM ne se retrouverait pas à la table des discussions. « Parfwa, mo dimand mwa si dimounn kone ki li dir. J’apprends que le MSM déclare qu’il devrait faire partie des consultations. Moi en tant que Premier ministre, j’ai pris la décision d’engager des échanges avec le leader de l’opposition. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a qu’un seul leader de l’opposition dans ce pays. Tout comme il n’y a qu’un seul Premier ministre. Fode mo anvi zwenn zot », répond-il à une autre question du Mauricien.
« Tir ou prop konklizion », devait-il lancer à une autre interrogation de la presse au sujet de la présence de représentants du MSM aux côtés du leader de l’opposition lors d’un prochain rendez-vous portant sur la réforme électorale. Il devait confirmer que les contacts avec Ashock Jugnauth de l’Union Nationale se poursuivent.
Quant aux échéances pour les prochaines élections municipales et villageoises, le Premier ministre a déclaré que « cela viendra quand cela viendra ».
D’autre part, lors de son intervention devant l’assistance, Navin Ramgoolam s’est concentré sur le thème de la sécurité, sauf quand il a abordé la question d’une route dans la région de Flic-en-Flac pour désenclaver cette zone. « Sa simin inn vinn enn kudesak. Ki fer ? Inn fer lotel Sands ki inn vinn Mauriplage. Inn construire bungalows. Au lieu guette lotel ek bungalows, bizin guette dimounn dans landrwa. Lintere piblik bizin avant-tout », a-t-il fait ressortir dans cette attaque à peine voilée contre ses adversaires.
Discipline
Le Premier ministre a mis l’accent sur l’importance de la croissance économique pour assurer le développement et préserver les emplois dans la conjoncture marquée par la crise dans la zone euro. Il a ajouté qu’après des investissements de Rs 2,1 milliards en 2011 et de Rs 5,6 milliards en 2012 dans l’infrastructure routière, le gouvernement prévoit un budget de Rs 5,6 milliards à ce même item en 2014.
Navin Ramgoolam a commenté l’entrée en vigueur prochaine du permis à points, texte de loi qui a été adopté par l’Assemblée nationale mardi dernier. Il a souhaité voir les Mauriciens être plus conscients au sujet de la sécurité routière. Il a fait état du cas du Canada où des learners font leur pratique dans des centres spécialisés au lieu d’apprendre à conduire sur la route. Il a annoncé l’ouverture prochaine d’un centre pour inculquer le sens de la discipline et de la sécurité sur la route à toute la population.
Pour sa part, le ministre Hervé Aimée, également député de la circonscription, s’en est pris directement à son adversaire sur le terrain, le député du MMM Alan Ganoo. « 40 ans politik pe fêté. Dir li montré nou enn proze ki li inn fer », devait-il faire comprendre en énumérant une série de projets réalisés depuis 1995, dont le pont de Macondé au coût de Rs 200 millions ou encore l’ouverture de l’hôpital Cantin 24 heures sur 24. Il a fait ressortir qu’avec la construction du pont de Notre Dame de Fatima, les habitants de Petite-Rivière-Noire seront protégés des difficultés lors des inondations avec « karay allé dans la mer ».
Le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques Anil Baichoo a abordé le programme mis en chantier en vue de décongestionner les principales artères du pays. Il a critiqué l’opposition qu’il a qualifiée de « bann bluffer dans Parlman ». Il a également salué l’initiative de Marc de Ravel, un propriétaire foncier de la région, qui a mis une partie de ses terres à la disposition des autorités pour la construction de ce pont, qui a coûté Rs 19 millions.

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