RÉSILIENCE AUX CHOCS EXTÉRIEURS : Maurice en tête du classement africain

Maurice occupe la première place dans le classement des pays africains basé sur l’indice de résilience aux chocs extérieurs. Publié récemment par le cabinet de conseil américain Frontier Strategy Group, ce classement vise à déterminer les marchés qui sont en mesure de bien résister à une dégradation de la conjoncture économique internationale et qui offrent des perspectives de croissance durable aux multinationales.
Le classement établi par le Frontier Strategy Group prend en compte plusieurs critères tels le niveau de stabilité politique, le degré de diversification de l’économie, la richesse nationale, la productivité et l’importance des échanges commerciaux. Des scores allant de 0 à 100 sont attribués à chaque pays, la valeur la plus élevée signifiant que le pays en question a atteint un très haut niveau de résilience aux chocs extérieurs. Selon le Frontier Strategy Group, les « démocraties africaines relativement matures » ont fait mieux que les autres pays d’Afrique subsaharienne grâce à un environnement politique solide et un capital humain fort. Maurice, le Botswana, la Namibie et l’Afrique du Sud se retrouvent dans ce groupe. Dans le classement général, Maurice précède, dans l’ordre, les pays suivants : Cap Vert, Botswana, Nigeria, Afrique du Sud, Namibie, Sénégal, Sao Tomé & Principe, Seychelles et Kenya. Maurice est le seul pays africain à obtenir un score supérieur à 80 points.
Anna Rosenberg, Practice Leader pour l’Afrique subsaharienne au sein du Frontier Strategy Group, observe que les pays de l’Afrique de l’Est réalisent de bonnes performances en raison de leur faible dépendance aux matières premières et qu’en tant qu’importateurs de produits pétroliers, ils ont bénéficié de la baisse des prix. Les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest sont aussi bien classés en raison du faible niveau de volatilité de leur monnaie, le franc CFA, qui est arrimé à l’euro. Bien qu’il soit le premier producteur de brut en Afrique, le Nigeria occupe une bonne position grâce à son économie diversifiée. Quant à l’Angola, qui est le deuxième producteur de brut du continent, il se classe en revanche en bas du tableau en raison du faible degré de diversification de son économie. « De façon générale, les pays qui occupent le bas du tableau souffrent de l’instabilité politique, d’une mauvaise gouvernance ou sont très dépendants des exportations de matières premières », souligne Anna Rosenberg.
Le Frontier Strategy Group est d’avis que les pays les plus attractifs pour les multinationales sont ceux qui conjuguent un haut niveau de résilience aux chocs externes et une forte croissance économique. On trouve notamment dans cette catégorie de pays qui offrent des perspectives de croissance durable aux entreprises la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, la Namibie, le Sénégal, le Nigeria et l’Ouganda.
« The continent’s long-term potential remains attractive, but a company’s success in the current environment will depend on its strategy. Businesses will have to adapt to withstand slower and more variable growth across Sub-Saharan Africa », souligne-t-on dans les milieux du Frontier Strategy Group.

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