RÉFORME ÉLECTORALE : Pas une priorité pour les travailleurs, selon Haniff Peerun

Le président du Conseil des Syndicats, Haniff Peerun, estime que la réforme électorale proposée par le Premier ministre Navin Ramgoolam n’est pas la priorité des travailleurs, qui, selon lui, mènent une vie difficile, avec la hausse des prix des articles de consommation et les maux sociaux qui les affectent, entre autres. Pour lui, la population a d’autres choses à faire, « elle ne se retrouve pas dans la réforme électorale ».
Selon M. Peerun, ce n’est pas suffisant de supprimer le communalisme sur le papier. « Il nous faut le supprimer dans la pratique, dans la tête et l’esprit des gens, dans notre vie quotidienne. Je pense qu’aussi longtemps qu’il n’y a pas de consensus autour de cette question, il ne faut pas faire voter cette loi », déclare-t-il. « Aussi longtemps que nous ne sommes pas fiers d’être Mauriciens, que nous n’encourageons pas le patriotisme, que nous n’avons pas des droits égaux et que les autorités ne reconnaissent pas la compétence de tout un chacun ainsi que leur existence, on ne peut parler de réforme électorale ». Il souhaite lui aussi qu’on élimine le best loser system, mais, ajoute-t-il, « encore faut-il trouver une formule appropriée pour garantir l’intérêt de toute la population ». « Peut-être que tous les facteurs ne sont pas réunis actuellement pour en finir avec ce système immédiatement », dit-il.
M. Peerun suggère qu’on augmente le nombre de circonscriptions dans le pays mais qu’on réduise celui des députés. « Actuellement, on a trois députés par circonscription, ena pe dormi ladan. Il nous faut un député de proximité par circonscription », dit-il. Il suggère aussi de revoir les salaires des ministres et des députés et « pey zot dapre zot konpetans, zot kalifikasion kouma dan Madagascar. »
S’agissant du quota réservé aux femmes, il s’est dit contre une telle proposition dans le sens qu’il estime qu’on doit encourager la femme à faire de la politique « olie fer zot kwar ki zot feb ». « Nou bizin motiv zot e ankouraz zot. La nou pe diminie zot valer », estime M. Peerun.

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