RELIGION : Holi fêtée dans la liesse populaire

La fête Holi est célébrée aujourd’hui partout à travers le monde. Cette fête des couleurs tombe durant la période dite phagun (février-mars) et est connue à Maurice comme le phagwa. La Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation a célébré le Holika Dahan, cérémonie folklorique et traditionnelle au cours de laquelle est brûlée une effigie de Holika, hier soir, sur le terrain de foot de Highlands en collaboration avec la municipalité de Vacoas/Phoenix. Un Holi Mela est aussi prévu cet après-midi au même endroit.
Holi n’est pas seulement une fête joyeuse où l’on se baigne de couleurs, c’est aussi l’occasion de mettre de côté les rancunes pour prêcher l’harmonie et la fraternité. C’est la célébration du bien sur le mal, donnant l’occasion de redémarrer avec plein de bonté, de tolérance, de fraternité et de respect pour son prochain. Les couleurs lancées sur tout un chacun symbolisent l’égalité, l’amour et l’harmonie.
Hier soir, les dévots ont observé le Holika Dahan. Ils ont érigé des effigies de Holika, confectionnées de paille et de tissu. En y mettant le feu, les fidèles chantent les louanges de Dieu et se remémorent la fin de Holika sur le bûcher. Ils souhaitent à travers ce geste aplanir les difficultés afin que leur vie soit prospère. La cérémonie de la mise à feu est accompagnée des chants traditionnels connus comme les chawtals et damars aux sons des instruments traditionnels comme les jals et les dholoks.
Aujourd’hui, les dévots se jettent mutuellement un mélange d’eau et de poudres de toutes les couleurs et appellent à la communion de la joie. Le message de Holi est celui du pardon, du rejet de la haine, des distinctions de race et des discriminations au profit de la paix et de la fraternité.
Selon la légende, Hiranyakashipu, roi et dévot exemplaire, a un jour reçu la bénédiction divine à la fin de ses méditations. Son voeu d’immortalité fut exaucé. De retour dans son royaume, il demanda à ses sujets de l’adorer comme un Dieu.
L’immortalité qu’il avait acquise fit de lui un athée tyrannique. Son fils avait foi en l’amour divin et objecta carrément à la façon cruelle d’agir de son père. Après plusieurs tentatives du roi pour éliminer son fils, Hiranyakashipu décide de brûler vif Prahlad dans les bras de sa tante Holika, réputée pour son immunité face au feu. Mais contrairement à ce qu’attendait le roi, Holika fut dévorée par le feu, laissant Prahlad intact. Par la suite, Dieu vint sur terre sous la forme de Narasimha, l’homme-lion. Il mit fin au règne tyrannique de Hiranyakashipu.

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