REMBOURSEMENT SCBG ET BAM : Le délai étendu au mercredi 19 juillet

La date butoir du vendredi 14 juillet pour les détenteurs de police d’assurance Super Cash Back Gold (SCBG) et les investisseurs du Bramer Asset Management Ltd pour remplir le “settlement agreement” pour leur remboursement en une seule tranche a été étendue au mercredi 19 juillet de 9h30 à 15h30. Aux concernés, le bureau de la National Property Fund Ltd (NPFL) à Ébène sera l’unique lieu pour ces formalités car les autres bureaux du NIC – ceux de Curepipe, Flacq, Triolet et Mahébourg – ne participent pas à cet exercice. À ce jour, plus de 75% d’individuels ont accepté le remboursement accordé par le gouvernement.
À vendredi après-midi, le bureau de la NPFL à Ébène grouillait de monde. “La majorité des personnes concernées est venue et nous ne nous n’attendions pas à ce nombre en une semaine”, nous explique une source. Le souhait, selon lui, est de voir tous les clients se faire rembourser une fois pour toutes et terminer avec l’affaire. En effet, trois étages du bâtiment sont dédiés à l’accueil des détenteurs de police d’assurance Super Cash Back Gold et des investisseurs du Bramer Asset Management. Les officiers de la NPFL sont à pied d’oeuvre depuis tôt le matin et veillent au grain: aucune information ne manque pour le client. D’ailleurs, un département spécial composé principalement de jeunes étudie chaque dossier. “Ils travaillent jusqu’à fort tard et appellent les clients si des informations manquent dans leur dossier”, dit notre source. En ce moment, ils sont 15 desk officers dédiés à remplir et expliquer le contenu du formulaire.
Selon notre source, la Financial Intelligence Unit débloque peu à peu des dossiers en suspens. “Nous avons une centaine de cas qui sont débloqués par cette instance”, dit-il. Pour les personnes concernées, la Bramer House les accueilleront à partir de ce lundi jusqu’au mercredi 19 juillet. Elles pourront également se rendre au bureau de la NPFL au Hennessy Court à Port-Louis le jeudi 20 juillet. Par ailleurs, ceux qui ne viennent pas réclamer leur remboursement selon la solution proposée après le 31 août ne seront pas remboursés. “Nous avons commencé l’enregistrement en mai 2015. Il n’est pas normal qu’une personne n’ait pas eu un moment pour s’enregistrer après 28 mois”, dit notre interlocuteur.
Le remboursement fait des mécontents
Certains clients du SCBG et du BAM étaient visiblement remontés après leur sortie de la Bramer House. Certains qui ont travaillé pendant plus de 40 ans ont investi leur argent et se retrouvent avec une somme largement inférieure. Pour Kumar Sreepaul, pensionnaire qui a travaillé dans un corps para-étatique, son choix de faire fructifier son argent n’était pas la BAI. “J’ai été contacté par une personne de la BAI qui avait insisté que je vienne déposer mon argent. Il m’avait fait des offres avec un pourcentage légèrement supérieur aux banques. Aujourd’hui, j’ai perdu beaucoup d’argent”, regrette-t-il. Kumar Sreepaul dit qu’il ne s’est jamais posé la question si son argent était en sécurité à la BAI. Pour lui, c’était normal d’emboîter le pas à ses collègues et des personnalités. Pour lui, la BAI a toujours payé les intérêts à la date convenue et il ne croit pas que l’entreprise a failli dans sa tâche. “Je crois que le gouvernement a pris une décision hâtive et se trouve maintenant dans une situation difficile”, dit-il, ajoutant qu’il ne pourra pas chercher du travail à son âge.
Même son de cloche pour Rishi Ramdoo habitant de Quatre-Bornes. Cet investisseur qui a préféré garder son argent à la BAI depuis les cinq dernières années ne recevra que 70% comme remboursement. “Je ne recevais pas une forte somme d’argent, mais c’était raisonnable par rapport aux banques”, dit-il. Entrepreneur de formation, il ajoute qu’il vit des jours difficiles car il a accumulé des dettes à la banque. Construisant sa maison en ce moment et arrivant difficilement à payer ses dettes, il dit qu’il a dû vendre sa voiture et sa motocyclette pour vivre. Pire, il dit avoir changé l’école de son enfant en raison de ses difficultés financières. Rishi Ramdoo pense que la BAI aurait dû trouver une solution pour les clients, au lieu du gouvernement qu’il fustige d’avoir pris une mauvaise décision qui a porté préjudice aux clients. Par ailleurs, il a critiqué le porte-parole des clients du SCBG et BAM, Salim Muthy, dans ses discussions avec le gouvernement. “Je ne l’ai jamais contacté pour qu’il me représente. Je ne le connais pas.” Concernant le formulaire que remplissent les clients, il exprime ses doutes car le formulaire actuel diffère de celui de l’ancien.
Concernant les sociétés coopératives, les responsables devront se rendre au bureau de la NPFL le 24 juillet pour réclamer leur remboursement. Selon Sreekissoon Gobin, secrétaire de la Vidur Cooperative Society, les nombreux clients, principalement des personnes âgées, ont difficilement accepté la solution du gouvernement.

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