RÉSIDENCE ARTISTIQUE : La théâtralisation de la varangue

L`héritage formel revendiqué par l’auteur-metteur en scène Christophe Botti dans une création théâtrale qui se déroule à Maurice s’inscrit dans une démarche de transmission. Cette problématique fonde la modernité de son texte basé sur le respect des hommes et de la nature. Eurêka, la Maison créole et Jacques de Maroussem accueillent une résidence artistique dans un espace privé, le premier du genre à Maurice. Le but: faire travailler des comédiens pendant un mois.Vinaya Burrel, Bertrand d’Unienville, David Furlong et Benjamin Gilot vont être encadrés par Christophe Botti en vue de monter la pièce “Sous la varangue”. Le musicien Richard Beaugendre va créer la couleur musicale. Par opposition à la coupure, à l`impasse, la pièce de Botti veut renouer le contact avec la nature, témoigner de la présence vive des forces originelles et mettre en contact les autres cultures. L`institution d`une écriture autour du thème de l’engagisme, l`altérité, son incorporation à l`héritage futur implique une théâtralisation du récit. La pièce se déroule dans un espace clos (la varangue). L`auteur souligne l`importance de la transmission, la nécessité de l`éprouver dans son épaisseur. L`intention est poétique est là… creuser dans une histoire, des événements du passé, pour faire de la mise en scène. Ainsi le texte se crée et se joue à partir d’un vécu. Il est producteur de sens dans la mesure ou il se dit et se parcourt dans l`autre sens – celui d`un texte-mémoire. Il ne s`agit pas d`une réactualisation d`un passé collectif mais d`un espace de resonances et de transparence entre ce que furent les luttes dans l`île et les valeurs qui doivent être transmises . Il y a un mouvement entre présent, passé, futur, mouvement sans cesse déporté sur lequel se fonde le texte mis en représentation.

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