RÉOUVERTURE DE LA ROUTE DE MON CHOISY : Valse hésitation du gouvernement

La réouverture de la route côtière de Mon Choisy fortement réclamée par les habitants de la région et les usagers de la route fait l’objet d’une valse hésitation du gouvernement. D’une part, on soutient que le dossier est à l’étude et que « l’intérêt public doit primé sur l’intérêt individuel ». D’autre part, on indique que Tarisa Resorts, dont le promoteur, Leckram Nundlall, est un ami proche de Navin Ramgoolam, a suivi les procédures pour établir son projet de développement qui consiste aujourd’hui en  : l’accès interdit aux plagistes sur une longueur de 250 mètres devant l’hôtel Tarisa devenu « pied dans l’eau ». Le ministre des Terres et du Logement Showkatally Soodhun maintient pour sa part que des dispositions seront prises pour que le promoteur de Tarisa Resorts enlève le fencing qui bordent l’ancienne route côtière et interdisant l’accès au public, et sera sommé d’embellir la plage, tout en devant restituer deux autres parcelles de terrain qu’il a obtenu à anse La Raie. En cas de refus, le gouvernement réagira pour rouvrir la route de Mon Choisy. Mais ces mesures sont loin de plaire aux habitants de la région et autres usagers de la route. Outre les risques d’accidents accentués avec la déviation de la route, les protestataires rappellent que la réouverture de la route Mon Choisy est un dû car une promesse électorale.
La réouverture de la route de Mon Choisy semble être une affaire plus délicate que  d’autres. Du moins, c’est ce que laisse sous entendre les autorités qui indiquent que pour l’heure le dossier est à l’étude, notamment au niveau du ministère des Terres et du Logement et du ministère des Infrastructures publiques. Pour cause, la déviation de la route côtière B38, relève d’une décision du Conseil des ministres sous Navin Ramgoolam en date du 8 octobre 2010. Ce, en dépit des protestations de la Plateform Pou Sov Laplaz Moris (PPSLM) et même d’une affaire portée en Cour par les habitants de Mon Choisy. Et le 3 novembre 2010, la Road Development Authority a approuvé le réalignement de la route côtière avec la nouvelle route (Chemin Commun) qui rejoignant la route B13 (Mon-Choisy/Cap Malheureux) pour revenir sur une dizaine de mètres sur la route B 38 Pointe-aux-Piments/Mon-Choisy. En août dernier, Tarisa Resorts a entrepris la plantation des palmiers et de gazon le long des 250 mètres de l’ancienne route côtière déviée devant sa porte, qui confère le statut pied dans l’eau à son hôtel. Même que cette ancienne route, a été clôturée, interdisant l’accès au public.
Ce qui a décuplé la colère des habitués et habitants de Mon Choisy, y voyant là un accaparement des terres de l’État au profit d’un petit copain de Navin Ramgoolam. Si l’alliance Lepep, durant la campagne électorale a promis de rétablir l’ordre à Mon Choisy, à ce jour, ce dossier est en suspens. Rapellant que la déviation de cette route relève d’une décision du Conseil des ministres de l’ancien régime, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha indique qu’en concertation avec le ministre des Terres et du Logement, le dossier actuellement à l’étude, une décision sera prise. « Nous sommes en train de voir quelles sont les implications légales concernant le bail et les conditions derrière cette déviation de la route. Un comité conjoint va se pencher sur  la question et nous allons voir comment tackle with it », dit Nando Bodha. Showkatally Soodhun indique pour sa part que le dossier montre que les procédures ont été suivies. « Tout a été fiât dans les règles, et nous allons aussi agir dans les paramètres de la loi », dit-il, ajoutant que dans les jours à venir, une rencontre avec le directeur de Tarisa Resorts devrait avoir lieu.
Rencontre au cours de laquelle il sera demandé à Leckram Nundlall d’enlever le fencing qui borde l’ancienne route côtière, afin de rétablir l’accès au passage au public. Il sera également demandé à Tarisa Resorts d’emblellir la plage de Mon Choisy, et tenant compte que le dossier de Leckram Nundlall concernant deux parcelles de terrain qui lui a octroyé l’ancien gouvernement à bail, à Anse La Raie, à proximité du Youth Centre présente des points troubles, ces terres de l’état lui seront réclamés. « En cas de refus de Tarisa d’abdiquer, nous allons prendre des mesures concernant la route », indique Showkatally Soodhun. Une situation que les habitants de Mon Choisy et Triolet entre autres villageois du No 5 décrient, estimant que le nouveau gouvernement n’est pas en train de tenir sa promesse. Et de s’interroger quand à la soudaine considération de l’alliance Lepep à l’égard de Leckram Nundlall, dont certains soutiennent qu’il aurait, durant les dernières semaines de la campagne, « viré mam ».
Pour les habitants de Mon Choisy et les usagers de la route, il n’est pas question de tergiverser dans cette affaire. « Napli ena dépôt fixe dans No 5 », disent-ils, insistant sur la nécessité de rouvrir la route de Mon Choisy, en raison des risques d’accidents accentués, principalement à la hauteur des feux de signalisation.

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