RÉUSSIR : Terry Édouard, de Bois Marchand à l’école supérieure des Métiers Aéronautiques (France)

Petit, il désirait devenir policier. Mais, Terry Édouard semble aujourd’hui voir plus grand que son rêve d’enfant. Ce jeune de 21 ans, originaire de Bois Marchand, et élevé par sa mère — qui « a bossé dur et tout fait » pour sa soeur et lui — poursuit aujourd’hui ses études en France. Son stage, ensuite son emploi de deux mois au Chantier naval de l’Océan Indien, à Port-Louis, alors qu’il préparait son BEP à Maurice, lui donnent le goût de l’aéronautique. La rencontre d’hommes chevronnés finit par faire naître en lui une passion qui le propulse à Montpellier. Depuis deux mois, Terry Édouard étudie l’aéronautique dans une école spécialisée, l’École supérieure des Métiers aéronautiques (Esma), « une des meilleures écoles de l’Europe ». Cela, grâce entre autres à la Fondation Joseph Lagesse qui finance à la fois ses études et son logement. Portrait.
C’est un rêve qui commence à se matérialiser pour Terry Édouard. Ayant effectué ses études secondaires jusqu’en Form V au collège Bhujoharry, le jeune homme se souvient d’avoir été un élève assidu mais qui n’avait jamais osé penser poursuivre ses études à l’étranger. « J’aimais l’école, je ne ratais aucune classe au collège Bhujoharry mais comme je préférais le sport, je n’avais pas de très bons résultats dans les autres matières. Je pensais toujours petit ». Pourtant, s’il se trouve aujourd’hui sur le chemin du succès, Terry a connu l’échec. N’ayant pas réussi à son SC à la première tentative, c’est au City College qu’il retente sa chance et y réussit. Son SC en poche, il s’inscrit à un BEP en Maintenance des Systèmes mécaniques automatisés au Collège technique de Saint Gabriel, Port-Louis. « Normalement, après le BEP, on prépare un BAC ou un BTS pour ensuite continuer dans une école d’ingénieurs par exemple ». Durant les stages qu’il est appelé à faire lors de son BEP, Terry a la chance de découvrir le Chantier naval de l’Océan Indien, le plus grand et le plus moderne de la région, selon le centre lui-même qui se trouve à Mer Rouge. Il y fait la rencontre de personnes chevronnées telles « Michel Mellot, chef mécanicien qui m’a prodigué des conseils. Il m’a beaucoup parlé de l’aéronautique et m’a dit que ce serait bien que je continue mes études dans ce domaine. J’ai aussi rencontré Dominique Paturau, ex-commandant de bord à MK qui m’a aussi conseillé d’aller en France où les écoles internationales me permettraient de travailler en Europe ». Ce qui fascine le jeune homme dans l’aéronautique, c’est « de savoir comment un avion de 500 tonnes peut voler, comment cela fonctionne et quels sont les facteurs qui font qu’un engin peut voler ».
Après deux ans au collège Saint Gabriel, c’est donc un BAC qu’entame notre jeune interlocuteur. Le Bac en aéronautique à l’Esma « comprend des cours en mécanique et en électrique. Nous avons aussi un cours de base de pilote. À l’issue, on décrochera deux certificats en mécanique et en électrique. Au terme du Bac, on a la possibilité de faire une licence européenne de mécanicien aéronautique PART 66. La première année de licence, les cours seront en anglais et après cette licence, on travaillera trois ans. Suite à ces trois ans, notre licence sera validée. Après, on pourra travailler en électromécanique dans le monde aéronautique ». Durant son Bac, Terry Édouard aura aussi l’occasion de faire des stages dans des aéroports ou dans des firmes de réparation ou encore dans des aéro-clubs.

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