RÉOUVERTURE DE LA ROUTE CÔTIÈRE DE MON CHOISY : Tarisa Resorts devra payer les frais

Le délai suivant la mise en demeure que lui a servie l’État le 21 janvier pour qu’il retourne l’ancienne route côtière de Mon Choisy à son état initial ayant expiré hier, Tarisa Resorts recevra ce lundi la visite des officiers des ministères des Terres et du Logement et des Infrastructures publiques pour un état des lieux.
Leckram Nundlall, le promoteur de Tarisa Resorts et ami proche de l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam, n’a enlevé que la clôture bordant l’ancienne route côtière de Mon Choisy. Or, si le public peut y circuler à pied, gazon et palmiers confèrent toujours à l’établissement hôtelier un statut “pieds dans l’eau” dont bénéficient ses clients sur cette parcelle de terrain que l’ancien régime lui avait allouée.
Les travaux ordonnés par l’État à Tarisa Resorts n’ayant jusqu’ici pas été entrepris, les hommes de loi des ministères concernés devront, selon nos informations – suivant le constat de ce lundi – rencontrer le promoteur. Si à la suite de cette rencontre il refuse d’effectuer les travaux, l’État prendra les mesures qui s’imposent pour restaurer la route à son état initial et c’est Tarisa Resorts qui devra encourir les frais.
Une chose est sûre, les autorités ne lâchent pas prise : la route côtière de Mon Choisy sera rouverte au public dans le plus bref délai. C’est ce qu’on apprend de sources sûres auprès du ministère des Terres et du Logement qui, rappelons-le, a servi le 21 janvier dernier une mise en demeure à la compagnie familiale LVN Tourism, propriétaire de Tarisa Resorts. Mise en demeure qui indiquait au promoteur que “you are responsible for removing all landscaping works at your own costs within a delay of one month from the service of this notice”.
L’État déterminé à rouvrir la route
Pour rappel, dans sa mise en demeure, l’État a annoncé la résiliation du bail de Tarisa Resorts sur cette parcelle de terrain de 1455 m2, anciennement route publique, déproclamée en avril 2013. C’est dans “l’intérêt public” que l’État a cette fois décidé de sévir, indiquent les autorités faisant ressortir que “the said portion of land is required by the State of Mauritius for a government project, namely reopening of the Pointe aux Piments and Mon Choisy Coastal Road (B38) which had been modified as per GN 37 of 2013 and for the benefit and aces of the public at large for the use of that road which is in the interest of the public .“
Il faut savoir qu’outre les nombreuses manifestations publiques “rann nou nou laplaz” dénonçant par là même les abus de l’ancien régime qui a octroyé des cadeaux en guise de baux de terres de l’État à “des petits copains”, une affaire avait été initiée en cour par les habitants du morcellement Mon Choisy contestant la fermeture de la route B38. Depuis le début de l’année, au-devant de la situation et face aux risques d’accidents accentués depuis la déviation de la route côtière, le nouveau gouvernement a ainsi décidé de réagir.
Leckram Nundlall n’ayant jusqu’ici pas obtempéré à la mise en demeure, les hommes de loi des ministères des Terres et du Logement et ceux des Infrastructures publiques, auront prochainement une rencontre avec le promoteur de Tarisa Resorts. On apprend que l’État est prêt à effectuer les travaux de restauration, alors qu’il est clairement stipulé dans le contrat de Leckram Nundlall, selon nos informations, qu’à tout moment l’État se réservait le droit de reprendre cette route et que l’État n’aurait pas à dédommager l’hôtel – qui avait d’ailleurs aménagé l’ancienne route côtière sur une distance d’environ 250 mètres de fencing, gazon et palmiers, etc.
Dès lors, si l’État, qui affiche une ferme volonté de rouvrir la route côtière de Mon Choisy, effectue les travaux, toutes les dépenses encourues seront répercutées sur Tarisa Resorts. Nos maintes appels pour obtenir la version de Leckram Nundlall ont été vains.

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