REPORTAGE : Souillac sauvé par la nature

L’histoire est omniprésente à Souillac où subsistent encore des vestiges du passé. En sillonnant cette côte ensoleillée, le visiteur découvre le passé de la cour de district où autrefois logeaient des soldats, celui des bâtiments aux briques rouges de l’ancienne gare ferroviaire construite en 1877, le poste de police qui abritait des esclaves, ou encore cette singularité de l’endroit, la Nef, une maison de corail où résidait le poète Robert Edward Hart, transformée en musée depuis le décès de ce dernier. Un musée en face d’une mer presque toujours tumultueuse, autre particularité de cette côte. Mais ce village du Sud, qui présente aussi des paysages particuliers contrastant avec le reste de l’île, se laisse aller à vau-l’eau.
L’histoire est omniprésente à Souillac où subsistent encore des vestiges du passé. En sillonnant cette côte ensoleillée, le visiteur découvre le passé de la cour de district où autrefois logeaient des soldats, celui des bâtiments aux briques rouges de l’ancienne gare ferroviaire construite en 1877, le poste de police qui abritait des esclaves, ou encore cette singularité de l’endroit, la Nef, une maison de corail où résidait le poète Robert Edward Hart, transformée en musée depuis le décès de ce dernier. Un musée en face d’une mer presque toujours tumultueuse, autre particularité de cette côte. Mais ce village du Sud, qui présente aussi des paysages particuliers contrastant avec le reste de l’île, se laisse aller à vau-l’eau.
De même que ces lames qui viennent se briser contre les récifs de la côte de Souillac et qui jaillissent en écumes et s’évaporent, de même on a le sentiment que le voeu de certains qui veulent vivre dans un environnement sain et préservé viendra toujours buter contre le froid écueil de l’indifférence des autorités. Le visiteur qui revient à Souillac après plusieurs années ne peut que constater la même chose, que rien n’a changé, que ce vieux village affiche le même visage morne, qu’il refuse de s’entretenir et de s’embellir. Ainsi de cette ruelle qui mène à la plage publique Gris-Gris où des constructions abandonnées aux vitres brisées défigurent cet endroit très goûté par des Mauriciens et touristes. Des bâtiments aux murs crevassés, des détritus en bord de route ne font pas honneur à village historique.
Le parking qui accueille les visiteurs de la Roche-qui-Pleure rivalise avec les écuries d’Augias : des poubelles sans fond laissent voir des monceaux de déchets attirant force mouches et exhalant une odeur infecte.
Le Domaine du Gris-Gris excepté — sise en face du parking—, un morcellement résidentiel haut de gamme qui avait soulevé des protestations de la part des habitants du village il y a trois ans, rien n’a été entrepris pour moderniser, ou sinon embellir le village.
Le seul intérêt de Souillac réside dans sa nature sauvage, ses sites pittoresques tels que les cascades Rochester et la rude côte de Gris-Gris et dans d’autres falaises où l’on peut admirer l’océan qui s’étend à perte de vue et le continuel ressac — certains jours violents — qui se brise contre les rochers. L’endroit le plus spectaculaire de Gris-Gris est sans doute la “Roche-qui-Pleure”, où le brisement continu des vagues sur les flancs de la falaise donne franchement l’impression qu’elle pleure.
L’endroit se signale aussi par son passé. Semé d’anciennes forteresses aujourd’hui en ruines, Souillac invite à se plonger au coeur même du passé colonial de l’île. On y trouve en effet toutes sortes de bâtiments qui ont résisté au temps. Certains ont été restaurés, tandis que d’autres semblent être laissés à l’abandon au grand désespoir des habitants et des touristes.

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