REMAKE 2000 : « Je ne crois pas que le pays soit démocratique » a soutenu Sir Anerood Jugnauth

Le leader du Remake 2000, Sir Anerood Jugnauth, a fait comprendre samedi que s’il était Premier ministre, il aurait depuis longtemps limogé l’Attorney General, Yatin Varma, « de même que les ministres Anil Bachoo, Mireille Martin et Vasant Bunwaree ». Pour lui, contrairement à ce qu’affirme le président de la République, le pays n’est plus démocratique.
« Je ne crois pas que le pays soit démocratique, qu’il y ait un fair-play et que tout le monde soit égal devant la loi. C’est le contraire qui se produit », a soutenu sir Anerood Jugnauth, qui passait en revue les différentes affaires qui dominent l’actualité. Il estime que tous
les acquis depuis 1982 se sont effrités. « Nous avons l’impression que nous ne vivons plus dans un pays démocratique ».
Pour le leader du Remake, le Premier ministre n’a plus l’autorité de leader. « Il règne mais n’administre pas. Il jouit du pouvoir », a-t-il dit. Pour lui, un Premier ministre doit être responsable, discipliné, dévoué à ses responsabilités envers le pays et doit avoir une conduite exemplaire.
SAJ est revenu sur les inondations du 30 mars dernier pour rappeler que, dans une grande mesure, elles sont le résultat de la suppression des drains. « Les inondations sont la conséquence du bétonnage de l’autoroute depuis Pailles, qui a converti l’autoroute en une rivière », a-t-il dit. Il estime que l’enquête judiciaire devrait se concentrer sur les motifs du décès des onze victimes. « Le Premier ministre aurait dû laisser la police faire son travail. Or l’officier qui avait commencé à enquêter sur ces inondations a été transféré et son rapport n’est pas pris en considération. Nous savons qu’il n’y aura aucune enquête pour situer les responsabilités ». Sir Anerood Jugnauth a accusé le ministre Anil Bachoo d’être responsable dans une large mesure de ce qui s’est passé et estime que le Premier ministre aurait dû le révoquer.
En ce qui concerne l’accident de Sorèze, SAJ a déploré que les autobus n’aient pas été entretenus comme il le fallait malgré les doléances du public et des chauffeurs de la CNT. « Nous savons que les chauffeurs sont obligés de prendre les autobus même s’ils sont défectueux ». Il accuse le gouvernement de vouloir mettre le problème sur le dos du chauffeur décédé.
Au sujet du MITD, le leader du Remake estime que « c’est la preuve que nous vivons dans un pays fasciste, avec une police Gestapo ». Il a aussi critiqué la ministre Mireille Martin qui, soutient-il, n’a pas agi dans l’intérêt des enfants.
Quant à l’accident de l’Attorney General à Quatre-Bornes, il estime que ce dernier aurait dû avoir subi un examen détaillé à l’hôpital. SAJ accuse Yatin Varma d’avoir pris la loi entre ses mains et de s’être attaqué au conducteur ayant heurté sa voiture.
SAJ soutient que s’il était Premier ministre, il aurait limogé depuis longtemps Anil Bachoo, Yatin Varma et Mireille Martin, ainsi que Vasant Bunwaree. Concernant le PRB, il a demandé au Premier ministre de respecter sa parole donnée et de publier le rapport original de Dev Manraj et de le mettre en pratique pour satisfaire les employés. Il s’est dit solidaire avec les fonctionnaires
Paul Bérenger, qui a aussi participé à la conférence de presse de samedi, a fait mention des cas d’abus de pouvoir. « Cette fois il y a quatre affaires en même temps qui ont provoqué un sentiment d’indignation et de raz le bol concernant les abus de pouvoir de la politique de deux poids et deux mesures », dit-il.
Au chapitre du MITD, Paul Bérenger a qualifié l’arrestation de la psychologue et de la syndicaliste de choquante. Il a noté que l’Officer in Charge du MITD, M. Servansing, a affirmé avoir agi sur les directives de ses supérieurs. Concernant Mireille Martin et l’affaire du Foyer Namasté, il a trouvé choquant que les directives de l’Ombudsperson for Children ne soient pas respectées. M. Bérenger a également critiqué Yatin Varma pour avoir affirmé dans une déclaration de presse qu’il ne savait pas quelle fracture il a eu à la main, allant jusqu’à affirmer que ces détails sont de nature privée.
Paul Bérenger a aussi observé qu’alors que Navin Ramgoolam invite les témoins de l’affaire Varma à venir de l’avant, la police continue avec ses arrestations arbitraires, avec sa politique de deux poids deux mesures « alors que Bunwaree, Varma, Martin et Aimée restent en poste ». S’agissant du rapport correctif du PRB, il s’est aussi dit solidaire avec les fonctionnaires et les grévistes de la faim.
Pour sa part, le leader de l’opposition Alan Ganoo a affirmé qu’il n’accepte pas l’invitation du Premier ministre de venir voir le rapport du FFC sur l’affaire alléguée de pédophilie au MITD. « Je n’irai pas. Je pense que les raisons avancées par le PM pour ne pas rendre le rapport public ne tiennent pas la route », dit-il.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -