DE RETOUR DU BURKINA FASO: Sébastien Tyack, portrait d’un battant

En enlevant la médaille d’argent du contre-la-montre individuel juniors aux championnats d’Afrique au Burkina Faso la semaine dernière, Sébastien Tyack confirme son énorme potentiel. Présentation d’un coureur qui n’abandonne jamais.
Quand on est le fils de Jean-Philippe Tyack, on se retrouve forcément sur un vélo. « Mon papa joue un grand rôle dans ma carrière. » Sébastien Tyack commence sa carrière dans le vélo très jeune. « Au début, j’allais sur la piste de bi-cross, à Curepipe. Puis, c’est devenu une sortie en VTT. » Il commence sur la route vers 13 ans. « J’ai connu les petites catégories », se souvient-il. Ce qui l’amène, l’année de ses 16 ans, à revêtir pendant une saison le maillot de champion de Maurice des cadets. « C’était ma dernière année en cadets. »
À bien y voir, on l’a rarement vu s’asseoir tranquillement dans le peloton. C’est sur lui — et quelques autres jeunes — que s’appuie Yannick Lincoln. « Un honneur », selon le jeune Tyack, dont le père et le frère aîné ont fait partie du VCJ dans le temps. Mais il connaît sa vraie force l’année dernière quand, avec Mathieu Le Blanc, il se retrouve à rouler pour refermer un trou de 4’00 dans la dernière étape de la Colin Mayer Classic. A l’époque, Lincoln les surnommait ses « soldats en béton armé. »
La situation n’a pas changé aujourd’hui. Il fait toujours partie de la garde rapprochée du leader curepipien. Sauf qu’il a carte blanche pour prendre des initiatives. En témoigne sa victoire toutes catégories, vers la mi-saison, à la Maxiclean Cup. « Je crois que c’était le moment d’aller gagner quelque chose. »
Cette médaille d’argent acquise au Burkina Faso vient confirmer le potentiel d’un coureur qui a toujours souhaité passer professionnel, sans pour autant l’avoir crié sur tous les toits. « J’espère que cette médaille me permettra d’aller faire des stages à l’étranger et de voir si j’ai la possibilité d’aller dans une structure où je saurai si je peux passer à l’échelon supérieur ou pas. » Et au cas où il ne peut pas passer dans le monde professionnel, il rentrera à Maurice et continuera à vivre sa passion.
« Le vélo, c’est une passion. J’en fais depuis que je suis petit. » On note l’influence de deux personnes dans sa carrière : son père, Jean-Philippe, et Yannick Lincoln, son coach. D’ailleurs, Lincoln lui avait prédit qu’il pouvait ramener une médaille. « Il me l’a dit avant la course. » En fait, Yannick Lincoln joue un rôle prépondérant dans sa carrière. Plus qu’un entraîneur, c’est le mentor. « Il est mon professeur au même titre que mon père. Ces deux personnes m’ont beaucoup aidé de par leur expérience. »
Mais surtout, à 18 ans, c’est un jeune homme posé qui parle. Il sait ce qu’il veut. « Comme je l’ai dit, j’aurais aimé passer professionnel. Dans ce cas de figure, je vais orienter mes études dans le monde du sport et du vélo. Au cas contraire, j’irai vers la gestion d’entreprise. »
L’année 2012 est certainement l’année à marquer d’une pierre blanche pour lui. Trois titres de champion de Maurice — contre-la-montre individuel, contre-la-montre par équipes et course sur route —, le Tour de Maurice, où il a aidé Lincoln à briller, une médaille d’argent continentale, le cru s’est avéré excellent. L’année prrochaine, il passera chez les espoirs.
Voudra-t-il aller défendre son titre de vice-champion d’Afrique ? « Une question qui ne se pose pas », selon lui. Avant de finir, il a une pensée spéciale pour ceux qui le soutiennent. « Je voudrais dire un grand merci à ma famille, mes amis, mon coach, mes sponsors, Inside Living et KTM. Ce sont ces gens qui ont donné toute sa valeur à la médaille d’argent », conclut-il.

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